Merveilles du Zhou Yi
D’abord le caractère YI:
A partir de l’image de l’alternance du soleil et de la pluie, la notion de changement observable.
C’est aussi une idée de simplicité, la notion de naturel sans blocage. Il est souvent figuré par un Caméléon; Les phénomènes observables changent sans arrêt dans la nature, dans la société, dans le corps et le coeur humain.
Le deuxième caractère : King (ou Jing ou Ching)
Evoque la trame d’une étoffe. Par extension et analogie, la notion de maillage, de réseau solide, de structure fixe. Un livre contenant des vérités qui, comme la trame, ne varient pas. Mais une structure fine, invisible, impalpable. Il est souvent figuré par le lit d’un fleuve. On à donc dans le titre de l’ouvrage, appelé Yi King, son essence, la synthèse de son contenu par la juxtaposition de la notion de changement et de permanence. Il est relaté dans » les entretiens de Confucius » comment le maître se tenant un jour au bord d’ un fleuve déclara :
C’est ainsi que tout s’écoule comme ce fleuve sans relâche jour et nuit
Confucius exprime l’idée de transformation
le regard ne se porte plus sur les choses individuelles qui s’écoulent et passent, mais sur la loi éternelle et immuable qui est a l’oeuvre dans toute transformation.
»
La profondeur des enseignements du Yi King fut, à l’ origine, crée pour et par des empereurs leurs courtisans et leurs généraux. Puis, il se créa autour du livre toute une littérature dont il nous reste un texte appelé « Les dix ailes » attribué à Confucius.
Ainsi cet ouvrage, qui devait être appris par coeur par tous les candidats aux examens impériaux par lesquels étaient recrutés tous les fonctionnaires Chinois (du porteur d’eau aux ministres) est devenu pour des millions de personnes un guide universel de vie.
Tu n’a pas de maître? Approche toi du Yi King comme de tes parents.
Claude Sarfati