Voici la suite de la réflexion d’Arnaud Desjardins sur les nourritures, régalez-vous :
…Mais revenons à l’expérience concrète. Comment est-ce que j’absorbe les nourritures, comment est-ce que je les digère, comment est-ce que j’élimine ce qui ne peut pas être assimilé ? En ce qui concerne le processus physiologique de la digestion au cours duquel l’organisme transforme les aliments en nutriments et sélectionne les éléments assimilables ou non, pourrait-il y avoir une différence selon que j’absorbe les nourritures en état de présence à moi-même ou sans attention particulière ? Tous les diététiciens s’accordent sur le fait que si nous mâchons la nourriture au lieu de l’avaler directement cela facilite la digestion, ce que chacun d’entre nous aura constaté par lui-même. Du point de vue des enseignements dont nous nous réclamons, la réponse est qu’il y a une immense différence en ce qui concerne la digestion et l’assimilation des différentes nourritures suivant que nous les absorbons mécaniquement, dans l’identification ou, au contraire, en état de présence, de pleine conscience. Est-ce que je mange mon repas distraitement, sans même m’en rendre compte tant je suis intéressé par la conversation autour de moi ou tant je suis impatient de prendre la parole pour dire ce que, mécaniquement aussi, j’ai envie de dire ? Suis-je en train de ruminer des pensées qui entretiennent une émotion ? L’absorption a donc des conséquences sur l’ensemble de la digestion mais c’est un domaine dans lequel nous avons une marge de manœuvre. Nous pouvons peu à peu devenir de plus en plus attentifs, présents, cette conscience prenant appui sur la réalité de l’instant : « Je suis conscient que je suis en train de manger des pommes de terre ».
Venons-en maintenant à l’étape suivante qui est celle de la transformation et de l’assimilation des aliments. En Inde, une formule célèbre dit : « la même céréale donne des muscles au taureau et des plumes multicolores au paon ». Nous transformons toutes les nourritures en nous-mêmes. Cela paraît évident et pourtant mérite notre réflexion. Nous n’avons pas à commander à notre foie, à notre estomac, à notre pancréas de fonctionner. La nature accomplit tout cela à travers nous. Nous transmutons tous les aliments que nous ingérons en nous-mêmes. Voilà en ce qui concerne le corps physique qui a besoin pour sa survie d’absorber des nourritures telles que des fruits, des légumes, de la viande, des céréales…
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La traversée vers l’autre rive
Rencontres au Mexique
Bon dimanche: Claude Sarfati.
merci Claude, belle journée….je partage.
Il est important de prendre conscience que tout ce qui parait’ bon au gout’ n’est pas bon pour la santé….l’agroalimentaire empoisonne les corps, la nourriture saine et réfléchie est le premier ‘ médicament’
Douce journée Claude, amicalem…ent Alexia Conseil
Claude,
Il y a peu, un reportage sur les moines boudhistes birmans ,a porté à ma connaissance ,leur façon de concevoir leur relation avec les aliments ,
Depuis la mise en bouche , jusqu’à la déglutition , ils apprennent aux novices, à connaître et reconnaître ces différentes étapes .
Dans le but de ne prendre aucun plaisir dans les nourritures terrestres et privilégier la nourriture de l’esprit .
Adélaïde
J’aime vraiment votre article. J’ai essaye de trouver de nombreux en ligne et trouver le vôtre pour être la meilleure de toutes.
Mon francais n’est pas tres bon, je suis de l’Allemagne.
Très joli blog!
Bon article…