L’année du Dragon

Nouvel An Chinois

L’année du DRAGON DE BOIS (année chinoise 4722) commencera le samedi 10 février 2024. Elle remplace l’année du Lièvre d’Eau. Elle se terminera le 28 janvier 2025 pour laisser la place au Serpent de bois.

Le Nouvel An lunaire ou Nouvel An Chinois 农历新年 (Nongli Xinnian) aussi appelé Fête du Printemps 春节 (Chunjie) ou Fête du tet au Vietnam est le festival ancestral le plus important pour les communautés asiatiques à travers le monde entier.

Cette fête spectaculaire marque le début du calendrier lunaire chinois et dure généralement 15 jours, se terminant par la célèbre Fête des lanternes 元宵节 (Yuanxiaojie).

Au cœur de cette festivité, se trouve une tradition vieille de plusieurs millénaires, qui s’enracine dans la mythologie et l’histoire chinoise. Chaque année est représentée par l’un des douze signes du zodiaque chinois, attribués en fonction du jour et de l’année de naissance de chaque individu.

La préparation de cette fête débute plusieurs semaines à l’avance. Les familles nettoient et décorent leurs maisons pour chasser les mauvais esprits et faire place à la bonne fortune. Les couleurs rouges et dorées dominent la décoration, car elles symbolisent la chance et la prospérité. Les festivités commencent la veille du Nouvel An avec un dîner de réunion de famille appelé Nianyefan 年夜饭, où l’on déguste une variété de plats traditionnels tels que les dumplings, les gâteaux de riz gluant et le poisson, chacun portant une signification spéciale.

Le point culminant de la célébration est le défilé du dragon, une danse enivrante et colorée qui se déroule dans les rues, avec un dragon en papier et tissu porté par des danseurs habiles. Les feux d’artifice éclatent dans le ciel, chassant les esprits maléfiques, tandis que les lanternes illuminent les rues, créant une atmosphère magique.

Le Nouvel An chinois est également marqué par les célèbres enveloppes rouges 红包 (hongbao), remplies d’argent et offertes aux enfants et aux célibataires en signe de bon augure. Les visites aux temples et aux ancêtres sont également une partie importante de cette période, où l’on prie pour la santé, la prospérité et la réussite.

Le Nouvel An chinois est une occasion de se réunir en famille, de célébrer la richesse de la culture chinoise et de renouveler l’espoir pour l’avenir. C’est un moment de joie, de partage et de tradition, où chacun peut se plonger dans l’atmosphère enivrante de cette fête extraordinaire.

Alors, que la nouvelle année du calendrier lunaire chinois vous apporte chance, bonheur et prospérité !

L’année du DRAGON DE BOIS débute le 10 février 2024, marquant ainsi le début de la 4722e année selon le calendrier chinois traditionnel. Cette année succédera au signe du Lièvre d’Eau et précédera le Serpent de Bois, qui débutera le 28 janvier 2025.

NDLR : Cette publication vise à fournir des informations sur la culture chinoise et les croyances populaires à titre purement informatif, sans exprimer aucune adhésion personnelle à ces croyances.

L’année du Dragon dans le calendrier chinois

L’année du Dragon est l’une des douze années du zodiaque chinois, chacune étant associée à un animal du zodiaque. Le Dragon est la cinquième des douze années, précédée par l’année du Lapin et suivie par l’année du Serpent. Le calendrier chinois, également appelé le calendrier lunaire, diffère du calendrier grégorien utilisé dans la plupart des pays occidentaux. Ainsi, l’année du Dragon ne suit pas nécessairement l’année civile occidentale, mais commence généralement entre la fin janvier et la mi-février.

Symbolisme du Dragon

Le Dragon est l’une des créatures mythiques les plus vénérées en Chine et dans d’autres cultures asiatiques. Il est associé à des traits tels que la puissance, la chance, la prospérité, la sagesse, la longévité et la protection. Le Dragon est souvent considéré comme un gardien bienveillant et est un symbole de l’empereur en Chine, représentant le pouvoir suprême.

Le Dragon est également associé aux éléments traditionnels chinois, notamment le bois, le feu, la terre, le métal et l’eau, chacun ayant des caractéristiques spécifiques qui influencent le caractère de l’année du Dragon.

Histoire et origines

Les origines de l’année du Dragon remontent à la Chine antique, où le zodiaque chinois a été développé il y a des milliers d’années. Le zodiaque chinois a évolué au fil du temps et a été influencé par des croyances et des pratiques spirituelles. Le Dragon est apparu comme l’un des douze animaux du zodiaque chinois au cours de cette évolution.

Renommée

Le Dragon jouit d’une renommée exceptionnelle en Chine en raison de sa place importante dans la culture, la mythologie et la symbolique chinoises. Plusieurs facteurs contribuent à cette renommée :

Ancienneté et tradition : Le Dragon est l’un des animaux du zodiaque chinois, un système de calendrier et d’astrologie qui remonte à des milliers d’années dans l’histoire chinoise. Cette longévité et cette tradition ont renforcé la signification du Dragon dans la culture chinoise.

Puissance et bienveillance : Le Dragon est perçu comme une créature puissante et majestueuse, mais il est souvent considéré comme bienveillant et protecteur. En Chine, le Dragon symbolise la puissance suprême et est associé à l’empereur, incarnant l’autorité et la prospérité.

Éléments naturels : Le Dragon est souvent associé aux éléments naturels, y compris l’eau, le feu, la terre, le bois et le métal, qui sont importants dans la philosophie chinoise. Chacun de ces éléments confère au Dragon des attributs spécifiques qui renforcent sa symbolique.

Croyances spirituelles : Le Dragon est étroitement lié au taoïsme et au bouddhisme, deux des principales religions en Chine. Dans ces croyances, le Dragon est considéré comme un être spirituel doté de pouvoirs magiques et de sagesse.

Culture populaire : Le Dragon est omniprésent dans la culture populaire chinoise, apparaissant dans des contes, des légendes, des cérémonies et des festivités. Les danses du Dragon lors du Nouvel An chinois et d’autres festivals sont un exemple célèbre de cette intégration dans la culture.

Symbole de chance et de succès : En Chine, le Dragon est étroitement associé à la chance et à la réussite. De nombreuses personnes cherchent à avoir des enfants nés sous l’année du Dragon, car cela est considéré comme porteur de chance et de prospérité pour la famille.

Dans l’ensemble, la renommée du Dragon en Chine découle de sa symbolique riche et complexe, de sa signification spirituelle, de son rôle dans la culture et de son importance dans la vie quotidienne des Chinois. Il incarne la quintessence de nombreuses valeurs et croyances chinoises, ce qui en fait un symbole emblématique de la culture chinoise.

Personnalité du Dragon

Les personnes nées sous l’année du Dragon sont censées posséder des caractéristiques particulières en fonction de la tradition astrologique chinoise. Ils sont considérés comme ambitieux, confiants, dynamiques, charismatiques et passionnés. Cependant, ils peuvent également être perçus comme impulsifs et autoritaires. Les Dragons sont souvent encouragés à prendre des responsabilités de leadership et à poursuivre leurs rêves avec détermination.

Influence sur la société

L’année du Dragon a souvent une influence marquée sur la société asiatique, en particulier en ce qui concerne les naissances. Beaucoup de couples aspirent à avoir des enfants nés pendant l’année du Dragon, car cela est considéré comme porteur de chance et de succès pour l’enfant. Cette tendance a parfois conduit à un pic de naissances pendant cette période.

L’année du Dragon se répète tous les 12 ans selon le cycle des 12 animaux du zodiaque chinois. Le calendrier chinois traditionnel étant basé sur les phases lunaires contrairement à notre calendrier grégorien, les années traditionnelles en Chine ne débute pas le 1er janvier (tel que nous le connaissons) mais le 1er jour du 1er mois lunaire qui change chaque année et tombe entre les mois de janvier et février. Voici donc les différentes périodes qui correspondent aux années du Dragon :

Année du Dragon de Terre (1928)
Début : 23 janvier 1928
Fin : 9 février 1929

Année du Dragon de Métal (1940)
Début : 8 février 1940
Fin : 26 janvier 1941

Année du Dragon d’Eau (1952)
ébut : 27 janvier 1952
Fin : 13 février 1953

Année du Dragon de Bois (1964)
Début : 13 février 1964
Fin : 1er février 1965

Année du Dragon de Feu (1976)
Début : 31 janvier 1976
Fin : 17 février 1977

Année du Dragon de Terre (1988)
Début : 17 février 1988
Fin : 5 février 1989

Année du Dragon de Métal (2000)
Début : 5 février 2000
Fin : 23 janvier 2001

Année du Dragon d’Eau (2012) 
Début : 23 janvier 2012
Fin : 9 février 2013

Année du Dragon de Bois (2024)
ébut : 10 février 2024
Fin : 28 janvier 2025

Année du Dragon de Feu (2036)
Début : 28 janvier 2036
Fin : 14 février 2037

Compatibilités selon le zodiac

Selon le zodiaque chinois, la compatibilité entre les différents signes du zodiaque est influencée par divers facteurs astrologiques. Les Dragons ont tendance à bien s’entendre avec certains signes tout en éprouvant plus de difficultés avec d’autres. Voici une liste des meilleurs et des pires partenaires du Dragon dans le zodiaque chinois :

Meilleurs partenaires pour le Dragon :

  • Rat : Les Dragons et les Rats forment souvent une excellente équipe. Le Rat est astucieux et peut aider le Dragon à réaliser ses ambitions.
  • Serpent : Le Serpent et le Dragon partagent de nombreuses caractéristiques positives, notamment la passion et le charisme, ce qui les rend compatibles.
  • Singe : Le Singe et le Dragon sont tous deux énergiques et aventureux, ce qui les rend compatibles sur le plan social et romantique.

Partenaires moyens pour le Dragon :

  • Dragon : Deux Dragons peuvent partager une grande passion, mais ils peuvent également être trop têtus et compétitifs ensemble.
  • Tigre : Bien que le Tigre et le Dragon soient tous deux courageux, leurs personnalités fortes peuvent parfois entraîner des frictions.

Pires partenaires pour le Dragon :

  • Chien : Le Dragon peut trouver le Chien trop conventionnel et restrictif, tandis que le Chien peut être agacé par l’impulsivité du Dragon.
  • Cheval : Le Dragon et le Cheval peuvent être en désaccord en raison de leur approche de la vie très différente. Le Cheval préfère la liberté, tandis que le Dragon est plus axé sur les objectifs.
  • Lièvre (ou Lapin) : Le Lièvre est souvent perçu comme trop timide et réservé pour le Dragon énergique et ambitieux.


Chance et malchance

Les éléments qui apportent de la chance aux Dragons comprennent :

  • Des nombres chanceux tels que 1, 6 et 7.
  • Les jours favorables du 1er et du 16 du mois du calendrier lunaire chinois.
  • Les couleurs propices, notamment l’or, l’argent et le blanc grisâtre.
  • Des fleurs bénéfiques telles que le cœur-saignant et les fleurs de dragon.
  • Les directions chanceuses, à savoir l’est, le nord et le sud.
  • Les mois favorables, notamment le 3e, le 4e et le 7e mois du calendrier lunaire chinois.

D’un autre côté, les Dragons devraient éviter :

  • Les couleurs malchanceuses comme le bleu et le vert.
  • Les nombres défavorables, à savoir 3 et 8.
  • La direction malchanceuse du nord-ouest.
  • Les mois moins propices, notamment le 5e et le 6e mois du calendrier lunaire chinois.

Emplois idéaux

Les Dragons sont destinés à briller dans une variété de métiers prestigieux et stimulants qui correspondent à leur nature passionnée et ambitieuse. Leur charisme et leur détermination les prédisposent à exceller en tant que gérants, vendeurs, directeurs de publicité, avocats, producteurs de films, premiers ministres ou présidents. De plus, leur créativité peut les guider vers des carrières en tant que photojournalistes, architectes ou artistes, tandis que leur désir d’exploration les rend aptes à devenir astronautes. Certains Dragons peuvent même conquérir le monde du divertissement en devenant des stars de cinéma ou en couvrant les événements mondiaux en tant que correspondants de guerre. Quel que soit le chemin qu’ils choisissent, les Dragons sont destinés à laisser leur empreinte dans le monde professionnel grâce à leur énergie et à leur détermination inébranlable.

Bébés Dragon

L’année du Dragon de Bois, tout comme les autres années du Dragon, est souvent considérée comme une période spéciale et bénéfique pour avoir un enfant dans la culture chinoise. Le Dragon est associé à des qualités positives telles que la puissance, la chance et la prospérité, et l’élément Bois renforce encore ces attributs en ajoutant des caractéristiques de croissance, de renouveau et de vitalité. Par conséquent, de nombreuses personnes aspirent à concevoir ou à accueillir un enfant pendant cette année spéciale.

Source: Chine Informations.

Amitiés, Claude Sarfati

LE TRAVAIL SUR L’INTUITION

                 

Nous sommes donc passés de la télépathie à l’intuition. Notre sujet d’étude devenait bien plus étendu, englobant toue une série de manifestations inexpliquées, telles que la voyance, la perception à distance ou la connaissance d’événements futurs.

Une vision de « l’avenir » ne signifie nullement que celui-ci est déterminé. Un événement futur a ses causes dans le présent, et le degré de probabilité pour qu’il se réalise est variable. Ce qu’on perçoit est un potentiel et non un fait.

Mais dans la perspective essentielle, pratique de notre recherche, nous nous attachions surtout à la résolution de problèmes dont personne, en principe, ne connaissait la solution. Il faut indiquer brièvement comment nous procédions. Une personne, celle qui devait explorer les voies intuitives, sortait du groupe. Celui-ci se mettait d’accord sur un sujet qui pouvait être de nature générale ou se rapporter a un problème personnel de l’un des participants, mais il faut alors qu’il ne sache vraiment pas comment s’en sortir, ou qu’il « prenne la convention », comme nous disions, de mettre de côté les solutions qu’il avait peut-être envisagées. Je cite ce détail parce qu’il est en rapport avec notre usage de l’oracle. Dans la mesure du possible, on devrait, au moment de le consulter, s’abstraire par simple décision de toutes les idées préconçues.

Une fois le choix effectué, « l’explorateur » revenait. On ne lui disait pas de quoi il s’agissait. Selon divers procédés d’insight, de regard en soi-même, il -ou elle- se mettait en quête d’une solution à ce problème inconnu. Lorsque nous étions explorateurs, nous préférions ne pas savoir ce que nous cherchions, l’aventure était bien plus intéressante et les résultats nettement meilleurs.

Ces expériences nous ont conduites à un certain nombre de constatations:

– L’intuition se manifeste au niveau des sensations corporelles, du « vécu sensoriel »;

– Elle peut être rendue consciente par l’imagination sensorielle dont j’ai parlé plus haut.

– Il est apparu que l’intuition est essentiellement liée à l’action. Si vous êtes l’explorateur d’une de ces expériences et que vous attendez simplement que cela vienne, rien ne se passe. C’est mieux encore si l’on bouge vraiment. Vous êtes debout, les yeux clos, vous faites quelques pas, et aussitôt des images et des sensations nouvelles commencent à apparaître. Cet espèce de rêve éveillé est capable de découvrir, véritablement, des solutions, surtout si on accepte ne pas savoir de quoi il retourne.

–           Nous avons constaté que le passage au verbal, c’est-à-dire à la formulation « en clair » de ce que nous avions perçu, est souvent difficile. On peut supposer que l’exploration imaginaire et « imagée » que nous vivions alors est le fait d’une autre zone du cerveau – d’un autre hémisphère- que la traduction verbale.

Chez les êtres humains, les hémisphères gauche et droit du cerveau ont des fonctions différentes et complémentaires. L’hémisphère que l’on dit « dominant » – à gauche chez les droitiers – est celui du langage et de l’écriture, du calcul, de l’analyse. Il perçoit les enchaînements linéaires de détails et procède aux raisonnements logiques. L’hémisphère droit se spécialise davantage dans les fonctions non verbales, les synthèses à long terme, la perception des ensembles et des formes; il est reconnu comme la part du cerveau responsable de la sensibilité esthétique et de l’appréciation musicale.

On peut dire que le cerveau gauche est le siège de la conscience de soi tandis que l’hémisphère droit serait plutôt celui de la conscience d’exister. A gauche, nous extériorisons un « moi » supposé constant à travers le temps, a droite, nous nous sentons vivre de l’intérieur, au présent. L’intuition se situe très probablement à droite, ce qui expliquerait, en particulier, la difficulté que nous éprouvons à la définir.

Tout cela nous avait persuadé que la vocation naturelle de l’intuition était d’infléchir l’action directement, sans passer par la pensée. C’est la raison pour laquelle l’intuition agissante échappe très souvent à l’attention ordinaire. On fait ce qu’il faut sans le savoir.

 

Propos sur le Yi Jing

Jean Philippe Schlumberger

Editions: R2N IMPRESSION

PARAPSYCHOLOGIE


J’ai participé pendant près de vingt ans aux travaux d’un groupe de recherches empiriques concernant d’abord les échanges de contenus de conscience qu’on appelle « télépathie« , puis, à partir de la fin des années soixante-dix, ce que nous définissons plus généralement comme « intuition« , la télépathie étant considérée comme un cas particulier de cette dernière.

Ce groupe a été créé par Henri Marcotte qui travailla d’abord à l’institut Métapsychique de Paris, participant aux recherches du Docteur Warcollier sur la transmission de dessins par télépathie. Henri avait une expérience personnelle de cette faculté et cherchait à montrer qu’elle était éducable. Il recruta, au début des années 60, un certain nombre de personnes qui voulaient bien participer à des expériences. Ces activités se poursuivirent jusqu’au milieu des années 80 où elles furent interrompues. Henri ayant dû, pour des raisons de santé, cesser de les diriger. Sa présence dans le groupe était nécessaire pour la continuation du travail, car il possédait plus qu’aucun de nous l’imagination intuitive qui permettait de le poursuivre et de le renouveler. Henri n’a écrit qu’un seul livre « La Télesthésie« , depuis longtemps épuisé, préférant à la théorie l’expérimentation vivante et les applications pratiques de nos découvertes.

Ces années ont permis de comprendre comment, et à quels niveaux, fonctionne l’échange télépathique. Une méthode d’entraînement fut mise au point, puis communiquée à un assez grand nombre de personnes par des cours et des séminaires. Dans la dernière décennie, les recherches du groupe s’étaient orientées vers l’intuition, considérée comme la base universelle dont la faculté d’échange télépathique n’était qu’un aspect. Aujourd’hui, ce groupe n’existe plus, mais il a donné naissance à de nombreuses « marcottes », entre autres dans les domaines de la psychiatrie et de la recherche psychologique. (P.M: Une marcotte est un surgeon enraciné qui sert à multiplier les plantes).

Nous avions inventé, puis diffusé, un certain nombre de techniques empiriques. Elles nous ont permis de repérer assez précisément certaines constantes du domaine intuitif dont la télépathie fait partie. Pour la résumer, disons d’abord que l’appellation « transmission de pensée » par laquelle on désigne habituellement cette dernière est fausse. L’échange en question se manifeste au niveau des sensations internes du corps. L’imagination sensorielle dont j’ai parlé plus haut joue un rôle important dans la prise de conscience. Les conventions sont toujours déterminantes. On ne croit pas que ce soit possible, donc ça ne l’est pas. Mais ces conventions préalables agissent aussi en sens inverse, de sorte qu’elles peuvent se transformer en de véritables outils expérimentaux.

Ces conventions étant de nature collective, il est évident que celles d’un groupe particulier agiront sur l’efficacité de ses expériences. On peut donc imaginer que des techniques très différentes de celles du groupe Marcotte puisse également réussir. Il faut ajouter, à ce sujet, que nos conventions excluaient résolument toute forme de crainte superstitieuse, le principe étant que l’on ne court pas de risques à exercer consciemment une faculté qui agit de toute façon chez tout le monde aux niveaux inconscients. Nous baignons continuellement dans ce milieu « interpsychique ». Le seul danger véritable de l’utilisation consciente intervient lorsqu’on tente de s’en servir pour exercer un pouvoir sur autrui. Non pas que ce soit impossible, mais une telle tentative indique qu’on n’a pas compris la nature de ce qu’on manipule. C’est un domaine où la fusion de soi-même avec l’autre est très prononcée, où l’on ne peut pas agir sur quelqu’un sans « être agi » en retour.

Enfin, l’introspection à deux que nous pratiquions dans nos expériences ouvrait parfois l’accès à des dimensions plus profondes, difficiles à décrire.

 

Propos sur le Yi Jing

Jean Philippe Schlumberger

Editions: R2N IMPRESSION

Dessin: Jean Cocteau, Parapsychologie (1930)

Amitiés

Claude Sarfati

LES ENSEMBLES VIVANTS, L’ELAN VITAL

 

LES ENSEMBLES VIVANTS

 Il y a, chez moi, une véranda faisant toute la longueur de la façade. Au début de mon séjour dans cette maison, de nombreux oiseaux se fracassaient le crâne en se cognant aux carreaux qu’ils ne percevaient  pas comme un obstacle. Puis on m’a dit qu’il suffisait, pour les protéger de ce danger, de coller sur le vitrage des silhouettes de rapaces. Je l’ai fait, et c’est réellement efficace. Les morts de petits oiseaux, sans s’être arrêtées complètement, sont devenues très rares.

On peut se procurer ces silhouettes dissuasives auprès de la ligue pour la protection des oiseaux, Corderie Royale, 130, rue Jean-Baptiste Audebert- 17300 Rochefort.

La thèse officielle veut que cette méfiance vis-à-vis des prédateurs volants soit inscrite dans les gènes de ces oiseaux. Il existe, à coup sûr, des apprentissages qui peuvent se transmettre par initiation d’une génération à l’autre, mais la reconnaissances des rapaces est répandue chez un trop grand nombre d’espèces différentes pour qu’il s’agisse de cela. Il faut donc que ce comportement soit dû, chez un ancêtre commun (donc fort ancien) à une mutation génétique favorable. Par sélection naturelle, ce caractère s’est ensuite généralisé chez un grand nombre de lignées différentes issues de ces premiers mutants. Cette explication évite aux biologistes de se fourvoyer dans des hypothèses invérifiables en se limitant à des mécanismes connus. Il reste quelques dissidents pour défendre une argumentation plus ancienne; certaines adaptations sont si complexes et si précises que le sens commun admet difficilement  qu’elles se soient produites de cette manière.

 L’ELAN VITAL 

La thèse opposée, à peu prés abandonnée de nos jours, est celle du « vitalisme » dont le philosophe Henri Bergson fut un des principaux défenseurs. Les lois de la « matière brute » ne régissent que partiellement le fonctionnement du vivant. Il faut supposer l’existence d’un principe différent animant la substance matérielle ( un peu comme un esprit ou une âme animerait le corps).b Pour Bergson, ce principe est l’élan vital, une sorte de courant qualitatif dont la « poussée » transforme la matière inerte en matière vivante. C’est de cet élan formateur que procède l’Evolution, mais sans qu’il y ait autant de finalisme, c’est-à-dire que les caractères nouveaux n’apparaissent pas en vertu d’un plan préétabli impliquant un « but » déterminé. Les fabuleuses adaptations de « l’instinct » animal et les stratégies non moins extraordinaires des plantes n’ont d’autres nécessité que le maintien de cette énergie vitale. Chez les êtres humains, on change complètement de niveau. L’instinct, lorsqu’il s’accompagne d’un supplément de conscience, devient intuition. Bergson oppose nettement l’intelligence, qui s’applique à l’utilisation mécanique et pratique de la matière, et l’intuition , liée, quant à elle, à l’élan vital. L’intuition étant la plus formidable des deux peut conduire à l’intelligence, mais non l’inverse.

« L’intuition est l’esprit même et en un sens la vie même; l’intelligence s’y découpe par un processus imitateur de celui qui a engendré la matière. Ainsi apparaît l’unité de la vie mentale. On reconnaît qu’en se plaçant dans l’intuition pour aller de là à l’intelligence, car de l’intelligence on ne passera jamais à l’intuition ».

En dehors de la conscience humaine, on aura « l’instinct », qui, selon Bergson, est  » moulé sur la vie ». « La connaissance qui unit une espèce à une autre a, dit-il, ses racines dans l’unité de vie.

Henri Bergson « L’Evolution créatrice » PUF-Grands textes

J’accueille volontiers cette référence à l’unité, mais il manque quelque chose, sans doute parce que la fréquentation de la pensée chinoise m’a déshabitué de faire, entre l’esprit et la matière, une différence aussi nette que celle de nos philosophes. La science a choisi de ne considérer que la seconde, même si sa substance se fait de plus en plus insaisissable. Bergson, par contre, se rattache à l’antique courant idéaliste et dualiste issu de Platon et du christianisme. Les Chinois des époques historiques ont toujours été portés à rechercher l’unité mais elle n’est pas le terme ultime. « En amont des formes », issues du jeu du Yin et du Yang, se situe l’Un dans lequel ils se confondent. En amont de l’Un veille l’indéfinissable Dao qui n’est pas, comme on l’a dit « le fonctionnement des choses ». Jean-François Billeter– « Leçons sur Tchouang Tseu« – Arlea, mais rien ne se fait sans lui Laozi « Le Dao de jing« . Quant à la différence entre l’esprit et la matière, c’est une affaire de qualité de « Qi« . Cette énergie universelle est une, bien qu’elle se manifeste de mille manières. C’est ce qui ressemble le plus à l’élan vital de Bergson avec cette différence notoire que les choses « inanimées » en sont également pourvues.

 

Propos sur le Yi Jing

 

Jean Philippe Schlumberger

 

Editions: R2N IMPRESSION

Amitiés

Claude Sarfati