La Toussaint (1 Novembre) est une fête Catholique Romaine qui précède le jour des morts.
Le 2 novembre est une fête traditionnelle au Mexique, sûrement une des plus importantes et de plus belles. Tous les cimetières sont décorés, chaque famille apporte à ses défunts ses plats préférés, son Tequila ou Mezcal, ses fleurs et les Calaveras.
Voici venu le moment de vous présenter mes meilleurs vœux pour la nouvelle année.
Merci à tous ceux qui me font confiance, m’aident, participent à mes projets.
A tous ceux qui me consultent infiniment merci.
Je vous embrasse à tous et à chacun de tout mon cœur.
Santé, Bonheur, Prospérité, épanouissement
Chaque année, j’ajoute une petite vidéo d’un chanteur qui a marqué plus particulièrement notre temps récent.
Cette année, sans aucun doute et à l’unanimité (des moi-même), c’est Benjamin Biolay
J’ai lâché le téléphone comme ça En ce beau matin d’automne pas froid Ça ressemblait à l’été sauf que tu n’y étais pas Puis j’ai regardé le ciel d’en bas Indécis, voulais-je y monter ou pas? Mais savais que j’étais fait, que j’étais fait comme un rat
Comment est ta peine? La mienne est comme ça Faut pas qu’on s’entraîne À toucher le bas Il faudrait qu’on apprenne À vivre avec ça Comment est ta peine? La mienne s’en vient, s’en va S’en vient, s’en va J’ai posé le téléphone comme ça J’peux jurer avoir entendu le glas J’aurais dû te libérer avant que tu me libères, moi J’ai fait le bilan carbone trois fois Puis parlé de ta daronne sur un ton qu’tu n’aimerais pas Tu ne le sauras jamais car tu ne m’écoutes pas
Comment est ta peine? La mienne est comme ça Faut pas qu’on s’entraîne À toucher le bas Il faudrait qu’on apprenne À vivre avec ça Comment est ta peine? La mienne s’en vient, s’en va La mienne s’en vient, s’en vaDis, comment sont tes nuits Et combien as-tu gardé de nos amis? Comment est ta peine? Est-ce qu’elle te susurre de voler de nuit? Comment va ta vie? Comment va ta vie?Comment est ta peine? La mienne est comme ça Faut pas qu’on s’entraîne À toucher le bas Il faudrait qu’on apprenne À vivre avec ça Comment est ma peine? La mienne s’en vient, s’en va S’en vient, s’en va, s’en vient, s’en va
Michel Piccoli est né en 1925 à Paris. Acteur fétiche de Claude Sautet, il a tourné avec les plus grands, de Jean Renoir à Agnès Varda en passant par Alfred Hitchcock et Costa-Gavras. Il est décédé à l’âge de 94 ans. A l’âge de dix ans, lors d’un spectacle d’école, il sait que le théâtre sera sa vocation. Neuf années plus tard, il suivra entre autres les cours de René Simon et débutera sa carrière sur scène avec la compagnie Renaud-Barrault ainsi qu’au Théâtre de Babylone. Au cinéma, Michel Piccoli se fait connaître dans « Le Doulos » de Jean-Pierre Melville en 1962 et l’année suivante son rôle aux côtés de Brigitte Bardot dans « Le Mépris » de Jean-Luc Godard lui assure la célébrité et l’impose dans un emploi de séducteur. Tournant avec les plus grands réalisateurs français ou européens, Michel Piccoli aime à rester fidèle à certains d’entre eux comme Luis Buñuel (dans « Le journal d’une femme de chambre » en 1964 ou « Belle de jour » en 1967) ou Claude Sautet dans « Les Choses de la vie » (1970) ou encore Marco Ferreri (dans « La grande bouffe » en 1973). En 2015, il publie son autobiographie J’ai vécu dans mes rêves (Ed. Grasset). Il meurt le 12 mai 2020.
Le « dernier géant », un « monstre sacré » :
les qualificatifs qui entourent la mort de Michel Piccoli ne lui rendent pas
vraiment hommage. Ils tiennent du « prêt-à-porter » pour les grands hommes, du
registre masculin stéréotypé. Or Piccoli c’est précisément l’homme qui a
dynamité ces images.
Mais cette carrière aussi vertigineuse soit-elle n’est ni celle d’un géant ni celle d’un monstre, c’est celle d’un homme qui a offert la plus incroyable des interfaces. Le plus large spectre de reconnaissance qui soit. Par-delà le « male gaze », ce fameux regard masculin, Piccoli a inventé un espace de projection entre les genres. Voilà ma théorie.
Le mâle-entendu
Bien sûr les infinies nuances de virilité qu’il a incarné
à l’écran mettent d’abord sur la piste de ce mâle-entendu, mais comme le disait
Catherine Deneuve sa partenaire dans « Belle de jour » :
c’est un homme tellement homme que devant la caméra de Luis Buñuel il lui a
abandonné sa part féminine. Il y a en effet une grande féminité et une grande
masculinité chez Piccoli, ce qui est tout simplement caractéristique de l’âme humaine,
dont il nous a laissé contempler en lui les infinies profondeurs. « Nous
sommes des loueurs de miroirs que nous offrons au public afin que ce dernier se
contemple » rappelait-il pour définir le métier d’acteur.
En nuisette noire, renversé dans un lit en plein crise
d’aérophagie, tandis que ses camarades lui donnent la becquée, il est dans « La
grande bouffe » de Marco Ferreri, l’homme, la femme et
l’enfant. Michel Piccoli était d’un temps « où les messieurs qui n’en
avaient pas fini avec leur enfance donnaient le change » a esquissé
l’auteur de bandes dessinées Blutch dans son très cinéphile « Pour en
finir avec le cinéma ».
Mais c’est plus que cela. Toujours à la jonction des regards,
Piccoli est aussi l’homme qui regarde la femme qui regarde l’homme, et ce en
même temps, à la même seconde. Que ce soit dans « Le Mépris » de Godard
avec Brigitte Bardot (en haut de la villa Malaparte comme dans la salle de
bain), ou bien encore dans « Les choses de la vie »
de Claude Sautet avec Romy Schneider.
Une femme de dos, les épaules nues tape à la machine, un homme dans un peigneur pelé, d’un orange disgracieux, l’observe silencieusement en fumant une cigarette. Dans ces yeux : une curiosité bienveillante qui oscille entre la contemplation admirative et le désir… Elle se retourne « qu’est-ce que tu fais ?- je te regarde ». Et dans ce regard qui regarde tout le monde peut se reconnaître.
Comme Un Interdit, un grand soleil Les jours de pluie, elle a changé Ma vie morose, pour un bouquet de fantaisies
Comme Un Interdit, elle joue ma vie Comme un succès qui lui sourit A sa manière, elle a chevauché mon égo
Moi qui dormais, dans ses silences Je me réveille pour goûter à son sommeil
J’ai le sentiment d’avoir trouvé, le cœur en apnée Un trésor qui vaut de l’or
Comme Un Interdit, elle m’offre une chance A contre sens, mille et une nuits perdu d’avance Mille et un jour, perdu d’amour. Moi qui rêvait la liberté d’un grand oiseau, allégro modérato
J’ai le sentiment d’avoir trouvé, le cœur en apnée Un trésor qui vaut de l’or
Ma cavalière me fait tanguer entre ses bras Et me chavire d’un seul baiser, me fait couler Maître-nageur qui tombe à l’eau.
Comme Un Interdit, je m’abandonne Dans une danse, où elle conduit de préférence Je me laisse faire, amoureux fou
Ma cavalière me fait tanguer, entre ses bras Je m’abandonne sans interdits
Il y a peut-être 150
millions de galaxies
contenant chacune 120, 150 millions d’étoiles…
À des centaines de milliers d’années lumières…
Il y a des centaines d’autres galaxies
contenant encore des milliards d’étoiles…
Poussière dans un Sahara d’étoiles…
malgré les grands yeux du néant
c’est pour mieux nous manger enfant
et les silences et les boucans…
faut vivre
bien qu’aveugles sur fond de nuit
entre les gouffres infinis
des milliards d’étoiles qui rient…
faut vivre…
malgré qu’on soit pas toujours beau et que l’on ait plus ses seize ans et sur l’espoir un chèque en blanc faut vivre…
malgré le cœur qui perd le nord au vent d’amour qui souffle encore et qui parfois encore nous grise faut vivre…
malgré qu’on ait pas de génie n’est pas Rimbaud qui peu pardi et qu’on se cherche un alibi malgré tous nos morts en goguette qui errent dans les rues de nos têtes faut vivre…
malgré qu’on soit brave
et salaud
qu’on est des complexes à gogo
et qu’on les aime c’est ça le pire
faut vivre…
malgré l’idéal du jeune temps
qui c’est usé au nerf du temps
et par d’autre repris en chantant
faut vivre…
malgré qu’en s’tournant vers l’passé
on est effrayé de s’avouer
qu’on a tout de même un peu changer
faut vivre…
malgré qu’on soit du même voyage
qu’on vive en fou, qu’on vive en sage
tout finira dans un naufrage
faut vivre…
malgré qu’au ciel de nos poitrines
en nous sentinelle endormie
dans un bruit d’usine gémit
le cœur aveugle qui funambule
sur le fil du présent qui fuit
faut vivre…
malgré qu’en nous un enfant mort
parfois si peu sourit encore
comme un vieux rêve qui agonise
faut vivre…
malgré qu’on soit dans l’engrenage
des notaires et des héritages
ou le cœur s’écœure et s’enlise
faut vivre…
malgré qu’on fasse de
l’humour noir
sur l’amour qui nous en fera voir
jusqu’à ce qu’il nous dise au revoir
faut vivre…
malgré qu’à tous les horizons
comme un point d’interrogation
la mort nous regarde d’un œil ivre
faut vivre…
malgré tous nos serments d’amour
tous nos mensonges jour après jour
et bien que l’on ait qu’une vie
une seule pour l’éternité
malgré qu’on la sache ratée….
Il existe un enregistrement hommage à Mouloudji paru le 14 juin 2014 à l’initiative de ses enfants: Anabelle et Grégory, en voici le lien: Hommage à Mouloudji