Selection 2025 Guide de la Voyance

Le retour

Le retour, c’est d’abord revenir en soi, retrouver l’œuf que nous avons été dans le ventre de notre mère et de notre terre. Les contrariétés administratives s’éloignent… Le temps de la retraite est celui de la continuité en laissant derrière soi les mauvaises habitudes, c’est une nouvelle transformation.

Le cœur en est le réceptif, laissez pénétrer en soi la moindre chose qui vient faire écho puis le transmettre avec respect et simplicité.

Dans le Yi Jing, cette période correspond au printemps, la vie reprend doucement de la vigueur. Je vais devoir traverser chaque étape de cette transformation et la partager avec vous.

Cela commence par des petits changements de prix, mon nouveau statut administratif me permet d’être un peu moins fiscalisé, j’ai donc revu mes tarifs à la baisse…

Ça commence aujourd’hui et avec quelques ponctuations, cela durera jusqu’à la fin… La fin de quoi ? On verra !

Je suis très heureux de vous retrouver et de continuer le chemin avec vous.

Les pêcheurs de perles de Georges Bizet (1863)

Interprété par David Gilmour

Amitiés,

Claude Sarfati

Mouvement de la retraite

A partir du 01 Avril 2024, je serais officiellement à la retraite. Cependant, je vais continuer mon activité « En activité complémentaire » dés que possible. Administrativement, je dois cesser officiellement mon activité le 31 mars 2024, ensuite il me faudra attendre quelques jours pour me réinscrire avec un statut différent. Je ne sais pas combien va durer cet arrêt mais ce ne sera pas très long. Durant cet intermède, je ne pourrais faire aucune consultation… Ne faites surtout pas de réservation ou de paiement en ligne… La réouverture sera annoncée sur mon site.

En vous souhaitant le meilleur, en vous remerciant pour ces nombreuses années de fidélité mais en préparant déjà les nombreuses à venir, je vous remercie de votre patience.

Je vous propose d’écouter un homme qui voit notre temps avec son coeur...

EN VO…

Don Miguel Ruiz

Voici le lien de son site: Don Miguel Ruiz

A bientôt

Claude Sarfati

« SYMPATHIE ET SYMBIOSES » ORGANIQUES (2)

La fleur de sauge attend. Son bleu-violet et son parfum sont des appels, sa forme guide très exactement vers le nectar qui s’est formé pour elle. Au moment où l’insecte pénètre dans le couloir veiné, un mécanisme abaisse les étamines sur son corps velu, le couvrant de pollen qu’il ira porter dans une autre fleur de sauge. Si cette dernière n’est plus vierge, si elle a déjà été visitée, les étamines seront vides, mais le pistil aura mûri et sera prêt pour la fécondation. Echange de signaux, emboîtement de fonctions complémentaires. L’activité totale de la prairie est d’une complexité inouïe: les plantes, les animaux, le sol, l’air, la lumière, la pluie interagissent pour constituer un ensemble qui ne cesse d’évoluer, tout comme un organisme. Si nos troupeaux cessent de brouter, la prairie vieillit, le milieu qu’elle entretient se modifie, les ronces s’avancent, quittant les haies, préparant l’arrivée de jeunes arbres, et tout fera retour à la forêt.

On dira que ces descriptions sont poétiques, que nous n’avons pas vraiment progressé par rapport aux « sympathies » instinctives de Bergson. Un peu tout de même. Nous avons ouvert l’espace mental à de nouvelles définitions. Un ensemble vivant fonctionne, comme beaucoup  d’autres systèmes, sur la base d’une auto régulation très fine. La particularité de la vie est que ses équilibres instables ne sont pas entièrement « matériels », comme les transformations mécaniques ou chimiques. Bien entendu, les échanges du vivant sont aussi de cette nature, mais ils se déploient simultanément dans ce qu’on pourrait appeler « une autre dimension » bien que ces termes soient empruntés, justement, aux sciences physiques. Mettons que c’est une image. Bien qu’il n’y ait pas d’essaim sans abeilles, les échanges enregistrables entre les abeilles ne suffisent pas à expliquer l’essaim, de même que l’adaptation mutuelle des insectes et des plantes n’est pas seulement l’effet de la sélection darwinienne. Autre chose est à l’œuvre qui n’est pas mesurable. La mesure divise, c’est même sa principale fonction, et ce qui nous intéresse appartient à l’indivis, à ce qu’on peut « voir » et quelquefois montrer, mais qu’il est absolument impossible de décrire. Pourquoi? C’est extrêmement simple: il est impossible de « participer » à l’UN. Nul ne peut se situer hors de lui pour les percevoir comme un objet. Nos vieux Chinois s’en sont tirés mieux que nous, ils ont compris très tôt que ce problème est illusoire, qu’il suffit « d’y être » directement, avec le réalisme absolu qu’on leur connaît:

« Le Dao ne saurait être quitté un seul instant

 » S’il pouvait l’être, il ne serait plus le Dao.

………………………………

« Rien n’est plus visible que ce qui est caché

 » Rien n’est plus manifeste que ce qui est latent

« Voilà pourquoi l’homme de bien reste vigilant quand il est seul avec lui-même ».

« L’invariable Milieu ».- Traduction Anne Cheng – Histoire de la pensée Chinoise

C’est ce que l’instinct épouse plus directement encore, en l’absence de toute conscience. Lorsque la conscience intervient, on dit « intuition ».

Le principe qui sous-tend l’unité du vivant n’est pas mesurable. Dire qu’il est intangible et inaccessible montrerait qu’on n’a pas vraiment compris sa nature. S’il demeure invisible, c’est au contraire parce qu’il est trop proche, que sa présence est tout à fait inséparable de notre être. Personne ne voit sa propre vue. Il n’y a pas d’accès ni d’approche à un lieu où l’on se trouve déjà. Ne cherchons donc pas « quelque chose »; ce dont il s’agit n’est même pas « en nous », il vaut mieux encore dire que nous le sommes. L’intuition se vit avant de se penser et c’est pourquoi elle apparaît tout à coup dans les très nombreux moments d’inattention de notre mental dualiste. Nous croyons que notre pensée est continue, mais c’est une illusion. Elle est pleine de trous. La continuité que nous lui attribuons ressemble à celle du cinéma où nous interprétons comme un mouvement une série rapide d’images fixes.

Dans les intervalles invisibles de ce film, l’intuition est ce qui rétablit instantanément la présence du tout.

Propos sur le Yi Jing

Jean Philippe Schlumberger

Editions: R2N IMPRESSION

Amitiés

Claude Sarfati