Les Trois Secrets de Fátima

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L‘esplanade du sanctuaire de Fatima, au Portugal, qui peut accueillir trois cent mille personnes, était comble jeudi 13 mai, pour la messe du pape Benoît XVI, qui a débuté avec un peu de retard, peu après 10 heures locales (11 heures françaises). De nombreux fidèles ont passé la nuit sur l’esplanade, dormant à la belle étoile malgré quelques averses et la fraîcheur des températures nocturnes.

« Je suis venu à Fatima pour prier, avec Marie et de nombreux pèlerins, pour notre humanité affligée par des détresses et des souffrances », a affirmé le pape Benoît XVI.

…Il y a dix ans jour pour jour, lors de la troisième et dernière visite de Jean Paul II à Fatima, quatre cent mille personnes, selon les chiffres officiels du sanctuaire, avaient participé à la messe célébrant la première apparition de la Vierge, le 13 mai 1917. En 2009, quatre millions de personnes ont participé aux messes à la chapelle des Apparitions, selon le sanctuaire…

Source : Le monde.fr
Fatima

Les secrets de Fátima sont, selon les croyants catholiques, trois révélations qui auraient été adressées en 1917 par la Vierge Marie sous son nom de Notre-Dame de Fátima à Lúcia dos Santos et ses cousins Jacinta et Francisco Marto dans la petite ville de Fátima au Portugal. On parle communément des trois secrets de Fátima, mais il s’agit en fait des trois parties d’une unique révélation donnée le 13 juillet 1917 et que la Vierge Marie aurait demandé de ne pas divulguer immédiatement.

La première partie est une vision de l’enfer.

« La première [partie] fut la vision de l’Enfer. Notre-Dame nous montra une grande mer de feu, qui paraissait se trouver sous la terre et, plongés dans ce feu, les démons et les âmes, comme s’ils étaient des braises transparentes, noires ou bronzées, avec une forme humaine. Ils flottaient dans cet incendie, soulevés par les flammes, qui sortaient d’eux-mêmes, avec des nuages de fumée. Ils retombaient de tous côtés, comme les étincelles retombent dans les grands incendies, sans poids ni équilibre, avec des cris et des gémissements de douleur et de désespoir qui horrifiaient et faisaient trembler de frayeur. Les démons se distinguaient par leurs formes horribles et dégoûtantes d’animaux épouvantables et inconnus, mais transparents et noirs. Cette vision dura un moment, grâce à notre bonne Mère du Ciel qui auparavant nous avait prévenus, nous promettant de nous emmener au Ciel (à la première apparition). Autrement, je crois que nous serions morts d’épouvante et de peur. »

La deuxième partie enseigne comment sauver les âmes de l’enfer et comment obtenir la paix. Cette partie concerne la Russie.

« Vous avez vu l’enfer où vont les âmes des pauvres pécheurs. Pour les sauver, Dieu veut établir dans le monde la dévotion à mon Cœur immaculé. Si l’on fait ce que je vais vous dire, beaucoup d’âmes seront sauvées et on aura la paix. La guerre va finir. Mais si l’on ne cesse d’offenser Dieu, sous le pontificat de Pie XI en commencera une autre pire encore. Lorsque vous verrez une nuit illuminée par une lumière inconnue, sachez que c’est le grand signe que Dieu vous donne, qu’Il va punir le monde de ses crimes par le moyen de la guerre, de la faim et des persécutions contre l’Église et le Saint-Père. Pour empêcher cette guerre, je viendrai demander la consécration de la Russie à mon Cœur immaculé et la communion réparatrice des premiers samedis. Si on accepte mes demandes, la Russie se convertira et on aura la paix ; sinon elle répandra ses erreurs à travers le monde, provoquant des guerres et des persécutions contre l’Église. Les bons seront martyrisés, le Saint-Père aura beaucoup à souffrir, diverses nations seront détruites. À la fin, mon Cœur immaculé triomphera. Le Saint-Père me consacrera la Russie, qui se convertira, et il sera concédé au monde un certain temps de paix. »

 

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La troisième partie se présente comme une vision allégorique, susceptible de diverses interprétations. Jean-Paul II s’y est référé explicitement après l’attentat dont il a été victime sur la place Saint Pierre.

« Après les deux parties que j’ai déjà exposées, nous avons vu sur le côté gauche de Notre-Dame, un peu plus en hauteur, un Ange avec une épée de feu dans la main gauche ; elle scintillait et émettait des flammes qui, semblait-il, devaient incendier le monde ; mais elles s’éteignaient au contact de la splendeur qui émanait de la main droite de Notre-Dame en direction de lui ; l’Ange, indiquant la terre avec sa main droite, dit d’une voix forte : « Pénitence ! Pénitence ! Pénitence ! ». Et nous vîmes dans une lumière immense qui est Dieu quelque chose de semblable, à la manière dont se voient les personnes dans un miroir quand elles passent devant, à un Évêque vêtu de Blanc, nous avons eu le pressentiment que c’était le Saint-Père.

(Nous vîmes) divers autres évêques, prêtres, religieux et religieuses monter sur une montagne escarpée, au sommet de laquelle il y avait une grande Croix en troncs bruts, comme s’ils étaient en chêne-liège avec leur écorce ; avant d’y arriver, le Saint-Père traversa une grande ville à moitié en ruine et, à moitié tremblant, d’un pas vacillant, affligé de souffrance et de peine, il priait pour les âmes des cadavres qu’il trouvait sur son chemin ; parvenu au sommet de la montagne, prosterné à genoux au pied de la grande Croix, il fut tué par un groupe de soldats qui tirèrent plusieurs coups avec une arme à feu et des flèches; et de la même manière moururent les uns après les autres les évêques, les prêtres, les religieux et religieuses et divers laïcs, hommes et femmes de classes et de catégories sociales différentes.

Sous les deux bras de la Croix, il y avait deux Anges, chacun avec un arrosoir de cristal à la main, dans lequel ils recueillaient le sang des Martyrs et avec lequel ils irriguaient les âmes qui s’approchaient de Dieu. »

Le pape Jean-Paul II fût victime d’un attentat le 13 mai 1981…

 

Cliquez sur ce lien: Les enfants de FátimaLes voyants

pour suivre en video l’histoire des trois secrets.

Bonne lecture, bonne écoute: Claude Sarfati

Michel Piccoli, par-delà le bien et le mâle (Hommage)

Biographie de Michel Piccoli

Michel Piccoli est né en 1925 à Paris. Acteur fétiche de Claude Sautet, il a tourné avec les plus grands, de Jean Renoir à Agnès Varda en passant par Alfred Hitchcock et Costa-Gavras. Il est décédé à l’âge de 94 ans. A l’âge de dix ans, lors d’un spectacle d’école, il sait que le théâtre sera sa vocation. Neuf années plus tard, il suivra entre autres les cours de René Simon et débutera sa carrière sur scène avec la compagnie Renaud-Barrault ainsi qu’au Théâtre de Babylone. Au cinéma, Michel Piccoli se fait connaître dans « Le Doulos » de Jean-Pierre Melville en 1962 et l’année suivante son rôle aux côtés de Brigitte Bardot dans « Le Mépris » de Jean-Luc Godard lui assure la célébrité et l’impose dans un emploi de séducteur. Tournant avec les plus grands réalisateurs français ou européens, Michel Piccoli aime à rester fidèle à certains d’entre eux comme Luis Buñuel (dans « Le journal d’une femme de chambre » en 1964 ou « Belle de jour » en 1967) ou Claude Sautet dans « Les Choses de la vie » (1970) ou encore Marco Ferreri (dans « La grande bouffe » en 1973). En 2015, il publie son autobiographie J’ai vécu dans mes rêves (Ed. Grasset). Il meurt le 12 mai 2020.

Le « dernier géant », un « monstre sacré » : les qualificatifs qui entourent la mort de Michel Piccoli ne lui rendent pas vraiment hommage. Ils tiennent du « prêt-à-porter » pour les grands hommes, du registre masculin stéréotypé. Or Piccoli c’est précisément l’homme qui a dynamité ces images.

Un espace de projection entre les genres Bien sûr devant un tel parcours, devant cet acteur qui contient presque l’histoire du cinéma et du festival de Cannes à lui tout seul, il fallait trouver quelque chose qui taille grand. Personne à part lui n’a porté autant chefs d’œuvres. Chez Luis Buñuel, Jean-Luc Godard, Jean Renoir, René Clair, Alain Resnais, Agnès Varda, Jacques Demy, Claude Sautet, Claude Chabrol, Louis Malle, Jacques Doillon, Jacques Rivette, Costa-Gavras, Marco Ferreri, Raoul Ruiz, Leo Carax, Nanni Moretti, Manoël de Oliveira, Otar Iosseliani et j’en passe… Sans oublier le théâtre de Patrice Chéreau à Luc Bondy, de Claude Régy à Peter Brook ou Bob Wilson

Mais cette carrière aussi vertigineuse soit-elle n’est ni celle d’un géant ni celle d’un monstre, c’est celle d’un homme qui a offert la plus incroyable des interfaces. Le plus large spectre de reconnaissance qui soit. Par-delà le « male gaze », ce fameux regard masculin, Piccoli a inventé un espace de projection entre les genres. Voilà ma théorie.

Le mâle-entendu

Bien sûr les infinies nuances de virilité qu’il a incarné à l’écran mettent d’abord sur la piste de ce mâle-entendu, mais comme le disait Catherine Deneuve sa partenaire dans « Belle de jour » : c’est un homme tellement homme que devant la caméra de Luis Buñuel il lui a abandonné sa part féminine. Il y a en effet une grande féminité et une grande masculinité chez Piccoli, ce qui est tout simplement caractéristique de l’âme humaine, dont il nous a laissé contempler en lui les infinies profondeurs. « Nous sommes des loueurs de miroirs que nous offrons au public afin que ce dernier se contemple » rappelait-il pour définir le métier d’acteur. 

En nuisette noire, renversé dans un lit en plein crise d’aérophagie, tandis que ses camarades lui donnent la becquée, il est dans « La grande bouffe » de Marco Ferreri, l’homme, la femme et l’enfant. Michel Piccoli était d’un temps « où les messieurs qui n’en avaient pas fini avec leur enfance donnaient le change » a esquissé l’auteur de bandes dessinées Blutch dans son très cinéphile « Pour en finir avec le cinéma ».

Mais c’est plus que cela. Toujours à la jonction des regards, Piccoli est aussi l’homme qui regarde la femme qui regarde l’homme, et ce en même temps, à la même seconde. Que ce soit dans « Le Mépris » de Godard avec Brigitte Bardot (en haut de la villa Malaparte comme dans la salle de bain), ou bien encore dans « Les choses de la vie » de Claude Sautet avec Romy Schneider. 

Une femme de dos, les épaules nues tape à la machine, un homme dans un peigneur pelé, d’un orange disgracieux, l’observe silencieusement en fumant une cigarette. Dans ces yeux : une curiosité bienveillante qui oscille entre la contemplation admirative et le désir… Elle se retourne « qu’est-ce que tu fais ?-  je te regarde ». Et dans ce regard qui regarde tout le monde peut se reconnaître.

Mathilde Serrell 

Bon dimanche,

amitiés,

Claude Sarfati

Le cœur en apnée (Hommage à Christophe)

Comme Un Interdit, un grand soleil
Les jours de pluie, elle a changé
Ma vie morose, pour un bouquet de fantaisies

Comme Un Interdit, elle joue ma vie
Comme un succès qui lui sourit
A sa manière, elle a chevauché mon égo

Moi qui dormais, dans ses silences
Je me réveille pour goûter à son sommeil

J’ai le sentiment d’avoir trouvé, le cœur en apnée
Un trésor qui vaut de l’or



Comme Un Interdit, elle m’offre une chance
A contre sens, mille et une nuits perdu d’avance
Mille et un jour, perdu d’amour.
Moi qui rêvait la liberté d’un grand oiseau, allégro
modérato

J’ai le sentiment d’avoir trouvé, le cœur en apnée
Un trésor qui vaut de l’or

Ma cavalière me fait tanguer entre ses bras
Et me chavire d’un seul baiser, me fait couler
Maître-nageur qui tombe à l’eau.

Comme Un Interdit, je m’abandonne
Dans une danse, où elle conduit de préférence
Je me laisse faire, amoureux fou

Ma cavalière me fait tanguer, entre ses bras
Je m’abandonne sans interdits

Paroliers : Goyeneche / Elisa Point

Musique : Daniel Bevilacqua

Francis Dreyfus Music

Site officiel de Christophe

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Aujourd’hui est un jour sombre

De l’autre côté de l’ombre

Notre Christophe s’est en allé

Il sait toute la vérité

Mais nous ici, nous plus qu’humain

Du cœur nous lui tendons la main

Car ce jour est noyé de triste

On vient de perdre un grand artiste

Et dans cette journée funèbre

On vient de perdre un grand orfèvre

De sons et de mots enlacés

Qui font rêver, qui font danser

Pierrot retrouve Colombine

Notre Christophe son Aline

Nous, on lui crie en chœur qu’on l’aime

Et que l’amour est un poème

Rien ne s’oublie

Tout s’anoblit

Dans les greniers de nos mémoires

Chanteront tes heures de gloire

Ton prénom porteur de Jésus

Mon ami, nous pleurons dessus

Serge Lama

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Prenez soin de vous…

Amitiés

Claude Sarfati

Faut Vivre (Hommage à Mouloudji)

Il y a peut-être 150 millions de galaxies
contenant chacune 120, 150 millions d’étoiles…
À des centaines de milliers d’années lumières…
Il y a des centaines d’autres galaxies
contenant encore des milliards d’étoiles…
Poussière dans un Sahara d’étoiles…

malgré les grands yeux du néant
c’est pour mieux nous manger enfant
et les silences et les boucans…
faut vivre

bien qu’aveugles sur fond de nuit
entre les gouffres infinis
des milliards d’étoiles qui rient…

faut vivre…

malgré qu’on soit pas toujours beau
et que l’on ait plus ses seize ans
et sur l’espoir un chèque en blanc
faut vivre…

malgré le cœur qui perd le nord
au vent d’amour qui souffle encore
et qui parfois encore nous grise
faut vivre…

malgré qu’on ait pas de génie
n’est pas Rimbaud qui peu pardi
et qu’on se cherche un alibi
malgré tous nos morts en goguette
qui errent dans les rues de nos têtes
faut vivre…

malgré qu’on soit brave et salaud
qu’on est des complexes à gogo
et qu’on les aime c’est ça le pire
faut vivre…

malgré l’idéal du jeune temps
qui c’est usé au nerf du temps
et par d’autre repris en chantant
faut vivre…

malgré qu’en s’tournant vers l’passé
on est effrayé de s’avouer
qu’on a tout de même un peu changer
faut vivre…
malgré qu’on soit du même voyage
qu’on vive en fou, qu’on vive en sage
tout finira dans un naufrage

faut vivre…

malgré qu’au ciel de nos poitrines
en nous sentinelle endormie
dans un bruit d’usine gémit
le cœur aveugle qui funambule
sur le fil du présent qui fuit
faut vivre…

malgré qu’en nous un enfant mort
parfois si peu sourit encore
comme un vieux rêve qui agonise
faut vivre…

malgré qu’on soit dans l’engrenage
des notaires et des héritages
ou le cœur s’écœure et s’enlise
faut vivre…

malgré qu’on fasse de l’humour noir
sur l’amour qui nous en fera voir
jusqu’à ce qu’il nous dise au revoir
faut vivre…

malgré qu’à tous les horizons
comme un point d’interrogation
la mort nous regarde d’un œil ivre
faut vivre…

malgré tous nos serments d’amour
tous nos mensonges jour après jour
et bien que l’on ait qu’une vie
une seule pour l’éternité
malgré qu’on la sache ratée….

Faut vivre…

Mouloudji (1973)

Paroles : Mouloudji

Musique : Cris Carol

Il existe un enregistrement hommage à Mouloudji paru le 14 juin 2014 à l’initiative de ses enfants: Anabelle et Grégory, en voici le lien: Hommage à Mouloudji

Bon dimanche,

amitiés,

Claude Sarfati

Antonin Artaud

Antoine Marie Joseph Artaud, appelé: Artaud le Mômo est né le 04 septembre 1896 à Marseille.

Poète, écrivain, dramaturge, son oeuvre est inclassable, dérangeante pour beaucoup; il est mort le 04 mars 1948 à Ivry.

Qu’est ce que vous foutel là monsieur Artaud?

L’oeuvre d’Artaud vise un absolu pour lequel il brûla sa vie et sa raison. Ses réalisations théâtrales sont modestes au regard de l’influence qu’il a exercée sur les générations suivantes. Poète, dessinateur, acteur de cinéma et homme de théâtre, Antonin Artaud a trouvé dans ces multiples activités à la fois le moyen de gagner sa vie (il joue dans vingt-deux films dont Napoléon d’Abel Gance et Jeanne d’Arc de Dreyer) et d’exprimer la souffrance et la quête mystique qui l’habitait.

Lié, un temps au mouvement surréaliste, il fonde avec Roger Vitrac le théâtre Alfred Jarry. En 1927, lors de la première du Songe de Strindberg. Le spectacle ayant été réalisé pour partie grâce à des fonds octroyés par l’Ambassade de Suède, la représentation fut interrompue par une bataille mémorable opposant Artaud et Vitrac aux surréalistes rangés derrière André Breton qui les accusaient de s’être vendus aux puissants, En 1935, Artaud monte Les Cenci, une pièce qu’il a composée à partir d’une nouvelle de Stendhal.

Mais c’est Le théâtre et son double, ouvrage dans lequel il appelle à débarrasser la scène des conventions que les siècles lui ont imprimées et à renouer avec le rituel et la transe, qu’il forge le concept de théâtre de la cruauté

L’auteur attend de l’action scénique qu’elle produise un choc d’ordre traumatique, donnant au spectateur accès à une réalité supérieure, ce en quoi Artaud rejoignait, de manière toute personnelle, l’idéal surréaliste.

Antonin Artaud, photo de Man Ray

Amitiès: Claude Sarfati