DVD YI KING
Les deux ordres de représentation des trigrammes du Yi King
Nous devons d’abord observer la succession des trigrammes par FUXI, et qui existait donc déjà à l’époque de la rédaction du livre des transformations, sous la dynastie Zhou.
Cette succession est appelée ordre du ciel antérieur ou ordre antérieur au monde. Les différents trigrammes sont rattachés à la rose des vents de la manière suivante ( on remarquera que les Chinois placent le sud en haut ) :
K’ien : le ciel et K’ouen : la terre, déterminent l’axe de direction nord-sud. Puis vient la relation Ken ( la montagne ) et Touei ( le lac ).
Leurs pouvoirs sont mis en rapport parce que le vent souffle de la montagne vers le lac et que les nuages montent du lac vers la montagne.
Tchen ( le tonnerre ) et Souen ( le vent ) se renforcent mutuellement lorsqu’ils apparaissent.
Li ( le feu ) et K’an ( l’eau ) sont opposés de façon irréconciliable dans le monde des phénomènes. Toutefois, dans les relations antérieures au monde, leurs effets ne se contrarient pas mais se maintiennent en équilibre.
Quand les trigrammes se mettent en mouvement, on observe un double mouvement : D’une part, le mouvement habituel ( dans le sens des aiguilles d’une montre ), qui s’additionne et se répand dans le cours du temps et par lequel sont déterminés les événements qui tombent dans le passé. D’autre part, un mouvement contraire, rétrograde, qui se replie et se contracte dans le cours du temps et par lequel se forment les germes de l’avenir.
Cela peut s’exprimer dans l’image suivante : Si l’on comprend la manière dont l’arbre se concentre dans la graine, on comprend le déploiement futur de la graine en arbre.
Voyons maintenant la succession des trigrammes selon l’ordre du roi Wen, appelée succession du ciel postérieur ou ordre intérieur au monde.
Les trigrammes sont ici sortis de leur ordre d’opposition par couples et présentés selon la succession temporelle de leur apparition dans la manifestation cyclique de l’année.
L’année commence à manifester l’action créatrice dans le signe Tchen ( l’éveilleur ), qui est placé à l’Est et signifie le printemps.
Le printemps naît : Les germes et les bourgeons apparaissent dans la nature. Ce moment correspond, dans la journée, au matin. Cet éveil est attribué au signe Tchen ( l’éveilleur ), qui jaillit de la terre sous forme de tonnerre et de force électrique.
Puis viennent les douces brises qui renouvellent le monde végétal. Ce moment correspond au signe du doux, du pénétrant, Souen. Souen, a pour image, d’une part le vent qui dissout la glace rigide, d’autre part le bois qui se développe organiquement. L’action de ce trigramme est de faire que les choses se coulent en quelque sorte dans leur forme, se développent et croissent pour acquérir la forme préfigurée dans le germe.
On arrive alors au point culminant de l’année, la mi-été, qui correspond dans la journée à midi. C’est la place du trigramme Li ( ce qui s’attache ), la lumière. Ici les êtres s’aperçoivent mutuellement. La vie organique végétale passe au stade de conscience psychique. Il convient de noter que le signe Li occupe la place du sud qui, dans l’ordre antérieur au monde, était occupée par le trigramme K’ien, le créateur. Li, se compose essentiellement du trait inférieur et du trait supérieur qui se sont inclus le trait central de K’ouen.
Pour parvenir à une parfaite compréhension, il faut toujours se représenter l’ordre intérieur au monde comme transparent, avec l’ordre d’avant le monde luisant à travers lui.
Survient ensuite la maturité des fruits des champs qui est assurée par K’ouen, la terre, le réceptif. C’est l’époque de la moisson, du travail en commun.
Elle est suivie de la mi-automne sous le signe du joyeux, Touei, qui conduit l’année à la maturité et la joie, comme le soir le fait pour le jour.
Vient alors la saison rigoureuse ou doit se manifester ce qui a été accompli. Il y a du jugement dans l’air. Les pensées retournent de la terre au ciel, au créateur, K’ien. Un combat se livre. C’est au moment précis ou le créateur établit son règne que l’action de la puissance obscure est la plus forte à l’extérieur. C’est pourquoi l’obscur et le lumineux s’excitent mutuellement. Aucun doute sur l’issue de la lutte, car c’est seulement le résultat final des causes préexistantes qui vient subir le jugement du créateur.
L’hiver s’avance ensuite, dans le signe de K’an ( l’insondable ), situé au nord : à la place de la terre dans l’ordre antérieur au monde. K’an à pour symbole le ravin.
Vient alors le travail qui consiste à engranger les récoltes. L’eau ne refuse aucun effort mais se tourne toujours vers les endroits les plus profonds, ce qui fait que tout afflue vers elle ; de même, l’hiver dans le cycle de l’année et minuit dans celui du jour sont l’heure ou l’on recueille. Le trigramme Ken, l’immobilisation, dont l’image est la montagne, contient un sens mystérieux. Ici, dans la tranquillité d’une profonde retraite, la fin de toutes choses est intimement liée dans la graine à un nouveau commencement.
Ainsi le cycle est fermé. Tout comme le jour ou l’année dans la nature, chaque vie, bien plus, chaque cycle d’événements vécus est un enchaînement qui relie l’ancien au nouveau.
Cela permet de comprendre pourquoi dans plusieurs des soixante-quatre hexagrammes, le sud-ouest signifie le temps du travail et de la communauté, et le nord-ouest le temps de la solitude, quand l’ancien est achevé et que le nouveau est commencé.
Si nous superposons les deux « cartes » du sage Fou Hi et du roi Wen, nous obtenons la roue des soixante quatre hexagrammes.
En observant maintenant, la disposition des hexagrammes dans la roue, nous constatons, qu’il y a une rupture brusque au trente et unième et au soixante-troisième hexagramme.
C’est une boucle qui rappelle le Tai-ki, symbole du Yin et du Yang.
Pakoua
Cette figure évoque toute la philosophie du Yi King : rien n’est jamais fixe, tout se transforme. Le Tai-Ki exprime l’aspect dynamique des opposés qui permettent d’engendrer le mouvement et donc la vie.
Le Yi King est, symboliquement, un livre qui exprime les transformations de la nature. Etres humains ( microcosme ) faisant partie de cette nature, les anciens Chinois ont codifié un système remarquable, permettant de connaître la graine et le développement d’une situation.
Claude Sarfati
Le Yi King, une rencontre.
J’ai découvert le Yi King au tout début des années 80.
Je participais à un groupe franco-mexicain d’inspiration Taoïste.
Notre quête était sincére, échapper à toute forme de conditionnements.
Sur ce chemin, souvent difficile voire périlleux, le Yi King nous aidait.
Nous étions des traqueurs de l’invisible, des chasseurs de conscience.
Depuis »Le livre des changement » ne m’a plus quitté.
Amitiés: Claude Sarfati
Les origines du Yi-King
Les spécialistes s’accordent à dire qu’à l’époque LONGSHAN, voici 4000 ans avant J-C, l’oracle se consultait en faisant brûler l’omoplate d’une vache.
Le Chaman observait la position et la forme des craquelures de l’os sous l’effet de la chaleur et prodiguait ses conseils .
Plus tard, on délaissa l’omoplate bovine au profit de la carapace de tortue; Ce reptile symbole de longévité, suscitait un grand respect.
Selon l’un des plus anciens commentaires, le premier empereur légendaire de Chine, Fo Hi, aurait découvert sur la carapace d’ une tortue le dessin universel des huit trigrammes, « afin de dévoiler les intentions divines et comprendre l’essence de chaque chose ».
Fo Hi ou Fuxi
Wen, un seigneur féodal, fut jeté en prison par Chou Hsin, « l’empereur incapable ». Menacé de mort Wen se plongea dans l’étude des huit trigrammes découverts par Fo Hi et de son travail, naquirent les soixante quatre hexagrammes.
Devenu lui-même empereur après s’être débarrassé de celui qui l’avait emprisonné, When fonda la dynastie Zhou.
Le duc de Zhou,fils de Wen, approfondit encore le travail de son père en fournissant sa propre interprétation; Il ajouta trois cent quatre vingt quatre niveaux de sens supplémentaires au YI-KING appelé alors le Zouhi (la transformation de Zhou).
Confucius (551 av. J.-C. – 479 av. J.-C.) entrepris l’étude du Zouhi.
Il est très probable que Confucius et ses élèves enrichirent encore cet ensemble de texte que l’on désigna finalement sous le nom de Yi King.
Lorsque l’empereur Shi Huangdi des Qin (dynastie Qin et Han du troisième siècle avant J-C. au troisième siècle de notre ère)ordonna de brûler toutes les oeuvres anciennes, il épargna le YI-KING .
Dans la seconde moitié du troisième siècle, un jeune érudit, Wang Pi, réaffirma le YI-KING dans son aspect essentiellement mystique.
L’Europe découvrit le Yi-King à la fin du dix septième siècle par les rapports des Jésuites depuis la cour de Pékin.
On retrouve des correspondances entre ces religieux et Leibnitz , le philosophe de l’ harmonie préétablie. Il faut attendre la fin du dix neuvième siècle pour que naissent en Europe deux traductions du Yi King celles de Legge (Oxford 1882) et de Philastre (Paris 1885).
En 1899 un allemand du nom de Richard Wilhelm fût initié au Yi King en Chine par un lettré appartenant à la famille de Confucius que Wilhelm nomme son « maître vénéré ». Ce missionnaire protestant fasciné par la civilisation Chinoise, rendra accessible à l’ occident une sagesse dont son ami Jung s’inspirera dans sa théorie sur le subconscient.
Un des plus hermétique livre de connaissance qui forcera toujours l’humilité de celui qui veut en pénétrer les secrets devient la référence de la sagesse Chinoise.
Claude Sarfati
Vacances de Noël 2021
Je serais absent du Vendredi 17 décembre 2018 au Lundi 27 décembre 2021 inclus.
Je vous souhaite d’excellentes fêtes de noël.
Vous pouvez réserver votre consultation sur le site, je vous contacterai des mon retour…
Amitiés
Claude Sarfati