Lettre ouverte aux peuples d’Europe par le compositeur Míkis Theodorákis
« Notre combat n’est pas seulement celui de la Grèce, il aspire à une Europe libre, indépendante et démocratique. Ne croyez pas vos gouvernements lorsqu’ils prétendent que votre argent sert à aider la Grèce. (…) Leurs programmes de « sauvetage de la Grèce » aident seulement les banques étrangères, celles précisément qui, par l’intermédiaire des politiciens et des gouvernements à leur solde, ont imposé le modèle politique qui a mené à la crise actuelle.Il n’y pas d’autre solution que de remplacer l’actuel modèle économique européen, conçu pour générer des dettes, et revenir à une politique de stimulation de la demande et du développement, à un protectionnisme doté d’un contrôle drastique de la Finance.Si les Etats ne s’imposent pas sur les marchés, ces derniers les engloutiront, en même temps que la démocratie et tous les acquis de la civilisation européenne. La démocratie est née à Athènes quand Solon a annulé les dettes des pauvres envers les riches. Il ne faut pas autoriser aujourd’hui les banques à détruire la démocratie européenne, à extorquer les sommes gigantesques qu’elles ont elle-même générées sous forme de dettes.Nous ne vous demandons pas de soutenir notre combat par solidarité, ni parce que notre territoire fut le berceau de Platon et Aristote, Périclès et Protagoras, des concepts de démocratie, de liberté et d’Europe. (…)Nous vous demandons de le faire dans votre propre intérêt. Si vous autorisez aujourd’hui le sacrifice des sociétés grecque, irlandaise, portugaise et espagnole sur l’autel de la dette et des banques, ce sera bientôt votre tour.Vous ne prospérerez pas au milieu des ruines des sociétés européennes.Nous avons tardé de notre côté, mais nous nous sommes réveillés. Bâtissons ensemble une Europe nouvelle ; une Europe démocratique, prospère, pacifique, digne de son histoire, de ses luttes et de son esprit.
Résistez au totalitarisme des marchés qui menace de démanteler l’Europe en la transformant en Tiers-monde, qui monte les peuples européens les uns contre les autres, qui détruit notre continent en suscitant le retour du fascisme. »
Míkis Theodorákis, qui fut ne l’oublions pas le porte-parole mondialement reconnu contre la Dictature des colonels grecs de 1967 à 1974.
Personnage d’une immense discrétion, Georges Brassens a inscrit son nom dans le patrimoine artistique français en créant un style unique sculpté autour de mélodies simples et de textes qui sont autant de chefs-d’œuvre poétiques.
C’est dans le petit port méditerranéen de Sète, ville dont le nom reste aujourd’hui intimement lié au chanteur, que Elvira Dagrosa, épouse de Louis Brassens, donne naissance à un petit garçon le 22 octobre 1921. Entrepreneur et maçon, Louis a épousé Elvira, veuve de guerre, en 1919. Ils élèveront ensemble la petite fille qu’Elvira a eue en 1912 de son premier mariage, Simone.
Bien que ses parents ne s’entendent guère sur certains points majeurs comme la religion (Elvira est très pieuse, contrairement à Louis, anticlérical notoire), l’ambiance familiale est bonne et la musique ne manque pas de résonner dans la grande maison sétoise. C’est tout particulièrement sa mère qui, d’origine napolitaine, a un goût certain pour les chansons traditionnelles de son pays et pour les mélodies à la mandoline. C’est d’ailleurs sur cet instrument que Georges apprend les rudiments techniques qu’il développera plus tard avec la guitare.
Elève moyen, Georges Brassens se passionne très tôt pour la poésie, initié par un de ses professeurs de français, Alphonse Bonnafé. Ce dernier sera d’ailleurs le premier biographe du chanteur en 1963. Georges Brassens commence donc parallèlement à écrire quelques poèmes et quelques textes de chansons qu’il adapte à des airs dans le vent. Il crée à cette époque un petit orchestre nommé « Jazz », qui se produit dans quelques fêtes municipales. Il y tient la batterie.
Définitivement peu tourné vers les études, il quitte le collège en 1939 suite à une petite affaire de vol dans laquelle le jeune homme est impliqué sans y avoir vraiment participé. Agé de 18 ans, Georges songe à quitter Sète pour la capitale. Cet incident va lui en fournir l’occasion. En attendant le départ, il travaille avec son père. A la fin de l’année, la guerre éclate, mais Sète est encore bien loin des événements qui secouent l’Europe.
C’est en février 1940, que Georges Brassens prend le train pour Paris. Durant les premiers mois, il vit chez sa tante, Antoinette Dagrosa, et travaille comme ouvrier dans l’entreprise automobile Renault. Il continue en outre à écrire des chansons sur le piano de sa tante, et des poèmes. Après des bombardements sur Paris, Georges retourne quelques mois à Sète, et retrouve la capitale dès septembre 1940. Là, il se consacre entièrement à la poésie et en 1942, il réussit à publier deux petits recueils, « A la venvole » et « Des coups d’épée dans l’eau ».
En mars 1943, Brassens est envoyé en Allemagne, pour le STO (Service du Travail Obligatoire), au camp de Basdorf. C’est là qu’il rencontre Pierre Onténiente, prisonnier comme lui, qui devient un de ses meilleurs amis. En 1956, il deviendra le secrétaire et homme de confiance du chanteur qui le surnomme « Gibraltar ». Peu de ses proches échapperont d’ailleurs à ce type de surnom, fantaisie dont Brassens est fort friand.
L’ami fidèle
Une des caractéristiques du personnage Brassens est son sens aigu de l’amitié. Déjà très fidèle à ses amis sétois, il se forge en Allemagne un nouveau groupe de compagnons. Avec Brassens, l’amitié dure des années, voire toute la vie. Parmi ses amis les plus fameux, on peut citer l’écrivain René Fallet, le chanteur Jacques Brel, l’humoriste Raymond Devos ou l’acteur Lino Ventura, mais Brassens accorde autant d’intérêt à ceux qu’il aime, connus ou non.
En mars 1944, il est de retour en France pour une permission. Il ne retournera jamais en Allemagne, et se cache chez un couple qui tient une place de choix dans la vie de Brassens, Jeanne et Marcel Planche. Il leur consacrera d’ailleurs des chansons, dont les célèbres « La cane de Jeanne » en 1953 ou « Chanson pour l’Auvergnat » (pour Marcel) en 1955. Il restera chez eux jusqu’en 1966. Infatigable travailleur, c’est là, au milieu des chats dont il raffole, qu’il écrira une grande partie de son répertoire avec sa façon si spéciale de composer. En effet, il ne compose que rarement sur sa guitare. Il commence par créer les rimes des textes en scandant le rythme de la main sur un coin de table. Lorsque le texte est au point, il adapte la mélodie au piano. Sous des aspects simples, ses partitions sont en fait complexes, puisque n’ayant aucune connaissances en matière de solfège, Brassens compose ses musiques sans franchement respecter les règles précises de l’écriture musicale.
A partir de 1946, pour gagner sa vie, il écrit quelques articles dans une revue anarchiste, « Le libertaire« . Sensibles aux idées anarchistes, Brassens exprimera toute sa vie ses idées d’une façon moins politique que Léo Ferrémais plutôt en luttant, par ses chansons, contre une certaine hypocrisie de la société, à travers ses bêtes noires telle la religion. Ses textes sont des prises de position en faveur des laissés-pour-compte comme les prostituées. Son action anarchiste se situe dans son irrévérence et sa désobéissance volontaires envers les conventions sociales pour lesquelles il n’a aucun goût.
En 1947, sort son premier roman, « La lune écoute aux portes« . Il écrit aussi à cette époque, certaines de ses plus grandes chansons parmi lesquelles, « Brave Margot« , « La mauvaise réputation » ou « Le Gorille« , titre qui est interdit d’antenne pendant des années et dans lequel Brassens évoque son désaccord avec le principe de la peine de mort.
C’est également à cette époque que Georges Brassens rencontre la femme de sa vie, d’origine estonienne, Joha Heiman. D’un commun accord, le couple ne partagera jamais le même toit mais Joha, que Brassens surnomme Püppchen (« petite poupée » en allemand) sera jusqu’au bout près de son compagnon. Brassens dira d’elle : »Ce n’est pas ma femme, c’est ma déesse. »
Rencontre avec Patachou
Il faut attendre le début des années 1950 pour que Georges Brassens rencontre enfin le succès. Grâce à ‘un autre chansonnier, Jacques Grello, Brassens est engagé dans quelques cabarets dont le Caveau de la République, le Lapin agile à Montmartre, Milord l’Arsouille ou la Villa d’Este, mais sans aucun succès. Personne ne s’intéresse à ses textes et le chanteur perd un peu espoir.
En 1952, il rencontre la chanteuse Patachou qui est à la tête d’un des cabarets les plus en vogue du moment. L’audition que Brassens passe le soir du 6 mars séduit les quelques spectateurs présents dont Patachou, qui l’engage sur le champ, et le musicien Pierre Nicolas, qui deviendra son contrebassiste attitré. Patachou, qui est une de ses premières interprètes, le convainc de chanter lui-même ses titres, ce qui n’est pas totalement évident pour Brassens qui se voit plus dans le rôle d’un simple auteur-compositeur. De plus, sa grande timidité le pousse plutôt à ne jamais se mettre en avant.
Dès ses premiers concerts, Georges Brassens connaît un réel succès public et critique. Jacques Canetti, directeur artistique chez Polydor, et patron du cabaret les Trois Baudets, décide de l’engager dans son établissement et pense même lui faire enregistrer quelques titres. En attendant, il lui propose une tournée d’été afin de le préparer à affronter le public parisien à partir du 19 septembre en première partie de Henri Salvador. Cette fois, Georges Brassens est lancé sur les rails du triomphe, bien que ses chansons ne soient pas toujours très bien reçues par un public qui se scandalise à l’écoute de titres tel que « Le Gorille », éternel sujet de discorde. Cependant, ce type de réaction, dont les chansons de Brassens seront souvent l’objet, n’empêcheront jamais le chanteur de continuer à dénoncer les travers de la société.
L’enregistrement des premiers disques de Georges Brassens rencontre aussi quelques obstacles, toujours dus aux textes des chansons. Mais l’obstination de Jacques Canetti permet enfin la sortie de ses premiers 78 tours et 45 tours dès 1952 sur son label Polydor.
Le 16 octobre 1953, il fait sa première grande scène parisienne en vedette à Bobino, théâtre dont le nom reste aujourd’hui lié au chanteur qui y passera 13 fois. C’est la consécration. La même année, est publié son roman « La Tour des miracles ». En décembre, sort un premier album 25cm au nom révélateur, « Georges Brassens chante les chansons poétiques (et souvent gaillardes) de…Georges Brassens ». Puis 1954 marque ses débuts dans le prestigieux music-hall parisien, l’Olympia, où il passe deux fois en février puis en septembre.
Cette année-là sort un recueil de textes, « La mauvaise réputation ». Brassens est reconnu non seulement comme un interprète au style novateur, mais aussi et surtout comme un poète maîtrisant brillamment la langue française. Ce talent est récompensé en 1954 par le Grand Prix de l’Académie du disque Charles-Cros pour l’album « Le Parapluie« . Mais outre ses propres textes, Georges Brassens chante souvent les autres poètes dont François Villon (« Ballade des dames du temps jadis« ), Victor Hugo (« Gastibelza« ) ou son ami Paul Fort (« Le petit cheval« ). En mars 54, sort aussi son deuxième 25cm.
Pris en charge par Jacques Canetti, Georges Brassens se lance dans de nombreuses tournées en Europe et en Afrique du Nord. En 1955, la station de radio Europe1, toute nouvellement créée, passe pour la première fois « Le gorille », titre jusque-là interdit. En avril, paraît un troisième 25cm, puis en octobre, Brassens remonte sur la scène de l’Olympia. Enfin en 1955, Brassens achète la maison de Jeanne et de Marcel ainsi que la maison voisine.
Après une série de récitals en janvier 1956 à Bobino, Georges Brassens interprète un rôle proche de son propre personnage dans le film de René Clair, « Porte des Lilas« . Ce sera sa seule apparition au cinéma. Depuis le début de l’année, Pierre Onténiente est le secrétaire de Brassens et s’occupe de gérer la vie matérielle de son ami. Ensemble, ils créent en 1957 les Editions Musicales 57. Les concerts de l’année 1957 à Paris se répartissent sur trois salles, l’Olympia en mai, l’Alhambra en octobre et bien sûr, Bobino du 29 novembre au 18 décembre. En 1958, outre un Olympia du 22 octobre au 17 novembre, il repart en tournée. Il continue toujours de vivre chez Marcel et Jeanne, mais en 58, il s’achète une grande maison à Crespières dans le département des Yvelines.
Pour Georges Brassens, les années 1950 s’achèvent par une nouvelle tournée et un récital à l’Olympia en novembre. Mais en cette année 1959, lors d’un séjour à Biarritz, il est victime d’un violent malaise du aux problèmes de santé qui le font souffrir déjà depuis de nombreuses années. Cet incident lui inspirera, plusieurs années après, la chanson « l’Epave« . Depuis la fin de la guerre, Brassens a régulièrement de très douloureuses crises de coliques néphrétiques et de calculs rénaux. Ces douleurs représenteront un tel handicap toute sa vie qu’il devra parfois même quitter la scène sous l’effet de la douleur.
L’année 1960 commence par une série de concerts à l’Olympia du 21 janvier au 15 février, suivi d’un nouveau passage à Bobino en avril, passage pendant lequel Brassens apprend la mort de son ami, le poète Paul Fort, le 20. En 61, il s’envole pour le Canada où il effectue une tournée entre octobre et novembre, avant de retrouver l’Olympia à la fin de l’année.
En décembre 1962, sort son neuvième et dernier album 25cm, « Les trompettes de la renommée« . Le 31 décembre, sa mère Elvira, décède à Sète.
En 1963, Georges Brassens subit sa première opération des reins. C’est cette année-là, que son professeur de français, Alphonse Bonnafé, sort un ouvrage sur son ancien élève. Parallèlement, un coffret de dix disques paraît pour célébrer une carrière fort riche.
Les copains d’abord
En 1964, Brassens retrouve le cinéma mais cette fois, pour composer « Les Copains d’abord« , chanson du film d’Yves Robert, « Les Copains ». Ce titre se retrouve sur son premier album 30cm qui sort en novembre, pendant une nouvelle série de récitals triomphaux à Bobino du 21 octobre au 10 janvier 1965, au cours desquels 120.000 personnes l’applaudissent. Le 28 mars 1965, meurt Louis Brassens, suivi de Marcel Planche quelques temps plus tard.
Le 12 octobre, Georges Brassens a l’occasion de chanter avec celui qu’il admire depuis sa jeunesse, Charles Trenet, lors de l’émission de radio enregistrée en direct à l’ABC, « Musicora ». Il démarre l’année 1966 par une tournée hexagonale, puis après Trenet, c’est avec Juliette Gréco qu’il partage l’affiche du TNP (Théâtre National de Paris) du 16 septembre au 23 octobre.
Après plus de vingt ans passés dans la petite maison de Jeanne et Marcel Planche, impasse Florimont, Georges Brassens décide de déménager pour un appartement plus moderne. Il y reste peu de temps, et s’installe finalement dans une maison du XVe arrondissement (en 1969).
Après un passage à Bobino et une tournée, Brassens subit une nouvelle opération chirurgicale le 12 mai 1967. Dans les mois suivants, il reçoit le Prix de poésie de l’Académie française, très vieille institution vouée à la langue française. Puis son ami, l’écrivain René Fallet, publie un ouvrage consacré au chanteur.
Georges Brassens observe les événements politico-sociaux de mai 1968 avec une certaine admiration et un certain bonheur, bien qu’il soit à ce moment-là cloué sur un lit d’hôpital, souffrant une fois de plus de ces douloureuses coliques néphrétiques. Mais un autre événement va en revanche assombrir l’année 1968 puisque le 24 octobre décède Jeanne à 77 ans.
A la fin des années 1960, Brassens rencontre un jeune guitariste, Joël Favreau. Ensemble, avec Pierre Nicolas, ils vont désormais former un trio de scène inséparable.
En 1972, les 20 ans de chanson de Brassens donnent lieu à un coffret de 11 albums accompagné d’un ouvrage réunissant tous ses textes et poèmes. D’octobre à janvier 1973, Georges Brassens se produit à Bobino avec, en première partie plusieurs jeunes chanteurs, dont Maxime le Forestier, Philippe Chatel (qui écrira un livre sur Brassens), Henri Tachan ou Yves Simon.
Toujours en 1972, Georges Brassens achète une maison à Lézardrieux, près de Paimpol en Bretagne. Cet enfant de la Méditerranée a découvert cette région par l’intermédiaire de Jeanne Planche qui en était originaire. Au cours des ans, il a développé un tel amour pour ce coin de France qu’il se lança même dans l’apprentissage de la langue bretonne. Il y vient désormais de plus en plus souvent pour flâner et fréquenter le petit monde des pêcheurs qui lui rappelle son port natal.
Affaibli par ses problèmes de santé, Georges Brassens a beaucoup vieilli durant ces dernières années et les concerts répétés deviennent fort fatigants pour le chanteur qui n’a pourtant que 51 ans. En 1973, il entame sa dernière tournée en France et en Belgique, et donne un concert au Sherman Theatre de l’université de Cardiff en Grande-Bretagne le 28 octobre. Ce récital donne lieu à un des rares enregistrements publics de l’artiste et paraît en 74 sous le titre « Live in Great Britain ».
En 1975, il obtient le Grand Prix de la ville de Paris.
Adieux à Bobino
Son tout dernier album original sort en 1976. Puis le 20 mars 1977, il monte pour la dernière fois sur la scène de Bobino où depuis octobre 1976, il a dans une ultime série de concerts, réuni un public nombreux et admiratif.
En 1979, son vieil ami, le musicien Moustache, lui propose de participer à l’enregistrement d’un album qui reprend ses plus célèbres titres dans des versions jazz. Georges Brassens, amateur de jazz depuis sa jeunesse, accompagne donc sur ce disque plusieurs jazzmen américains qui interprètent entre autres « Chanson pour l’Auvergnat », « le Pornographe« , « la Chasse aux papillons« , et un titre inédit, « Elégie pour un rat de cave« , seul titre chanté de l’album.
La même année, Brassens est aussi invité sur le conte musical du chanteur Philippe Chatel, « Emilie Jolie« . Il y chante la « Chanson du hérisson » en duo avec Henri Salvador.
A la fin de l’année, le maire de Paris Jacques Chirac lui remet le Grand Prix du disque. Enfin en 1980, très malade, il enregistre ses dernières chansons au profit de l’association Perce Neige, créée par le comédien Lino Ventura au profit de l’enfance handicapée. Dans cet album, Brassens chante de vieilles chansons françaises de Charles Trenet, Jean Boyer, Paul Misraki ou lui-même.
En novembre, atteint d’un cancer, il est opéré pour la troisième fois des reins. Un an plus tard, le 29 octobre 1981, la mort, qu’il a si souvent chantée, l’emporte dans le petit village de Saint-Gely-du-Fesc, près de Sète, chez son ami et médecin, Maurice Bousquet. Il est inhumé dans sa ville natale dans le cimetière du Py, surnommé le « cimetière des pauvres ».
La simplicité de Georges Brassens en a fait un des artistes les plus aimés du patrimoine culturel français. Son répertoire, impertinent mais jamais provocateur, trace un portrait sans pitié, et pourtant si tendre, de ses contemporains. Aujourd’hui encore, ses chansons sont reprises par des artistes du monde entier, et ses textes sont étudiés dans les écoles. Ses interprètes sont innombrables. Citons pour les étrangers, Graeme Allwright en anglais, Sam Alpha en créole ou Paco Ibanez en espagnol. Quant aux artistes français, la liste est longue de ceux qui l’ont chanté et le chantent encore : Maxime le Forestier, Renaud, Barbara ou Les frères Jacques sont parmi les plus célèbres à lui avoir consacré un album entier. A l’initiative de Joël Favreau, un album, « Chantons Brassens » réunis des artistes et des comédiens (Michel Fugain, Manu Dibango, Philippe Léotard ou Françoise Hardy) autour du répertoire du chanteur. Mais la liste des hommages serait trop longue.
Georges Brassens reste un artiste de référence largement apprécié et célébré dans le monde francophone. Créateur généreux et humaniste, l’homme à la célèbre moustache occupe une place à part dans la mémoire de ses amis et admirateurs.
Voilà plusieurs années que j’ai des contacts avec Jacques Halbronn, ce monsieur bien qu’il soit déjà bien avancé sur le chemin des connaissances Astrologiques, Prophétiques, etc.
était désireux de me rencontrer pour un enregistrement vidéo concernant ma pratique de la voyance et du Yi King.
Voici une brève présentation de Mr Jacques Halbron telle que l’on peut la lire sur son site internet: BLAGLIST. TV
Petit fils de la poétesse Claude Jonquière (1885-1957), Jacques Halbronn, en tant que président du MAU (Mouvement Astrologique Unifié) qu’il fonda en 1975, a organisé un grand nombre de colloques sur l’astrologie. Il dirige, depuis 1972, la Bibliotheca Astrologica, qui rassemble une collection considérable de documents relatifs à l’astrologie et au prophétisme. Il a constitué le Catalogue Alphabétique des Textes Astrologiques Français qui fait autorité. En 2008, il fonde TELEPROVIDENCE « la télévision astrologique » sur Internet qui comporte des centaines de documents d’archives et d’entretiens qu’il a menés avec des astrologues.
Jacques Halbronn a notamment soutenu plusieurs travaux universitaires relatifs à l’astrologie et au prophétisme, sous la direction de Georges Vajda, de Jean Céard, de Louis Chatelier, d’Yves Lecerf, tant en tant qu’historien qu’ethnologue. Il est notamment intéressé par la question des contrefaçons et des documents antidatés. Il est également compositeur sous le nom de JHB.
Cet enregistrement qui date du 2 juillet 2011 en compagnie d’une astrologue de la région de Troyes: Patricia Roeckel est publié sur la chaine astrologique francophone: Téléprovidence depuis le 10 octobre 2011.
Je vous invite à écouter cet enregistrement (publié en 2 parties) en cliquant sur le lien suivant:
Bien sûr il y a les guerres d’Irlande Et les peuplades sans musique Bien sûr tout ce manque de tendres Il n’y a plus d’Amérique Bien sûr l’argent n’a pas d’odeur Mais pas d’odeur me monte au nez Bien sûr on marche sur les fleurs Mais voir un ami pleurer!
Bien sûr il y a nos défaites Et puis la mort qui est tout au bout Nos corps inclinent déjà la tête Étonnés d’être encore debout Bien sûr les femmes infidèles Et les oiseaux assassinés Bien sûr nos cœurs perdent leurs ailes Mais mais voir un ami pleurer!
Bien sûr ces villes épuisées
Par ces enfants de cinquante ans
Notre impuissance à les aider
Et nos amours qui ont mal aux dents
Bien sûr le temps qui va trop vite
Ces métro remplis de noyés
La vérité qui nous évite
Mais voir un ami pleurer!
Bien sûr nos miroirs sont intègres Ni le courage d’être juifs Ni l’élégance d’être nègres On se croit mèche on n’est que suif Et tous ces hommes qui sont nos frères Tellement qu’on n’est plus étonnés Que par amour ils nous lacèrent Mais voir un ami pleurer!
A-t-on touché le fond de la crise ? Le Cac 40 va-t-il retrouver le chemin des 4 000 points ? Qui sera président(e) en 2012 ? Les hommes de l’art, les scientifiques et les analystes peinent parfois à nous éclairer dans un monde de plus en plus complexe hanté par le « manque de visibilité ». Par curiosité, nous sommes allés recueillir les prédictions de trois voyants, présents à la foire de Châlons. Ces propos n’engagent que ceux qui les croient.
Conjoncture mondiale : pas de bout du tunnel en vue
Claude Sarfati : la crise est loin d’être réglée et cela ne va pas s’arranger.
Michel de Montlhéry : il ne faut pas rêver, la crise est loin d’être terminée. Les entreprises industrielles et techniques françaises vont continuer de foutre le camp à l’étranger. La France va se tourner vers les activités liées au tourisme, au plaisir et vers les services. Les commerces de proximité vont connaître un petit rebond(…) En 2012, il y aura pas mal d’incendies dans le monde, l’année va être marquée par le feu.
Cac 40 : encore fragile
Michel de Montlhéry : le Cac va rester à 2600-2800 points pendant six mois ou un an et remonter très très lentement ensuite.
Claude Sarfati : il y a une volonté d’amélioration au niveau de la bourse. Mais de cette façon on essaie de mentir, de gonfler les choses artificiellement.
Le Cac est remonté mais cela ne va pas tenir. Il va redégringoler.
Bergelyne : le Cac va remonter un peu et très doucement. Il y aura peut-être une baisse au moment des élections.
Social : le chaud et le froid
Claude Sarfati : il va y avoir des controverses et des manifestations. Les gens vont être en désaccord avec les décisions prises par le gouvernement. Il vont se sentir moins protégés par l’Etat au niveau des indemnités chômage, des aides au logement et même encore des retraites. Au-delà de la crise financière, les gens auront de plus en plus de mal à boucler leur fins de mois, je crains un accablement général, une crise morale. Les gens vont être de plus en plus instables et perdre confiance en leurs représentants, leurs patrons, leur société et eux-mêmes.
Michel de Montlhéry : je ne vois pas les gens bouger.
Bergelyne : il y aura des grèves dans les mois à venir, cela va être assez spectaculaire. Les gens veulent retrouver le pouvoir d’achat qu’ils ont perdu.
Primaires socialistes : Aubry plus soutenue mais…
Claude Sarfati : on ne va pas entendre DSK au niveau politique. Anne Sinclair peut-être. Ses anciens soutiens se rallieront largement à Martine Aubry. Mais cela ne lui suffira pas à battre François Hollande. Martine Aubry sera capable, peut-être dans le cadre d’un arrangement officieux, d’accepter que François Hollande incarne la fonction de président, et d’accepter une fonction ministérielle, en cas de victoire de la gauche bien sûr.
Michel de Montlhéry : ce sera François Hollande.
Election présidentielle : Hollande ?
Claude Sarfati : en 2007, je voyais Sarkozy président, et même pour dix ans, mais c’était avant la crise. En 2012, ce sera difficile pour lui. Ce sera plutôt Hollande.
L’Elysée enverra beaucoup de boules puantes sur le train de vie des élus de gauche et leur façon de gérer l’argent public
Marine Le Pen fera un joli score, peut-être 25%. C’est l’extrême droite qui fera les élections.
Je pense que Marine Le Pen fera en sorte de reporter ses voix plutôt à gauche de façon à faire partir Sarkozy.
Cela lui permettra d’incarner, sur la scène politique, la vraie droite classique.
La gauche élue, la crise ne va pas s’arranger.
Les socialistes ne vont pas vouloir changer les choses en profondeur. L’économie échappe désormais aux politiques.
Michel de Montlhéry : si Hollande se présente, il ne tiendra pas la route. Ce sera un duel Front national – UMP au second tour.
Bergelyne : il y aura de très grosses surprises au moment des élections. Je pense qu’il y aura au final un homme contre une femme. C’est un homme qui sera président à la fin.
Julien Bouillé
(Ceci est un copier/coller de l’article paru le mardi 13 septembre dans le journal l’Union)
Prédictions enregistrées le lundi 5 septembre 2011 lors de la journée de la voyance dans le cadre de la foire de Chalons en Champagne.