A partir du 01 Avril 2024, je serais officiellement à la retraite. Cependant, je vais continuer mon activité « En activité complémentaire » dés que possible. Administrativement, je dois cesser officiellement mon activité le 31 mars 2024, ensuite il me faudra attendre quelques jours pour me réinscrire avec un statut différent. Je ne sais pas combien va durer cet arrêt mais ce ne sera pas très long. Durant cet intermède, je ne pourrais faire aucune consultation… Ne faites surtout pas de réservation ou de paiement en ligne… La réouverture sera annoncée sur mon site.
En vous souhaitant le meilleur, en vous remerciant pour ces nombreuses années de fidélité mais en préparant déjà les nombreuses à venir, je vous remercie de votre patience.
Je vous propose d’écouter un homme qui voit notre temps avec son coeur...
…Songeons à une phrase aussi simple que « le temps passe », que nous répétons à l’envie tant elle nous semble frappée au coin du bon sens. Que signifie-t-elle au juste ? Personne ne conteste que le temps est ce qui fait que toute chose passe, mais de là à dire que c’est le temps lui-même qui passe, n’est-ce pas commettre un abus de langage, opérer un glissement de sens ? La succession des trois moments du temps (le futur, le présent et le passé) n’implique nullement qu’on puisse dire que le temps se succède à lui-même. Eux passent, c’est certain, mais lui ? N’est-ce pas justement du fait de sa présence constante que les choses ne cessent de passer ? On devrait donc plutôt dire que c’est la réalité tout entière qui « passe », et non le temps lui-même, qui ne cesse jamais d’être là à faire justement passer la réalité. Ainsi discerne-t-on, à l’intérieur de l’écoulement temporel lui-même, la présence surprenante d’un principe actif qui demeure et ne change pas, par lequel le présent ne cesse de se succéder à lui-même (« Le temps lui-même en l’entier de son déploiement ne se meut pas et est immobile et en paix » , pour reprendre les mots de Heidegger). Ainsi donc, voulant dire que le temps est ontologiquement associé à la labilité et à la fuite, on se retrouve à devoir envisager son … immobilité !
Cette paradoxale immobilité qui agit au sein même du temps se perçoit d’ailleurs fort bien lorsqu’on examine le statut du présent. Nous pouvons affirmer que le présent passe, puisqu’il n’est jamais strictement le même. Mais nous pouvons également affirmer qu’il ne passe pas, puisque nous ne quittons un instant présent que pour en retrouver un autre. Le présent a donc ceci de singulier, de paradoxal même, qu’il est à la fois éternel et instantané, toujours là mais toujours en train de disparaître.
Il y a un autre problème à déclarer que « le temps passe ». Ce faisant, on affirme en effet, au moins implicitement, que le temps existe : il passe, donc il est. Avec son air de ne pas y toucher, cette expression si banale attribue donc au temps le statut d’un être indépendant des choses et des processus, lui offrant du même coup une promotion ontologique dont on peut se demander si elle est vraiment méritée. La question de la réalité et de l’autonomie du temps n’aurait-elle donc jamais fait débat ? Les mots, parfois, tranchent abusivement.
Et finalement Après quelques années Les hommes ont remplacé tes poupées Et les glaïeuls posés dans ta chambre Remplacent aujourd’hui les fleurs des champs
Et c’est le temps qui court, court Qui nous rend sérieux La vie nous a rendus plus orgueilleux
Parce que le temps qui court, court Change les plaisirs Et que le manque d’amour nous fait vieillir
A l’heure qu’il est
Mes voitures de plastique
Sont devenues vraies depuis longtemps
Et finalement les affaires et l’argent
Ont remplacé mes jouets d’avant
Et c’est le temps qui court, court
Qui nous rend sérieux
La vie nous a rendus plus orgueilleux
Parce que le temps qui court, court, oh court Change les plaisirs Et que le manque d’amour nous fait vieillir Parce que le temps qui court, court, oh court Change les plaisirs Et que le manque d’amour nous fait vieillir Et toujours le temps qui court, court Change les plaisirs Et que le manque d’amour nous fait vieillir