A mesure qu’avance l’enquête parlementaire sur l’explosion de la plateforme Deepwater Horizon, la thèse de négligences coupables commises par BP ne fait que se renforcer. Dans un document rendu public lundi, les sénateurs Henry Waxman et Bart Stupak accusent le groupe pétrolier d’avoir sciemment pris des risques dans le golfe du Mexique par simple souci d’économie.
Les deux élus président la sous-commission d’enquête de la commission parlementaire de l’Énergie et du Commerce, chargée de faire la lumière sur l’accident à l’origine de la marée noire.
Pour mener à bien leur mission, ils ont examiné plus de 105.000 pages de documents internes de BP. Il y a trois semaines, leurs premières conclusions montraient que des employés du groupe pétrolier avaient ignoré trois avertissements annonçant l’imminence du danger, juste avant l’explosion mortelle de la plateforme.
Cette fois, dans une lettre adressée au président de BP, Tony Hayward, ils accusent la compagnie d’«avoir pris de nombreuses décisions pour des raisons économiques, qui ont augmenté le risque d’une défaillance catastrophique du puits». «L’enquête de la commission soulève de graves questions sur les décisions prises par BP dans les jours et les heures qui ont précédé l’explosion de Deepwater Horizon», écrivent-ils dans une missive de 14 pages, assortie de dizaines de documents.
Au moment de l’explosion le 20 avril, les parlementaires ont en effet découvert que BP était très en retard sur le calendrier du forage. Amorcé en octobre, celui-ci avait en effet dû faire face aux dommages causés par L’ ouragan Ida. Or chaque jour de retard coûtait à la compagnie plusieurs centaines de milliers de dollars. «Il semble que cela ait créé une certaine pression, menant à prendre des raccourcis pour se dépêcher de terminer le puits», expliquent les parlementaires. En clair, la sécurité du puits a été «bradée pour des raisons de coût».
A l’appui de leurs accusations, les élus font état d’une série d’emails échangés entre des salariés du groupe. Le 14 avril, un ingénieur évoque ainsi un «cauchemar de puits». Dans un autre message daté du 16, un responsable de la compagnie reconnaît que des risques ont été pris mais conclut : «Qu’importe, c’est fait, fin de l’histoire, tout va probablement bien se passer».
«Si c’est réellement ce qui s’est passé, la négligence et la complaisance de BP ont eu un coût élevé pour le golfe, ses habitants et les personnes qui travaillaient sur la plateforme», écrivent Henry Waxman et Bart Stupak au directeur général de BP. Celui-ci, l’avertissent-ils donc, devra faire face jeudi à des questions difficiles lorsqu’il témoignera devant la commission. D’ici là, BP s’est refusé à tout commentaire sur ces nouvelles informations.
Le pasteur Lindsey Williams explique que le pétrole noir dans l’eau du Golfe du Mexique n’est pas le plus grand danger, ce pétrole noir détruit seulement la vie sauvage, les poissons, huitres, crevettes, le travail des pécheurs et les plages de sable blanc, les marécages et les rives. Il y a des effluves de « substances parmi les plus toxiques » qui sortent du puits avec ce pétrole noir et qui causent la mort des êtres humains, des bébés à naître. Ces gaz sont toxiques, inflammables. Et « les vents emportent cela vers la côte » (Floride, Alabama, Géorgie, Mississipi, Louisiane). Le pasteur cite un rapport qu’il a pu avoir de l' »Agence de protection de l’environnement » (EPA, Environnement Protection Association) selon lequel ces informations sont cachées. Ces « substances organiques volatiles » se promènent dans l’air au-dessus du Golfe.
Une liste est donnée :
Sulfure d’hydrogène. Les niveaux de sulfure d’hydrogène autorisé dans l’atmosphère sont de 5 à 10 parts par milliard (PPM), niveau testé : 1200 PPM. « Et vous vous demandez pourquoi les gens tombent malades ! »
Le benzène. Toxique, cause des maladies, leucémies et cancer. Le niveau autorisé selon l’EPA est de 0 à 4 PPM. Le niveau actuel mesuré dans le Golfe du Mexique qui va vers la côte est de 3000 PPM. C’est si alarmant que les gens devraient au moins être alertés, informés de ce qui les attend ! Et « dans deux, trois, dix ans, nous allons avoir des bébés déformés et des gens avec des problèmes respiratoires, des gens mourants. Le pasteur L. Williams précise que l’exposition à de faibles quantités de benzène peut causer, vertiges, maux de tête, convulsions, tachycardie et évanouissements. Une exposition prolongée au benzène peut causer des lésions à la moelle, conduire à des problèmes sanguins comme la leucémie. Ca affaiblit aussi le système immunitaire et cible des organes comme les reins, les poumons, et le cerveau.
Chacun se fera son opinion…
Amitiés: Claude Sarfati