Un enfant de Calabre

1960. Rome et l’Italie tout entière se préparent à vivre à l’heure des Jeux Olympiques. Dans la sauvage campagne calabraise, un petit paysan, Mimi, n’a qu’une passion, courir, encore et toujours bien que son père, Nicola, ne soit pas d’accord. Pour lui, le seul avenir de son fils ce sont ses études et le travail de la terre.

« On voit ce qui a pu séduire Comencini dans cette histoire : la volonté d’un enfant d’affirmer son autonomie face aux adultes, de se faire reconnaître dans son identité longtemps offusquée par des millénaires d’assujettissement des enfants aux choix que les parents font à leur place, d’échapper à la condition de bête de somme à laquelle on aurait voulu le réduire. A cet égard, la séquence du travail de Mimi dans une corderie, atelier qui ressemble davantage à un lieu de bannissement et de travaux forcés qu’à une entreprise destinée à donner un emploi à des êtres humains, en dit long sur la volonté de Comencini de dénoncer un scandale : le travail des enfants en lieu et place de la scolarisation, problème typique d’une Italie méridionale et d’une économie souterraine qui considèrent déjà l’enfant sous l’angle de la capacité productive.

Dans sa rigueur, sa concision, son émotion juste, son optimisme aussi, Un enfant de Calabre rejoint les réussites majeures de Comencini, La Finestra sul luna park, L’lncompris, Casanova, un adolescent à Venise, Pinocchio, Eugenio, pour ne citer que des films ayant au centre de leur propos la destinée fragile des enfants, leur difficile recherche du bonheur. » (Jean A. Gili)

Italie, 1987
1h46

Réalisation : Luigi Comencini
Scénario : Luigi Comencini, Ugo Pirro
Photographie : Franci Di Giacomo
Musique : Antonio Vivaldi
Interprètes : Gian Maria Volonte, Diego Abatantuono, Thérèse Liotard, Santo Polimeno, Giada Faggioli, Jacques Peyrac, Enzo Ruoti

Luigi Comencini est le réalisateur italien sur l’enfance, il sait nous montrer que nos vrais rêves viennent de notre enfance. Rien, si ce n’est nous-mêmes, ne peut nous empêcher de les réaliser.

Bonne écoute, ce film ne peut se trouver en dvd que dans la version italienne..

Amitiés: Claude Sarfati.