Déchiffrer l’univers

De la divination aux Mutations des Zhou

Le Yi Jing prend sa source dans les pratiques divinatoires qui avaient cours aux premiers temps de ce qui n’était pas encore la Chine. Dans le monde incertain du II° millénaire avant J.-C.; il importait de se concilier les esprits de a nature et de garder le lien avec les mânes protectrices des ancêtres. C’est dans ce but que les devins attachés à la cour des Shang, héritiers des chamanes de Sibérie orientale, préparaient les sacrifices que le roi offrait au Souverain d’en haut – entité où se mêlaient l’image du premier ancêtre et celle d’une puissance capable de juguler les forces de l’univers. Responsables de l’ordonnancement des rituels, les devins avaient pour coutume d’observer les restes des ossements calcinés afin d’en vérifier à postériori le succès ou l’échec. L’analyse des traces du feu et des craquelures donna naissance à une étude très poussée des signes, que certains dénomment aujourd’hui une « sémiologie expérimentale* », laquelle allait se développer dans deux directions.

D’une part, alors qu’elle avait d’abord servi à s’assurer a posteriori de la bonne exécution du sacrifice, cette divination sur os, appelée ostéomancie, devint un moyen a priori de le régler. Pratiquée non plus après, mais avant les offrandes, selon des techniques de plus en plus perfectionnées, elles allait dorénavant permettre d’en établir au mieux les modalités (jour, lieu, type et nombre d’animaux à brûler, etc.). Dans ce passage du diagnostic au pronostic, il y a déperdition de l’aspect purement religieux du sacrifice au profit de la forme rituelle- évolution vers le rite qui imprégnera toute la culture chinoise ultérieure.

D’autre part, et, plus remarquable encore, la réflexion s’étendit peu à peu à tous les aspects des événements à propos desquels les sacrifices étaient effectués, que ce soit pour protéger des éléments naturels (inondations, cataclysmes) ou pour assurer le succès d’entreprises humaines (guerres, chasses, travaux agricoles…). Pratiquée à l’origine dans un souci d’efficacité rituelle, « la spéculation a progressivement débordé sur toutes les formes et tous les mouvements de l’ensemble des  êtres de l’univers** ». Les résultats des observations étant soigneusement analysés, comparés, classés, c’est une véritable science des formes et des correspondances qui s’est progressivement mise en place, articulée sur la description des rythmes naturels et l’étude des changements constants auxquels ils président.

La technique des devins poursuivit son évolution par deux étapes  significatives; la tortue et l’achillée, nom de la plante dont les tiges étaient utilisées pour des opérations de comptage. Dans la première, appelée chéloniomancie– du grec chelonios qui signifie tortue – leurs investigations ne s’effectuaient plus sur des omoplates de bœuf ou de mouton mais sur des carapaces de tortue, animal qui symbolise l’univers dans l’imaginaire chinois. La phase suivante, celle de l’achilléomancie, marque un passage à l’abstraction, l’observation de l’univers trouvant son prolongement dans une spéculation sur les nombres. Les archéologues ont ainsi pu étudier des superpositions de chiffres renvoyant aux différents types de fissure qui apparaissaient lors des opérations de brûlage, catégorisation dans laquelle la répartition entre le pair et l’impair semble avoir joué un rôle déterminant. Ce sont ces empilements de données qui allaient se standardiser en soixante-quatre figures à six niveaux appelées hexagrammes, chacune de ces figures rendant compte d’une configuration déterminée du réel. Et c’est par le décompte effectué avec cinquante tiges d’achillée que se ferait désormais la mise en relation de la situation considérée avec l’une ou l’autre de ces configurations.

Qu’elles soient issues d’inscriptions sur os, gravées sur écailles de tortues ou transposées sur des lattes de bambou, les annotations oraculaires des devins furent rassemblées en différents recueils dont les plus anciens ont été perdus***. Elles constituent les bases d’un savoir qui s’est transmis de siècle en siècle pour se sédimenter dans la strate la plus anciennes de ce qui allait devenir le texte canonique du Yi King.

* Voir Léon Vandermeersch, Wang Dao ou la Voix Royale, Ecole française d’Extrême Orient, Paris, 1977.

** Ibidem, tome II, p.281.

*** Il aurait ainsi existé dans les temps anciens trois canons divinatoires correspondant, d’après l’historien Seu-Ma Tsien, aux trois dynasties ayant précédé celle de Han: le lian Shan qui s’ouvrait sur l’hexagramme 52 (le texte de sa Grande Image commence par cette formule) et daterait de la lointaine dynastie des Xia, le Gui Cang qui aurait eu cours sous les Shang, et le Zhou Yi qui nous est finalement parvenu sous le nom de Yi Jing.

Pierre Faure

LE YI JING PAR LUI-MÊME

Editions Alphée

Amitiés

Claude Sarfati

 

La synchronicité (2) Les Archétypes Jungiens

mandala_archetype

 

 

Selon la théorie de l’inconscient collectif de Jung, les mêmes Archétypes, avec leurs caractères repérables, se manifestent dans diverses civilisations. Ainsi, en étudiant des mythes très éloignés dans le temps et dans l’espace, le spécialiste identifiera des similitudes frappantes, des figures récurrentes. Retrouve-t-on les mêmes récits fondamentaux dans des civilisations qui n’ont pas eu de contacts ? C’est en tout cas une voie de recherche. Mais en admettant de telles similitudes, prouveraient-elles l’existence de ces Archétypes au-delà du monde physique, dans un plan spirituel ? On pourrait attribuer ces mythèmes à des traumatismes semblables chez tous les humains (théorie freudienne), ou à des événements très anciens ; par exemple le récit attesté partout d’un Déluge primordial serait le souvenir d’une catastrophe préhistorique (une au moins, peut-être plusieurs).

 

Pourtant, Jung a montré que les grands mythes faisaient irruption dans l’inconscient sans qu’on puisse expliquer leur présence par transmission culturelle. Il décrit à plusieurs reprises ses patients qui voient en rêves ou en vision des images et des mythes primordiaux qu’ils n’avaient jamais appris. Citons un cas important. Jung rencontre un malade souffrant d’hallucinations, qui prétend détenir le secret de l’origine du vent : le soleil a un phallus sur le côté, et les mouvements de ce membre créent le vent ! raconte le malade. Quelques temps après, Jung reçoit une publication historique très pointue, ouvrage d’un savant qui traite la mythologie mithriaque. Et là, que découvre-t-il ? Sur un papyrus grec très ancien, ignoré du public, il est dit que le vent sort d’un tube suspendu au soleil ! Bien sûr, aucune relation entre le malade et les historiens. Le livre en question n’était pas non plus dans la bibliothèque de l’hôpital. Alors ? Comment expliquer la présence d’une séquence mythique entière dans le délire de ce patient ? L’hypothèse de la cryptomnésie (on lit un document puis on l’oublie et il « resurgit » dans nos rêves etc.) serait insuffisante pour rendre compte de plusieurs cas étudiés par Jung.

 

Une autre explication consiste à affirmer l’existence d’une mémoire ancestrale de l’humanité, chacun d’entre-nous ayant engrammé de façon innée certaines images. Dans quelles circonvolutions cérébrales situera-t-on des séquences mythiques entières ? Serait-ce une mémoire génétique, héritée de l’espèce et due à des millions d’expériences accumulées ? L’hypothèse d’une telle mémoire de l’espèce pourrait rendre compte de peurs essentielles, ou d’images simples – cauchemars avec des monstres titanesques par exemple (explicables par le contact entre les premiers hommes et divers animaux effrayants) . Mais il n’est pas crédible d’expliquer ainsi des séquences complexes, des récits comportant de nombreux éléments ou encore la vision de personnages archétypaux.

 

Le monde intérieur, lorsqu’il reflète de tels mythes, peut difficilement être réduit à une collection de fantaisies privées. Alors ? Il reste l’hypothèse de la télépathie généralisée : mais dans quel espace les informations télépathiques s’échangent-elles ? On sait que ce n’est pas l’espace physique puisque aucune onde classique ne suffit pour expliquer la télépathie . En considérant le riche matériel rapporté par l’école jungienne, les NDE, les entités communiquant en vision des informations exactes, les rêves partagés, nous devons supposer un « plan » avec son espace, ses lois et sa consistance, différent du monde physique ordinaire.

 

Par une autre voie – l’étude des mystiques en terre d’Islam -, Henri Corbin, aujourd’hui de mieux en mieux reconnu par le monde universitaire, en arrive à des conclusions semblables et il nomme ce plan du beau nom d’Imaginal : « …il faut bien comprendre que l’univers dans lequel ont pénétré (ces visionnaires) est parfaitement réel. Sa réalité est plus irréfutable que celle de l’univers empirique où la réalité est perçue par les sens. Ceux qui ont contemplé cet univers sont parfaitement conscients, à leur retour, d’être allés « autre part » : et il ne s’agit pas de simples schizophrènes. Cet univers est occulté par l’action même de la perception sensorielle (…) » Par le faisceau des faits de sources différentes, nous sommes conduits à la conception kabbalistique. Etant donné l’extrême diversité des expériences non-physiques, leurs qualités différentes (quoi de commun entre l’apparition d’un père défunt, une présence angélique invisible et impalpable, et la vision d’un Mandala en rêve ?), on en arrive à supposer plusieurs mondes non-physiques. Ils auraient en commun de ne pas être composés par notre matière, ce qui ne permet pas pour autant de dire en quoi ils consistent. Dans beaucoup de témoignages, ces plans semblent avoir une texture concrète (densité, sons, couleurs, etc.). Doit-on prendre au sérieux l’idée de « matière subtile » et de passage

Par EJD, philosophe.

« On croit souvent que le terme « archétype » désigne des images ou des motifs mythologiques définis. Mais ceux-ci ne sont rien autre que des représentations conscientes : il serait absurde de supposer que des représentations aussi variables puissent être transmises en héritage.

L’archétype réside dans la tendance à nous représenter de tels motifs, représentation qui peut varier considérablement dans les détails, sans perdre son schème fondamental. »

C.G. Jung  » L’homme et ses symboles « , Robert Laffont, 1964 p 67.

A bientôt: Claude Sarfati

Un livre dans le tiroir de l’empereur

Si le Yi Jing est un livre que l’on consulte par le biais d’un rite, pour comprendre la nature de notre harmonie Yin Yang (du moment) et l’harmonie qui nous entoure ; il est aussi et surtout un livre de sagesse.

Confucius qui était un très haut dignitaire (conseiller de l’empereur) considérait que l’harmonie était d’abord: la bonne entente entre les hommes.

Dans cette triade Terre -Homme- Ciel, il a mis l’homme au centre.

Le Yi King était pour lui un bon moyen de faire passer une morale issue de la transmission de rites, le plus important en Chine étant : le culte des ancêtres.

« Qui ne sait gouverner soi-même, comment pourrait-il gouverner les autres ? »

Phrase attribuée à Confucius que l’on trouve dans les commentaires de l’hexagramme: 34.Ta tchouang / La prépondérance du grand.

L’exigence est grande, le Yi King n’a aucun intérêt si le consultant ne tient pas compte des conseils qui lui sont prodigués.

Cela complique les choses concernant les prédictions, comment savoir si les conseils seront suivis ?

Ce n’est que lorsque le fait relatif à la question évolue dans un sens ou dans un autre, que nous saurons…

Le Yi Jing est un outil de développement personnel (dans tous ses aspects) d’une redoutable efficacité, comme le dit Cyrille ‘ JD ‘ Javary: on a tout a gagner de le consulter.

Toujours très utilisé en Chine de manière très rituelle et très discrète, il devient chaque jour plus présent dans le monde entier et c’est tant mieux !

Peut-être traîne t-il encore dans un tiroir d’un de nos nouveaux empereurs…

Ce serait bien !

Claude

Les origines du Yi-King

Les spécialistes s’accordent à dire qu’à l’époque LONGSHAN, voici 4000 ans avant J-C, l’oracle se consultait en faisant brûler l’omoplate d’une vache.

Le Chaman observait la position et la forme des craquelures de l’os sous l’effet de la chaleur et prodiguait ses conseils .

Plus tard, on délaissa l’omoplate bovine au profit de la carapace de tortue; Ce reptile symbole de longévité, suscitait un grand respect.

Selon l’un des plus anciens commentaires, le premier empereur légendaire de Chine, Fo Hi, aurait découvert sur la carapace d’ une tortue le dessin universel des huit trigrammes, « afin de dévoiler les intentions divines et comprendre l’essence de chaque chose ».

Fo Hi ou Fuxi

Wen, un seigneur féodal, fut jeté en prison par Chou Hsin, « l’empereur incapable ». Menacé de mort Wen se plongea dans l’étude des huit trigrammes découverts par Fo Hi et de son travail, naquirent les soixante quatre hexagrammes.

Devenu lui-même empereur après s’être débarrassé de celui qui l’avait emprisonné, When fonda la dynastie Zhou.

Le duc de Zhou,fils de Wen, approfondit encore le travail de son père en fournissant sa propre interprétation; Il ajouta trois cent quatre vingt quatre niveaux de sens supplémentaires au YI-KING appelé alors le Zouhi (la transformation de Zhou).

Confucius (551 av. J.-C. – 479 av. J.-C.) entrepris l’étude du Zouhi.

Il est très probable que Confucius et ses élèves enrichirent encore cet ensemble de texte que l’on désigna finalement sous le nom de Yi King.

Lorsque l’empereur Shi Huangdi des Qin (dynastie Qin et Han du troisième siècle avant J-C. au troisième siècle de notre ère)ordonna de brûler toutes les oeuvres anciennes, il épargna le YI-KING .

Dans la seconde moitié du troisième siècle, un jeune érudit, Wang Pi, réaffirma le YI-KING dans son aspect essentiellement mystique.

L’Europe découvrit le Yi-King à la fin du dix septième siècle par les rapports des Jésuites depuis la cour de Pékin.

On retrouve des correspondances entre ces religieux et Leibnitz , le philosophe de l’ harmonie préétablie. Il faut attendre la fin du dix neuvième siècle pour que naissent en Europe deux traductions du Yi King celles de Legge (Oxford 1882) et de Philastre (Paris 1885).

En 1899 un allemand du nom de Richard Wilhelm fût initié au Yi King en Chine par un lettré appartenant à la famille de Confucius que Wilhelm nomme son « maître vénéré ». Ce missionnaire protestant fasciné par la civilisation Chinoise, rendra accessible à l’ occident une sagesse dont son ami Jung s’inspirera dans sa théorie sur le subconscient.

Un des plus hermétique livre de connaissance qui forcera toujours l’humilité de celui qui veut en pénétrer les secrets devient la référence de la sagesse Chinoise.

Claude Sarfati

Un mystique et un savant (P. Teilhard de Chardin)

La mère de ce « pèlerin de l’absolu », Berthe-Adèle de Dompierre d’Hornoy (1853-1936), d’origine picarde, était l’arrière-petite-nièce de Voltaire. Son père, Alexandre-Victor-Emmanuel Teilhard de Chardin (1844-1932), chartiste et naturaliste, avait eu l’honneur de découvrir, après de minutieuses recherches, LA SEULE LETTRE dictée par Jeanne d’Arc, et portant la signature de celle-ci, graphisme que l’on ignora jusqu’à l’époque de cette trouvaille singulière.

En avril 1892, Pierre Teilhard de Chardin, un mois avant d’avoir onze ans, entra au collège des Jésuites, à Villefranche-sur-Saône. Son professeur d’humanités devait y être, un peu plus tard, Henri Brémond. Le futur académicien remarqua l’intelligence, mais aussi l’impassibilité bizarre de ce petit Auvergnat. « Je n’ai su que longtemps après le secret de cette indifférence apparente, avoue Brémond. Il avait une autre passion, jalouse, absorbante, qui le faisait vivre loin de nous: les pierres ».

Dans l’excellent ouvrage de l’abbé Paul Grenet, « Teilhard de Chardin, un évolutionniste chrétien« , l’auteur, étudiant les contrastes si accusés de son héros, a intitulé l’un des paragraphes de ce livre, « Du Dieu Fer au Dieu Esprit« , cette comparaison de la psychologie religieuse du P. Teilhard à celle d’un primitif qui pressent que le Fer, le Quartz, la Flamme sont en parenté lointaine avec l’Esprit, va peut-être à de plus vastes profondeurs qu’à celles d’un culte enfantin.

Ce prophète, ce poète, mène de front deux combats: il entreprend la conquête des vérités intérieures et célestes non pas loin du monde mais dans le monde, au cœur même de la matière terrestre, en un contact constant avec les puissances primordiales de la Nature. Ce mystique est un géologue, un paléontologue, un savant explorateur de la terre et du temps. Onze ans de recherches en Europe. Puis, durant dix années l’Asie où il va découvrir des données fondamentales de l’histoire d’un continent. Partant de Tien-T’sin, comme base de rayonnement, il explore les Ordos, la Mongolie Orientale, la Mandchourie. Avec Licent, il découvre, dès 1923, les preuves de l’existence de l’homme paléolithique en Chine. Après ce décennat limité géographiquement à l’aire chinoise septentrionale, quinze autres années verront le P. Teilhard descendre vers les zones asiatiques méridionales. Il s’agit d’établir l’équivalence géologique et chronologique des couches à Sinanthrope de la Chine du nord avec les couches à Pithécanthrope de Java. Il faut, en quelque sorte, « faire le pont », selon l’expression du P. Teilhard, dans une de ses conférences, entre la Chine et le reste de l’Asie, entre les étapes quaternaires des diverses régions. De l’âge de cinquante-deux ans à l’âge de soixante-cinq ans, le P. Teilhard va explorer après le site de Chou-Kou-Tien, la vallée du Yang-Tsé jusqu’au Tibet, le Cachemire, la Birmanie, Java (1933-1946). Attaché au service géologique de Chine et à la fondation Rockefeller, le P. Teilhard avait entrepris, dés 1927, les premières excavations, avec une équipe de savants chinois, anglais, américains et hollandais, dans la colline de Chou-Kou-Tien. La nuit de noël 1929, dans une fissure pétrie de dépots paléontologiques, l’Homme des terres Rouges, vieux de près d’un million d’années, le Pekinensis Sinanthropus, fut enfin « saisi au gîte », c’est-à-dire dans son environnement: cendres, os calcinés, pierres taillées, « homo sapiens » déjà, car auteur de traces de feu et d’une industrie lithique. Ce chasseur savait tailler les cristaux de quartz. La paléontologie tenait enfin le premier habitant humain de la Chine. Douze ans plus tard, les précieux fossiles de Chou-Kou-Tien furent confiés à la garnison américaine qui, en raison du conflit sino-japonais, évacuait Pékin et s’embarquait à Tchingwangtao sur le « Président Harrison ». Le bateau fut arraisonné, les biens saisis, la garde américaine arrêtée. Les caisses « A » et « B » disparurent. Avec elles, le Sinanthrope dont nul n’a jamais su, depuis 1941, ce qu’il est devenu. Tout n’est pas clair en ce siècle des lumières. Si, dans un million d’années, une équipe de paléontologues-grenouilles découvre le Pekinensis Sinanthropus dans la vase, elle se posera sans doute d’insolubles problèmes.

Source: Les deux clés de Teilhard de Chardin par Thomas Thibert

Revue PLANETE OCT/NOV 1961

Amitiés: Claude Sarfati