Les spécialistes s’accordent à dire qu’à l’époque LONGSHAN, voici 4000 ans avant J-C, l’oracle se consultait en faisant brûler l’omoplate d’une vache.
Le Chaman observait la position et la forme des craquelures de l’os sous l’effet de la chaleur et prodiguait ses conseils .
Plus tard, on délaissa l’omoplate bovine au profit de la carapace de tortue; Ce reptile symbole de longévité, suscitait un grand respect.
Selon l’un des plus anciens commentaires, le premier empereur légendaire de Chine, Fo Hi, aurait découvert sur la carapace d’ une tortue le dessin universel des huit trigrammes, « afin de dévoiler les intentions divines et comprendre l’essence de chaque chose ».
Fo Hi ou Fuxi
Wen, un seigneur féodal, fut jeté en prison par Chou Hsin, « l’empereur incapable ». Menacé de mort Wen se plongea dans l’étude des huit trigrammes découverts par Fo Hi et de son travail, naquirent les soixante quatre hexagrammes.
Devenu lui-même empereur après s’être débarrassé de celui qui l’avait emprisonné, When fonda la dynastie Zhou.
Le duc de Zhou,fils de Wen, approfondit encore le travail de son père en fournissant sa propre interprétation; Il ajouta trois cent quatre vingt quatre niveaux de sens supplémentaires au YI-KING appelé alors le Zouhi (la transformation de Zhou).
Confucius (551 av. J.-C. – 479 av. J.-C.) entrepris l’étude du Zouhi.
Il est très probable que Confucius et ses élèves enrichirent encore cet ensemble de texte que l’on désigna finalement sous le nom de Yi King.
Lorsque l’empereur Shi Huangdi des Qin (dynastie Qin et Han du troisième siècle avant J-C. au troisième siècle de notre ère)ordonna de brûler toutes les oeuvres anciennes, il épargna le YI-KING .
Dans la seconde moitié du troisième siècle, un jeune érudit, Wang Pi, réaffirma le YI-KING dans son aspect essentiellement mystique.
L’Europe découvrit le Yi-King à la fin du dix septième siècle par les rapports des Jésuites depuis la cour de Pékin.
On retrouve des correspondances entre ces religieux et Leibnitz , le philosophe de l’ harmonie préétablie. Il faut attendre la fin du dix neuvième siècle pour que naissent en Europe deux traductions du Yi King celles de Legge (Oxford 1882) et de Philastre (Paris 1885).
En 1899 un allemand du nom de Richard Wilhelm fût initié au Yi King en Chine par un lettré appartenant à la famille de Confucius que Wilhelm nomme son « maître vénéré ». Ce missionnaire protestant fasciné par la civilisation Chinoise, rendra accessible à l’ occident une sagesse dont son ami Jung s’inspirera dans sa théorie sur le subconscient.
Un des plus hermétique livre de connaissance qui forcera toujours l’humilité de celui qui veut en pénétrer les secrets devient la référence de la sagesse Chinoise.
Claude Sarfati