La foi des Cathares

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Le Catharisme trouve ses racines dans le Christianisme archaïque des débuts, et possède un certain parallélisme avec la religion Perse Bogomile, bien que celle-ci en diffère par bien des aspects.

Les hérésies Chrétiennes du XIe siècle se recoupent toutes plus ou moins, mais le Catharisme tranche par sa complexité, et surtout, son organisation « hiérarchique » par rapport aux autres hérésies. Il s’est répandu à travers toute l’Europe en passant par la Turquie, et la botte Italienne. Il ne perdura cependant que dans le Sud de la France, et dans quelques îlots isolés en Europe, endroits où l’intransigeance de Rome se faisait peu ressentir.

Les Cathares se réclamaient de la Chrétienté, et s’appuyaient sur le Nouveau Testament, donnant une position capitale aux Evangiles (l’Ancien testament était considéré comme l’histoire d’un Dieu différent du leur).
Les Cathares ont une vision dualiste du monde: Dieu est par essence bon, il ne peut donc être responsable des malheurs du monde. Le mal est son principe contraire absolu, ce qui mène à la conclusion suivante: il existe deux créations, celle issue du bien, et celle issue du mal (tout cela reposant sur une différence d’interprétation d’un verset de l’Evangile de St Jean). Ainsi, tout ce qui est matériel est mauvais et œuvre de Satan (le premier des anges Déchus), et tout ce qui est spirituel, est bon et œuvre de Dieu.

L’Homme est un être fait de matière, il ne peut donc pas être une créature Divine. Pour le créer, Satan séduisit des anges de Dieu et les emprisonna dans des corps de chair. L’âme, contenue dans le sang, leur conféra la vie même (si un homme perd son sang, il meurt). Ainsi un homme comprend trois entités distinctes: le Corps (mauvais), l’Esprit (bon et immortel), et l’Âme (source de vie). L’Esprit est immortel, mais ne sera libéré que par le consolament, l’obligeant à se réincarner sans fin tant que celui-ci n’est pas acquis. Cette réincarnation n’a rien à voir avec celle des Hindous (qui pensent qu’une vie exemplaire permet de se réincarner en un être humain plus noble et plus pur).

Procédant de ce principe, le Christ, considéré par Rome comme Dieu incarné en un être de chair, ne peut être Dieu sous cette forme.
Le Christ est un esprit envoyé par Dieu (et considéré comme son fils), venu pour rappeler aux hommes leur essence divine, et non le Rédempteur présenté par l’Eglise Catholique, conçu par Dieu et né de la Vierge Marie.

Bonne lecture, bonne écoute, bon dimanche: Claude Sarfati.