Il y a peut-être 150
millions de galaxies
contenant chacune 120, 150 millions d’étoiles…
À des centaines de milliers d’années lumières…
Il y a des centaines d’autres galaxies
contenant encore des milliards d’étoiles…
Poussière dans un Sahara d’étoiles…
malgré les grands yeux du néant
c’est pour mieux nous manger enfant
et les silences et les boucans…
faut vivre
bien qu’aveugles sur fond de nuit
entre les gouffres infinis
des milliards d’étoiles qui rient…
faut vivre…
malgré qu’on soit pas toujours beau et que l’on ait plus ses seize ans et sur l’espoir un chèque en blanc faut vivre…
malgré le cœur qui perd le nord au vent d’amour qui souffle encore et qui parfois encore nous grise faut vivre…
malgré qu’on ait pas de génie n’est pas Rimbaud qui peu pardi et qu’on se cherche un alibi malgré tous nos morts en goguette qui errent dans les rues de nos têtes faut vivre…
malgré qu’on soit brave
et salaud
qu’on est des complexes à gogo
et qu’on les aime c’est ça le pire
faut vivre…
malgré l’idéal du jeune temps
qui c’est usé au nerf du temps
et par d’autre repris en chantant
faut vivre…
malgré qu’en s’tournant vers l’passé
on est effrayé de s’avouer
qu’on a tout de même un peu changer
faut vivre…
malgré qu’on soit du même voyage
qu’on vive en fou, qu’on vive en sage
tout finira dans un naufrage
faut vivre…
malgré qu’au ciel de nos poitrines
en nous sentinelle endormie
dans un bruit d’usine gémit
le cœur aveugle qui funambule
sur le fil du présent qui fuit
faut vivre…
malgré qu’en nous un enfant mort
parfois si peu sourit encore
comme un vieux rêve qui agonise
faut vivre…
malgré qu’on soit dans l’engrenage
des notaires et des héritages
ou le cœur s’écœure et s’enlise
faut vivre…
malgré qu’on fasse de
l’humour noir
sur l’amour qui nous en fera voir
jusqu’à ce qu’il nous dise au revoir
faut vivre…
malgré qu’à tous les horizons
comme un point d’interrogation
la mort nous regarde d’un œil ivre
faut vivre…
malgré tous nos serments d’amour
tous nos mensonges jour après jour
et bien que l’on ait qu’une vie
une seule pour l’éternité
malgré qu’on la sache ratée….
Il existe un enregistrement hommage à Mouloudji paru le 14 juin 2014 à l’initiative de ses enfants: Anabelle et Grégory, en voici le lien: Hommage à Mouloudji
En 1980, le cinéaste Théo Angelopoulos, nous propose une réflexion sur le pouvoir au travers d’un film: Alexandre le grand. L’histoire du film est simple:
Au début du XXème siècle, en Grèce. Un bandit de grands chemins, Alexandre, devient le héros du peuple pour avoir su répondre à leurs besoins de justice et de vérité. Mais il se prend au sérieux, recherche la déification, et trouve les bons moyens pour y parvenir. Il abandonne ainsi ses projets initiaux et devient un tyran. Contesté, puis répudié, le despote est éliminé par le peuple.
» On est arrivé à la fin du siècle avec un goût amer » regrette le cinéaste.
… Un siècle qui a pourtant commencé avec quelques promesses ».
Cette réflexion sur le pouvoir à travers le destin d’un libérateur devenu tyran, nous renvoie à notre propre relation, individuelle, collective que nous entretenons avec « le pouvoir ».
Le pouvoir que nous exerçons ou subissons à notre travail, dans notre famille, dans notre rôle social, etc.
Nous chérissons des idoles puis nous les massacrons avec une cruauté inouïe, sommes-nous restés des barbares?
Où bien refusons-nous tout simplement notre responsabilité personnelle dans tout ce qui se passe autour de nous, dans notre vie?
Ceux qui doutent de l’existence d’un libre arbitre peuvent méditer sur notre relation au pouvoir..
Si nous déléguons ce pouvoir, nous aurons plus de facilité à nous déresponsabiliser par la suite; il nous suffira de tourner le dos à ceux en qui nous l’avons confiés.
Si nous refusons de déléguer ce pouvoir et que nous acceptons notre part de responsabilité dans tout ce qui se passe, pourrons-nous alors nous détourner de nous-mêmes?
Ce pouvoir comme un anneau sacré qui unit tous les êtres de la terre devrait être gardé par des « sages », des hommes remarquables (selon Gurdjieff) ou des « êtres nobles » (dans le Yi King).
La fin des utopies dont parlait Angelopoulos après la chute du mur de Berlin est aussi la fin d’un système, politique, sociologique, économique, etc.
Ceux qui croient la prophétie de la fin du monde (prévue pour la fin de l’année), peuvent-ils observer la fin de tout un paradigme qui se déroule déjà sous nos yeux?
La fin du monde ne sera pas un déluge, une catastrophe planétaire, etc.
Les catastrophes sont déjà là, un nouveau gouvernement n’y changera rien.
Que sont devenues les valeurs humaine en Grèce, en Espagne, en Italie, en Irlande, etc.
Bientôt en France… Nous cherchons toujours des boucs émissaires (ceux que l’on murmure à nos oreilles) mais quand prendrons-nous la juste mesure de cette profonde mutation qui nous affecte tous?
Agir, c’est d’abord ne rien faire,
…écouter, voir, sentir;
ensuite devenir pleinement responsable de ses capacités à Aimer, changer vraiment, devenir meilleur parce qu’on le choisit.
Dans le film de Théo Angelopoulos: Alexandre le grand, seul un enfant échappe à la mort.
Soyons cet enfant, retrouvons l’innocence, la découverte d’un monde nouveau à chaque instant.
Le 7 novembre 2007 sortait en France dans les salles de cinéma, le film docu-fiction de William Arntz « Que sait-on vraiment de la réalité!? » Il s’agit d’une ?uvre qui réunit les sciences d’avant-garde et la quête spirituelle.
William Arntz est à la fois chercheur en physique, passionné par la réalisation de films, converti au bouddhisme et créateur de logiciel à succès.
La société MEDULA film a sorti un petit journal de quelques articles regroupés en un document de 4 pages de format PDF (1.87 MB).
Dans ce docu-fiction, un scénario mettant en scène une photographe (Marlee Matlin) est entrecoupé d’interviews de scientifiques et de séquences d’animation pour illustrer le lien étroit entre les lois de la physique et la vie de tous les jours.
Expliquant très clairement quelques découvertes scientifiques, ce film démontre que la physique quantique a de plus en plus tendance à se tourner vers la psychologie et la spiritualité pour se parfaire.
Amanda se voit plongée dans un tourbillon d’accidents quotidiens. Les personnages qu’elle rencontre lui dévoilent une nouvelle perception de ce que l’on appelle la « réalité ». Ils lui prouveront notamment que ses émotions affectent concrètement son environnement.
Comme tout héros Amanda se retrouvera en total désarroi, remettant en cause jusqu’aux fondements de sa vie. Mais à mesure qu’Amanda apprendra à maîtriser ses émotions, elle finira par dominer ses craintes et gagnera en sagesse. Elle ne sera plus victime des circonstances, et trouvera ainsi la façon de mieux contrôler sa vie en agissant consciemment et non plus en réaction aux événements. De nouveaux horizons jusqu’alors insoupçonnés s’offriront à elle…
QUE SAIT-ON VRAIMENT DE LA REALITE !? nous entraîne ainsi dans l’univers des possibles…
Les quatorze scientifiques et théologiens interviewés dans ce documentaire font office d’une sorte de ch?ur grec moderne. Dans une danse filmique astucieuse, leurs idées se tissent et illustrent l’enchevêtrement de l’histoire. Les pensées et les propos d’un membre du ch?ur font écho dans ceux du suivant, ajoutant ainsi de l’emphase au concept fondamental du film : l’inter-connectivité des éléments.
QUE SAIT-ON VRAIMENT DE LA REALITE !? utilise l’animation afin de nous démontrer les avancées radicales que la science a mises au service de la psychologie. Ces animations explorent le fonctionnement intérieur du cerveau humain et nous présentent la plus petite forme de conscience en action dans le corps : la cellule.
Faites avec humour et précision, ces scènes sont seulement une partie de ce qui rend ce film unique dans l’histoire du cinéma et en fait un véritable succès international.
»Que sait-on vraiment de la réalité!? » a reçu le Grand Prix du Jury au Festival du Film indépendant de Washington, le Platinum Remi Award du Festival International du Film de Houston ainsi que le Prix du Public au Festival International du Film de Maui.
Pour la première fois au cinéma, »Les Messages de l’eau, du docteur M. Emoto.
Les eaux bénites auraient-elles des fondements tangibles ? Pourquoi les eaux polluées du Gange n’affectent-elles pas des millions de fidèles qui chaque année viennent s’y plonger pour des raisons religieuses ?
Pendant longtemps personne n’a été capable de répondre à ces questions.
Les recherches d’Emoto sont depuis des années orientées sur ce qu’il appelle les énergies utiles. En utilisant des techniques de résonance magnétique et des microscopes électroniques, il s’est intéressé à l’étude de la structure profonde de ces eaux spéciales.
Il a très vite découvert que la meilleure façon de les analyser était de les porter jusqu’au seuil de la congélation et d’étudier la structure géométrique de leurs cristaux de glace.
Ce fut une énorme surprise. Les eaux « sacrées » montraient des structures harmoniques, tandis que les formes des eaux polluées étaient fortement désorganisées.
Ce qui est vraiment surprenant, c’est que l’eau réagit en se cristallisant de façon harmonique ou inharmonique, selon les stimulations extérieures auxquelles elle est soumise. Si elle entend du rock, l’eau se déstructure. Avec du Mozart, c’est le contraire qui se produit.
Il se passe la même chose en murmurant des mots discordants ou au contraire, doux, près de ces flacons d’eau.
L’eau a-t-elle la faculté de lire ? Et dans quelle mesure le résultat d’une telle étude est applicable à des êtres complexes comme les humains, qui sont constitués à 80% d’eau?
Cette recherche explique que les pensées et les émotions peuvent altérer la structure moléculaire de l’eau et nous fait comprendre comment les êtres humains et l’Univers sont intimement liés.
William Arntz, l’un des trois réalisateurs a dit ceci :
« Nous avons sillonné le pays pour recueillir les propos de personnalités brillantes afin de pouvoir filmer ce qu’elles avaient à dire. Nous pensions savoir ce qu’elles avaient à raconter, mais nous avons bientôt compris que leurs propos portaient en fait sur tout autre chose. Leur façon de voir les choses était, à maints égards, différente de la nôtre, différente d’une personne à l’autre, différente de ce qu’on nous a enseigné à l’école, différente de ce que prêchent les religions, et différente des manchettes des bulletins télévisés. En fin de compte, c’est à nous qu’il incombe de décider où se trouve la vérité et ce que nous devons mettre à l’essai dans notre vie. »
Si on veut approfondir les recherches : La plupart des scientifiques interrogés dans le film disposent de sites Internet sur lesquels ils prolongent leurs idées.
Le lendemain, réveil vers 6h. Je me suis rendu à la cuisine où se trouvaient déjà la Doña et Graciela.
-Bonjour !
-Bonjour, tu veux un café et des tortillas avec des oeufs ?
-Bien
Pendant que je prenais mon petit-déjeuner, la Doña vint me proposer de l’accompagner dans un camp de réfugiés du Guatemala dont elle s’occupait, j’acceptais.
L’homme blanc arriva à son tour en me demandant :
– Tu vas accompagner La Doña aux camps de réfugiés?
-Oui
-Fais attention à toi.
-Pourquoi ?
-Tu ne sais rien d’ici.
-ça fait longtemps que tu es là ?
-Je viens depuis pas mal d’années, je connais bien la Doña.
Nous avons marchés plus de trois heures dans la forêt avant d’arriver au camp de réfugiés.
C’était un oasis de misère dans une forêt tropicale. Quelques plaques ondulées en fer accrochées avec des cordes pour faire des toits ; des sacs poubelle déchirés pour faire des murs. La Doña endimanchée traversait le camp au bras du chef de village, un instituteur.
Les enfants se pressaient autour de nous, ils étaient sales,le ventre gonflé de parasites, habillés de guenilles, leurs yeux m’observaient en suppliant.
Le chef du village était le seul à parler le Mexicain, il m’expliqua leur exode depuis le Guatemala.
Les blancs avaient saisis leur terre, puis ils envoyèrent l’armée pour faire la sale besogne, déposséder les Indiens de leurs biens et menacer leurs vies.
Les vieux, les malades, étaient mort en chemin ; ils avaient mis des semaines pour traverser la forêt et chercher asile au Mexique, poursuivis par les militaires.
J’avais 23 ans, je me sentais parfaitement inutile, voyeur, à cet endroit. J’ai donné tout ce que je pouvais tee-shirt, cigarettes, etc.
Au retour, je n’ai pas dit un mot jusqu’à notre arrivée au ranch.
Après le repas, nous sommes restés pour discuter dans la cuisine autour du feu.
Le blanc que Chela (diminutif de Graciela) appelait El Monsieur était avec nous.
J’ai promis à la Doña de revenir, de collecter de l’argent, des médicaments, des vêtements, et de l’aider personnellement dans sa noble mission.
-tu es pris ! me dit El Monsieur d’un air méprisant.
-Ecoutes tes yeux, ouvres tes oreilles, qui es-tu ?
Je ne comprenais rien à son discours, perdu dans mes émotions.
Je ne songeais qu’aux regards suppliants croisés ce jour et à jamais dans mon coeur.