L’enseignement de Ramana Maharchi

De cette extraordinaire floraison de grands sages hindous qui apparurent vers le premier quart de notre siècle et dont l’enseignement se répand aujourd’hui de part le monde, le plus traditionnel est sans contredi Ramana Maharshi (1879-1950).

Après de longues années d’un rigoureux ascétisme solitaire, il était parvenu sur le plan de conscience de l’unité.

Pour lui, l’identité, dans un éternel présent, entre le moi et le non-moi, entre le Divin supracosmique et le divin dans le coeur de l’homme, était une vérité constante.

Dans sa bonté envers tous ceux qui l’approchaient- et en qui il ne voyait que le Soi qui était aussi en lui, identique-

Il conseillait la recherche inlassable de cette vérité, en ramenant tous les problèmes et toutes les alternatives à la question fondamentale: Qui suis-je?

Le Maharshi n’écrivait presque jamais, mais de pieux disciples ont parfois recueilli ses entretiens.

Pierre Faucheux.

L’enseignement de Ramana Maharshi, préface de Jean Herbert, 1972 Albin Michel

Faut Vivre (Hommage à Mouloudji)

Il y a peut-être 150 millions de galaxies
contenant chacune 120, 150 millions d’étoiles…
À des centaines de milliers d’années lumières…
Il y a des centaines d’autres galaxies
contenant encore des milliards d’étoiles…
Poussière dans un Sahara d’étoiles…

malgré les grands yeux du néant
c’est pour mieux nous manger enfant
et les silences et les boucans…
faut vivre

bien qu’aveugles sur fond de nuit
entre les gouffres infinis
des milliards d’étoiles qui rient…

faut vivre…

malgré qu’on soit pas toujours beau
et que l’on ait plus ses seize ans
et sur l’espoir un chèque en blanc
faut vivre…

malgré le cœur qui perd le nord
au vent d’amour qui souffle encore
et qui parfois encore nous grise
faut vivre…

malgré qu’on ait pas de génie
n’est pas Rimbaud qui peu pardi
et qu’on se cherche un alibi
malgré tous nos morts en goguette
qui errent dans les rues de nos têtes
faut vivre…

malgré qu’on soit brave et salaud
qu’on est des complexes à gogo
et qu’on les aime c’est ça le pire
faut vivre…

malgré l’idéal du jeune temps
qui c’est usé au nerf du temps
et par d’autre repris en chantant
faut vivre…

malgré qu’en s’tournant vers l’passé
on est effrayé de s’avouer
qu’on a tout de même un peu changer
faut vivre…
malgré qu’on soit du même voyage
qu’on vive en fou, qu’on vive en sage
tout finira dans un naufrage

faut vivre…

malgré qu’au ciel de nos poitrines
en nous sentinelle endormie
dans un bruit d’usine gémit
le cœur aveugle qui funambule
sur le fil du présent qui fuit
faut vivre…

malgré qu’en nous un enfant mort
parfois si peu sourit encore
comme un vieux rêve qui agonise
faut vivre…

malgré qu’on soit dans l’engrenage
des notaires et des héritages
ou le cœur s’écœure et s’enlise
faut vivre…

malgré qu’on fasse de l’humour noir
sur l’amour qui nous en fera voir
jusqu’à ce qu’il nous dise au revoir
faut vivre…

malgré qu’à tous les horizons
comme un point d’interrogation
la mort nous regarde d’un œil ivre
faut vivre…

malgré tous nos serments d’amour
tous nos mensonges jour après jour
et bien que l’on ait qu’une vie
une seule pour l’éternité
malgré qu’on la sache ratée….

Faut vivre…

Mouloudji (1973)

Paroles : Mouloudji

Musique : Cris Carol

Il existe un enregistrement hommage à Mouloudji paru le 14 juin 2014 à l’initiative de ses enfants: Anabelle et Grégory, en voici le lien: Hommage à Mouloudji

Bon dimanche,

amitiés,

Claude Sarfati

Le Père François Brune (Hommage)

Père Brune :
Le prêtre qui enquête sur l’au-delà

 

Mondialement connu pour ses ouvrages sur la communication avec les morts, le père François Brune est aussi un théologien, défenseur d’un réenchantement du monde par l’expérience de notre lien intime au divin. Entre mystère et lumière, portrait d’un homme de cœur, qui nous a quitté en Janvier 2019. Hommage.
« Réaliser la volonté de Dieu… Et le paradis, le plus vite possible ! » Tel est le souhait du père Brune, sa dernière volonté peut-être. Car à 81 ans, avec une quinzaine d’ouvrages et des centaines de conférences à son actif, François Brune estime avoir fait son temps. La perspective n’effraie pas l’auteur du best-seller Les Morts nous parlent, qui défraya la chronique lors de sa parution en 1988. « Je sais que la mort n’est qu’un passage ; ce sera le plus beau jour de ma vie », dit-il. Et tant pis pour le livre qu’il aurait aimé dédier à Saint Jean, dans la lignée de celui qu’il a consacré à Saint Paul. Sur son bureau, patiente déjà une grosse enveloppe, « à expédier après ma mort pour informer quelques amis de mon changement d’adresse… »
En attendant, François Brune vit perché au sixième étage dans son petit appartement parisien, entouré de ses chères icônes, dont il est un spécialiste, de quelques dessins du Christ esquissés au fusain par un ancien élève, de ses 170 bandes dessinées, « seuls ouvrages de ma bibliothèque dont le taux de lecture dépasse largement les 100 % ! », et des centaines de livres qui couvrent ses murs, soigneusement classés : mystique occidentale, mystique orientale, et religions non chrétiennes… « Et encore, j’ai donné tout ce qui concernait les Pères grecs à un monastère orthodoxe ! »
Oiseau de nuit, il se couche aux aurores, se lève dans l’après-midi, oublie de manger – « À croire que la spiritualité suffit à le nourrir ! », sourit son ami le médium Henry Vignaud –, descend siroter un café, remonte vaillamment à pied car l’ascenseur est en grève prolongée. Quand il ne travaille pas sur la réédition de Christ et Karma, « un ouvrage important » à paraître à l’automne 2012, le prêtre, qui n’a plus la force de lire de longues heures, contemple le ciel depuis sa fenêtre et regarde la télévision : « Pas mal d’émissions de politique et d’économie », ainsi que « d’épatantes petites séries policières. L’histoire je m’en fous, ce qui m’intéresse ce sont les expressions des visages, les rapports entre les personnages ».

Prêtre et enquêteur

Car ce prêtre « entre ciel et terre, là où il faut être », selon l’animateur radio Jean-Claude Carton, est aussi un chercheur, un scrutateur, quitte à bousculer l’ordre établi. « Je suis venu à l’écriture parce que j’avais des choses à dire, explique-t-il. D’abord contre la théologie de saint Thomas d’Aquin qu’on a essayé de me faire avaler dès mon entrée au séminaire, puis contre la théorie, acceptée un temps par l’Église, que lorsque le bonhomme est mort, sa conscience est détruite. Il n’existerait donc plus rien de lui, sauf dans la pensée de Dieu. Pas très consistant ! » Et pas très en accord avec ce qu’il a pu lire des premiers mystiques chrétiens, « des gens pas du tout allumés, capables de créer des ordres religieux et de négocier avec les puissants, qui témoignent avoir été conseillés, parfois matériellement aidés, par les saints qui leur sont apparus ».
Ordonné en 1960 puis affecté à la Compagnie de Saint- Sulpice, dont la mission est de former les futurs prêtres, François Brune est « foutu à la porte » des différents séminaires où il enseigne : trop subversif ! Subsistant grâce à la générosité de ses proches et à divers boulots (cours de français en Allemagne, expertise d’icônes pour des galeries parisiennes…), il découvre au milieu des années 70 les expériences aux frontières de la mort, via notamment le livre du Dr Raymond Moody La Vie après la vie. Le religieux s’enthousiasme : voilà qui corrobore les récits des mystiques ! Il s’informe, va aux États-Unis, est parmi les premiers à rejoindre l’IANDS (International Association for Near Death Studies).
Peu après, il apprend l’existence de techniques de communication avec les morts – de la captation de voix sur magnétophone ou autre appareil électronique aux phénomènes d’écriture automatique. « Comme la plupart des gens, j’ai d’abord pensé que c’était de la foutaise, convient le père Brune. Dans ce genre de messages, on trouve tout et n’importe quoi ! » Mais l’œuvre de Jean Prieur, ainsi que les lettres de Pierre Monnier et de Roland de Jouvenel, dictées à leurs mères après leur mort, ébranlent ses certitudes. « Avec autant de récits magnifiques sur la rémanence d’une conscience et l’existence d’un au-delà, je ne pouvais laisser ratatiner ces expériences ! » Pour lui, plusieurs éléments y témoignent de l’existence de Dieu, tels que l’évocation récurrente de « cette lumière extraordinaire, dont les catholiques ne savent pas trop quoi faire, alors que les orthodoxes lui consacrent toute une théologie », et du ressenti unanime « d’un amour absolu, inconditionnel et personnel ».

Un succès inattendu

C’est en 1988, au terme de dix ans de recherches, que le père Brune franchit le pas. Dans son livre Les Morts nous parlent, il affirme qu’on peut dialoguer avec l’au-delà. Son exposé s’appuie sur des travaux inédits en France (notamment ceux du suédois Friedrich Jürgenson et du letton Constantin Raudive), ainsi que sur les premiers témoignages d’expériences de mort imminente.
Publié par une petite maison d’édition, porté par un dispositif commercial modeste, le livre n’est pas destiné à être un succès ; jusqu’au jour où un journaliste de Paris Match décide de consacrer un long article au père Brune. « Ravi de cet intérêt pour mon travail, je me suis prêté au jeu, se souvient celui-ci. Il m’a même emmené au cimetière Montparnasse pour me photographier devant des tombeaux, entouré de fumigènes. Heureusement, sa rédaction a trouvé ça un peu gros ! »
L’article fait sensation, les médias s’emparent du sujet, les ventes s’emballent, le livre est retiré en urgence. François Brune : imposteur, homme naïf ou témoin privilégié ? s’interroge la presse. « Le livre allait à rebrousse-poil d’un certain nombre de convictions, rappelle Jean Henriet, son premier éditeur, aujourd’hui directeur éditorial sciences humaines chez Dunot/InterEditions, mais je me suis toujours méfié des œillères, et j’ai toujours été convaincu de l’honnêteté intellectuelle de François. » Un homme « d’une érudition exceptionnelle », auteur dès 1983 de Pour que l’homme devienne Dieu, « une superbe analyse des retours aux fondamentaux de l’église du Christ, qui fait de lui un extraordinaire théologien », selon Jean Henriet.

D’édition en édition, la version française de Les Morts nous parlent a été tirée à plus de 300 000 exemplaires. Le livre est traduit en une dizaine de langues, ce qui a amené le prêtre à faire plusieurs fois le tour de la planète. « Son aura à l’étranger est sans commune mesure avec sa discrétion en France », confirme Jean Henriet.
L’Église, elle, se garde de se prononcer. Mal à l’aise avec le « cas Brune » et la possibilité d’un dialogue avec l’au-delà, elle préfère laisser au prêtre « une paix pontificale » dont il se réjouit. « Pas très bien vu », de l’aveu de l’un de ses pairs, au sein de la communauté catholique classique, François Brune convient toutefois que celle-ci a raison, dans une certaine mesure, de se montrer vigilante : « Tous les esprits ne sont pas bienveillants ; essayer de communiquer avec les morts, c’est risquer d’ouvrir la boîte de Pandore. Mais c’est aussi établir une communication directe avec l’au-delà, qui ôte au clergé le rôle d’intermédiaire sur lequel il a établi son autorité ! » Pour autant, il tient à son statut de prêtre catholique, pour continuer à bousculer de l’intérieur, et parce qu’il donne à ses prises de position un poids et une aura.
Le père Brune poursuit donc son chemin, fidèle à la ligne qu’il s’est fixée. Conteur délicieux, curieux impénitent, érudit passionné et pétillant qui se régale à transmettre le fruit de ses recherches, il est aujourd’hui reconnu pour son rôle de pionnier.

« Avant lui, les médiums étaient vus comme des charlatans ou des Mme Irma. Son travail a œuvré à donner une crédibilité à notre don et à changer notre image », explique Henry Vignaud qui ajoute : « On peut ne pas être d’accord avec ses bondieuseries, mais incontestablement, il a ouvert des portes. » Pour le public, d’abord. « C’est en écoutant une de mes émissions sur le thème de la vie après la vie, où j’avais invité François, qu’un couple dont le fils était mort d’un cancer a décidé de ne pas se faire sauter le caisson et de reprendre espoir », raconte ainsi Jean-Claude Carton.
Pour certains scientifiques, ensuite. « François n’est pas du genre à affirmer n’importe quoi », souligne l’anesthésiste réanimateur Jean-Jacques Charbonier, auteur du livre Sept bonnes raisons de croire à l’au-delà. Estimant qu’il faut être sûr de ce qu’on avance, notamment dans le domaine du paranormal décrédibilisé par bon nombre de discours fantaisistes, le père Brune se documente minutieusement, force l’intérêt et l’admiration par la richesse de ses références bibliographiques, répète les protocoles expérimentaux pour les valider.

« C’est d’ailleurs grâce à lui que j’ai vécu ma première transcommunication ! » poursuit le Dr Charbonier. Chez sa sœur, à Caen, avec son frère décédé. « Au départ, je n’étais pas très motivé ; j’ai décliné son invitation. Deux jours plus tard, en pleine nuit, la lumière de ma chambre s’allume trois fois, je sens une pression sur mes pieds et une voix me dire : « Va à Caen ! » Une telle invitation de l’au-delà ne se refuse pas… » Le médecin en sort bluffé. « On posait des questions, le défunt répondait distinctement. J’en avais la chair de poule ! À partir de là, j’ai découvert que des expériences scientifiques, menées notamment au laboratoire électro-acoustique de Bologne, tendent à valider l’existence de ces voix. J’étais déjà convaincu que la conscience survit à la mort physique ; dialoguer avec les défunts pourrait fournir des informations sur ce qu’elle devient. »

Un dieu d’amour

De quoi nourrir la réflexion du père Brune sur ce qu’il considère aujourd’hui comme le plus important : son travail de théologien. « Dans le domaine de l’après-vie, je ne suis plus indispensable ; il y a désormais quantité de gens très qualifiés pour faire avancer le sujet. Alors que pour défendre la vision de Dieu qui m’est chère, je suis encore bien seul. »
Exit une religion qui ne serait que règles doctrinaires, idées péremptoires et grand tralala : « Ce n’est pas en restant arc-boutés sur des principes éculés ou en ressortant les dorures qu’on va redonner aux foules le sens du sacré ! » estime François Brune.
Exit aussi l’idée d’un dieu dominateur et culpabilisant, sorte de juge suprême « un peu sadique » qui déciderait de notre sort en se délectant de nous voir expier nos offenses et tenter d’apaiser sa colère par la souffrance, ou la répétition mécanique de certains rites. « Cette théologie de la prédestination et de la vengeance me fait horreur ! Qui voudrait d’un tel dieu ? Pour moi, son unique moteur, c’est l’amour. » Et l’unique voie pour le rencontrer, une « conversion profonde, intérieure, qu’aucune formule magique ou obéissance à une institution ne peuvent provoquer ».
Ce que souhaite le prêtre, c’est un retour à l’essentiel. Mieux, à l’essence. Celle des Pères fondateurs, basée non pas sur une construction intellectuelle de notre relation à Dieu, mais sur l’expérience personnelle, concrète, physique même, de cette force d’amour pressentie par François Brune, lorsqu’il ressort marqué, comme toute une génération, par la seconde guerre mondiale et l’existence des camps de concentration. « Outre l’anéantissement physique, c’est la destruction spirituelle de l’âme par l’humiliation qui y était programmée. J’ai alors compris la puissance du mal… Et aussi que si le monde parvenait à survivre à tant de haine, c’est qu’il devait y avoir une force d’amour encore plus forte », avec laquelle il est urgent de renouer.

Ici et maintenant. En laissant tomber les recettes toutes prêtes pour chercher en soi. Évacuer croyances et postures, suspendre un moment le cours des désirs et des pensées, se laisser gagner par un état de paix, sentir son cœur s’ouvrir, sa conscience s’étendre, les limites de son être s’estomper… Jusqu’à ressentir une unité avec le monde et une connexion intime, « au-delà de l’espace et du temps », à un divin qui ne nous est pas extérieur, mais palpite « au fond de nos cœurs ». Qui nous fait comprendre que c’est en nous que réside le pouvoir de changer notre réalité, de cheminer vers plus de plénitude, de clairvoyance, de sérénité.
Et qu’il nous appartient, « en faisant du mieux qu’on peut avec ce que l’on est », de cultiver cette étincelle et de la faire rayonner. Pour nous, pour les autres.
Parce qu’au-delà de notre réalisation personnelle, l’important, c’est notre lien au monde et notre participation à cet extraordinaire grand tout dont nous faisons partie. Comme si par on ne sait quelle transcendance, force invisible ou champ d’énergie subtile, il existait « une osmose d’âme à âme, une communion des consciences » où tout ce qui se passe en l’une, « nos actions, nos pensées, nos désirs, nos peurs, nos haines, nos mouvements d’amour… »impacte toutes les autres, voire l’ensemble de l’univers.

« La révélation de ce mystère fantastique n’empêchera sans doute pas les brigands de dévaliser et les meurtriers d’égorger, reconnaît François Brune, mais si elle peut aider des gens à revoir leur échelle de valeurs, s’extirper de l’avoir pour redonner sa place à l’être, trouver un sens à leur vie et mener une existence meilleure, plus attentive à leur entourage, ce sera déjà pas mal. »

 

Source: INREES

Père Brune: Le prêtre qui enquête sur l’au delà par: Réjane Ereau

 

Bon dimanche

Amitiés, Claude Sarfati

 

Le Tao Te King

Mal connu en Occident et redécouvert à la faveur des nombreuses disciplines qui s’en inspirent, le taoïsme est un courant de pensée qui imprègne depuis l’antiquité toute la culture chinoise.

Il a donné corps à une religion ritualiste, fondée sur le culte du mythique Lao-tseu, philosophe fait dieu.

Deux termes en chinois correspondent au mot taoïsme en français : daojia et daojiao, littéralement « famille de la voie » et « enseignement de la voie ».

le premier désigne le taoïsme philosophique associé aux livres de Lao-Tseu et de Tchouang-seu, dont l’essentiel remonte au IV° siècle avant notre ère.

Le second se réfère au taoïsme religieux qui débute comme mouvement sectaire au II° siècle. Ce mouvement, souvent appelé « voie des maîtres celestes » préconisait la récitation du seul texte de Lao-tseu.

Lao-tseu est un personnage qui se perd (ou se trouve) dans les légendes,

Reste cette oeuvre, le Tao Te King ou Dao De Jing, qui lui a été attribuée, mais dont on sait aujourd’hui que (comme la plupart des oeuvres classiques chinoises), elle est le résultat d’un long travail de groupes dans de nombreuses écoles philosophiques.

Le Taoïsme à aussi interprété le Yi King, et souvent de manière magistrale.

Lao Tseu Tao Te King Livre audio Français (Texte lu par Michael Lonsdale)

 

Amitiés: Claude Sarfati

Les spécialistes

 

Je suis allé voir un spécialiste, un pneumologue…

Il était plus de 20h et le monsieur qui m’a reçu semblait harassé.

Il me questionna sur ma santé en général…

Puis il me demanda quel était mon métier :

-Conseil, je donne des conseils !

-Très bien nota l’homme un peu embêté par la maigreur de ma réponse, il dériva un instant la conversation puis revint à la charge :

-des conseils à qui ?

-à tout le monde !

-sur quoi ?

-avec du Yi King

-Du Yi quoi ?

Il tapota ce mot sur son clavier…

Plus tôt, dans la salle d’attente, j’avais déchiré sur un hebdo gratuit une page qui concernait les prédictions que j’avais donné à ce journal.

Triste article, je l’avoue, ce monsieur journaliste ne faisait pas la différence entre l’astrologie, le Yi King, le Tarot (et lequel ?), etc.

Dés la vision de ce bout de papier, mon spécialiste comprit tout, j’étais un voyant et il retrouva sa sécurité, sa rationalité…

Son regard devint froid et vide.

Que savait-il de moi cet homme: une photo de mes poumons et pas bien prise, en plus…

J’ai eu envie de plaisanter et de lui dire :

-Non en fait mon vrai métier, c’est Pute , ou Voleur, ou Chômeur, ou Pauvre, enfin un de ces métiers que l’on peut mépriser confortablement.

Mais, je ne sentais pas ce monsieur ouvert à la plaisanterie, je n’ai donc rien dit.

Je l’observais dans son travail, je le sentais si épuisé que j’ai pensé lui conseiller de consulter Solidarité Voyance et de se faire un don à lui-même : des bonnes vacances !

J’ai mieux compris en lisant l’intitulé en haut à droite de la page qui sortait de l’imprimante.

Expert, vous m’en direz tant ; pour les grands on dit un particule, pour d’autres on dit un matricule, mais tout ça c’est pareil, c’est des numéros, rien d’autre.

Chez moi, je reçois tout le monde de la même manière; les parépatéticiennes et les experts:-)

Je ne m’intéresse pas à l’apparence de l’être, juge d’instruction ou femme de ménage, quelle importance ?

C’est avec l’être humain que l’échange va se faire…

Les experts, les Spécialistes sont toujours des techniciens de haut vol mais il semble parfois que le plus éminent des cardiologues n’entend plus son coeur battre et n’écoute plus L’amour.

Pas vrai, Léo ?

Amitiés

Claude Sarfati