Que sait-on vraiment de la réalité !?

« What the bleep do we know !?“ de William Arntz

Le 7 novembre 2007 sortait en France dans les salles de cinéma, le film docu-fiction de William Arntz « Que sait-on vraiment de la réalité!? » Il s’agit d’une ?uvre qui réunit les sciences d’avant-garde et la quête spirituelle.

William Arntz est à la fois chercheur en physique, passionné par la réalisation de films, converti au bouddhisme et créateur de logiciel à succès.

La société MEDULA film a sorti un petit journal de quelques articles regroupés en un document de 4 pages de format PDF (1.87 MB).

Dans ce docu-fiction, un scénario mettant en scène une photographe (Marlee Matlin) est entrecoupé d’interviews de scientifiques et de séquences d’animation pour illustrer le lien étroit entre les lois de la physique et la vie de tous les jours.

Expliquant très clairement quelques découvertes scientifiques, ce film démontre que la physique quantique a de plus en plus tendance à se tourner vers la psychologie et la spiritualité pour se parfaire.

Synopsis

Amanda se voit plongée dans un tourbillon d’accidents quotidiens. Les personnages qu’elle rencontre lui dévoilent une nouvelle perception de ce que l’on appelle la « réalité ». Ils lui prouveront notamment que ses émotions affectent concrètement son environnement.

Comme tout héros Amanda se retrouvera en total désarroi, remettant en cause jusqu’aux fondements de sa vie. Mais à mesure qu’Amanda apprendra à maîtriser ses émotions, elle finira par dominer ses craintes et gagnera en sagesse. Elle ne sera plus victime des circonstances, et trouvera ainsi la façon de mieux contrôler sa vie en agissant consciemment et non plus en réaction aux événements. De nouveaux horizons jusqu’alors insoupçonnés s’offriront à elle…

QUE SAIT-ON VRAIMENT DE LA REALITE !? nous entraîne ainsi dans l’univers des possibles

Les quatorze scientifiques et théologiens interviewés dans ce documentaire font office d’une sorte de ch?ur grec moderne. Dans une danse filmique astucieuse, leurs idées se tissent et illustrent l’enchevêtrement de l’histoire. Les pensées et les propos d’un membre du ch?ur font écho dans ceux du suivant, ajoutant ainsi de l’emphase au concept fondamental du film : l’inter-connectivité des éléments.

QUE SAIT-ON VRAIMENT DE LA REALITE !? utilise l’animation afin de nous démontrer les avancées radicales que la science a mises au service de la psychologie. Ces animations explorent le fonctionnement intérieur du cerveau humain et nous présentent la plus petite forme de conscience en action dans le corps : la cellule.

Faites avec humour et précision, ces scènes sont seulement une partie de ce qui rend ce film unique dans l’histoire du cinéma et en fait un véritable succès international.

 »Que sait-on vraiment de la réalité !? » a reçu le Grand Prix du Jury au Festival du Film indépendant de Washington, le Platinum Remi Award du Festival International du Film de Houston ainsi que le Prix du Public au Festival International du Film de Maui.

Pour la première fois au cinéma,  »Les Messages de l’eau, du docteur M. Emoto.

Les eaux bénites auraient-elles des fondements tangibles ? Pourquoi les eaux polluées du Gange n’affectent-elles pas des millions de fidèles qui chaque année viennent s’y plonger pour des raisons religieuses ?

Pendant longtemps personne n’a été capable de répondre à ces questions.

Les recherches d’Emoto sont depuis des années orientées sur ce qu’il appelle les énergies utiles. En utilisant des techniques de résonance magnétique et des microscopes électroniques, il s’est intéressé à l’étude de la structure profonde de ces eaux spéciales.

Il a très vite découvert que la meilleure façon de les analyser était de les porter jusqu’au seuil de la congélation et d’étudier la structure géométrique de leurs cristaux de glace.

Ce fut une énorme surprise. Les eaux « sacrées » montraient des structures harmoniques, tandis que les formes des eaux polluées étaient fortement désorganisées.

Ce qui est vraiment surprenant, c’est que l’eau réagit en se cristallisant de façon harmonique ou inharmonique, selon les stimulations extérieures auxquelles elle est soumise. Si elle entend du rock, l’eau se déstructure. Avec du Mozart, c’est le contraire qui se produit.

Il se passe la même chose en murmurant des mots discordants ou au contraire, doux, près de ces flacons d’eau.

L’eau a-t-elle la faculté de lire ? Et dans quelle mesure le résultat d’une telle étude est applicable à des êtres complexes comme les humains, qui sont constitués à 80% d’eau?

Cette recherche explique que les pensées et les émotions peuvent altérer la structure moléculaire de l’eau et nous fait comprendre comment les êtres humains et l’Univers sont intimement liés.

William Arntz, l’un des trois réalisateurs a dit ceci :

« Nous avons sillonné le pays pour recueillir les propos de personnalités brillantes afin de pouvoir filmer ce qu’elles avaient à dire. Nous pensions savoir ce qu’elles avaient à raconter, mais nous avons bientôt compris que leurs propos portaient en fait sur tout autre chose. Leur façon de voir les choses était, à maints égards, différente de la nôtre, différente d’une personne à l’autre, différente de ce qu’on nous a enseigné à l’école, différente de ce que prêchent les religions, et différente des manchettes des bulletins télévisés. En fin de compte, c’est à nous qu’il incombe de décider où se trouve la vérité et ce que nous devons mettre à l’essai dans notre vie. »

Si on veut approfondir les recherches : La plupart des scientifiques interrogés dans le film disposent de sites Internet sur lesquels ils prolongent leurs idées.

C’est le cas des physiciens Fred Alan Wolf , John Hagelinet William Tiller ou encore des psychiatres Jeffrey Satinover,Dr. Joseph Dispenza ou Stuart Hameroff.

Faites de la musique

 

21 Juin, premier jour de l’été sur notre calendrier.

Fête des chants et des danses depuis la Chine la plus ancienne;

Le Yi King est plein de ces sons venus des traditions liées au culte des ancêtres.

Le Yi King est un livre bien vivant!

Il s’agit d’un candidat à un radio-crochet style Star’Ac en Angleterre; Totalement inconnu jusqu’à cette prestation en décembre 2007.

Son nom devenu célébre depuis est: Paul Potts.

Il chante Nessun Dorma tiré de l’opéra Turandot de Giacomo puccini

Amitiés: Claude Sarfati

HISTOIRE DU MONDE

C’est principalement l’histoire des méfaits de ceux qui détiennent le pouvoir. Bien peu se sont mis au service de l’intérêt général.

Les moyens ont évolué : la force physique, puis l’armée la plus puissante, puis des moyens de propagande, les prêches, puis le conditionnement. Le but : toujours l’emprise sur l’autre, son asservissement.

La démocratie, les régimes parlementaires ont remplacé progressivement les régimes autoritaires au fur et à mesure que le corps puis le comportement puis l’esprit devenaient l’enjeu. Quand on possède l’esprit, on dirige les comportements et, bien sûr, le corps.

Mais le désir du chef de guerre d’autrefois et le désir du détenteur du pouvoir politique ou économique sont les mêmes. Pouvoir sur les autres hommes.

Aujourd’hui la valeur en vogue est : la société. Voir les mots récurrents : s’engager, socialiser, générosité, culture, tolérance, communautés, citoyenneté, idéologies politiques, participation, les autres etc etc. Quant à l’éducation des enfants, on dirait qu’elle ne consiste plus qu’à en faire des «citoyens». Ca nous ramène presque 220 ans en arrière. Tout cela, c’est la pensée de l’engagement, de la socialisation, de la générosité etc. C’est le triomphe d’une certaine pensée. Penser des pensées. Nombre croissant de discours qui passent dans les esprits qui produisent, à leur tour, des discours.

On dirait qu’il est devenu inacceptable de ne pas avoir d’opinions, de connaissances sur à peu près tout. Et de ne pas les mettre en pratique. C’est ainsi que l’on conditionne l’individu : en l’arrimant à des pensées de plus en plus nombreuses, impérieuses, sur la société. C’est ainsi qu’on en fait un pauvre et simple sujet d’une certaine pensée de la société.

On parle d’individualisme pour regretter le phénomène. Toutes les valeurs sont de nature sociétale.

Il y a d’ailleurs une continuité entre les discours politiques ou sociétaux et les discours consuméristes ou «people». C’est toujours participer au mouvement général, être «socialisé». C’est bien. Ils peuvent toujours s’indigner, les moralistes de tous poils, c’est la même tendance.

La solitude est plainte ou suspectée. En fait, c’est l’indépendance qui inquiète. «Groupir» comme on disait dans un film comique.

La pensée seule compte, le penseur, ou plutôt la conscience de cette pensée est oubliée. Mais est-ce bien notre désir, notre envie, notre joie de donner un sens à tout, au monde ?

Au fond, n’est-ce pas plutôt un réflexe conditionné, un conformisme, une mode, une compétition générale dans laquelle nous sommes emportés ? La tranquillité, la sérénité, la présence à soi nous portent-elles spontanément à donner du sens à tout et à chercher les autres pour leur distribuer nos bienfaits ou nos vérités ? Non, car c’est toujours l’application d’un système.

En fait, le sens n’est jamais qu’une histoire que l’on se raconte et dans laquelle on essaie trop souvent d’entraîner les autres. Toutes les histoires sont légitimes si elles ne nuisent à personne. Et toutes ressortissent à notre destin personnel. Mais aucune n’est la vérité. Il faut sans doute préférer celles qui sont bonnes pour le plus grand nombre d’hommes possible.

En fait, on peut considérer que l’histoire est l’enjeu crucial, vital, ou on peut considérer que l’histoire, toutes ces pensées, sont accessoires. N’êtes-vous pas aujourd’hui conscient que tout ce qu’on vous a raconté sur la vie, sur vous-même, depuis que vous êtes né, est un tissu de partis-pris, d’opinions problématiques et fatiguant ? Faut-il en rajouter ? Si vous enlevez toutes les « connaissances », idées qui ne fonctionnent pas, qui ne se vérifient pas, que reste-t-il ? « Découvrir une grande vérité, c’est poser la fondation d’une nouvelle grande illusion de l’esprit»

« Il observe le jeu de la pensée, il apprend peu à peu à reconnaître la nature autonome et automatique de la fonction mentale. La pensée lui apparaît alors comme la salive, la sueur, l’urine, les excréments, une sécrétion spéciale du corps, une sécrétion de l’esprit à laquelle la position d’où il l’observe lui montre qu’ils ne peut absolument s’identifier»

NAN-SHAN , Au Sud des nuages – Ed. Les Deux Océans

L’envers

Le lendemain, réveil vers 6h. Je me suis rendu à la cuisine où se trouvaient déjà la Doña et Graciela.

-Bonjour !

-Bonjour, tu veux un café et des tortillas avec des oeufs ?

-Bien

Pendant que je prenais mon petit-déjeuner, la Doña vint me proposer de l’accompagner dans un camp de réfugiés du Guatemala dont elle s’occupait, j’acceptais.

L’homme blanc arriva à son tour en me demandant :

– Tu vas accompagner La Doña aux camps de réfugiés?

-Oui

-Fais attention à toi.

-Pourquoi ?

-Tu ne sais rien d’ici.

-ça fait longtemps que tu es là ?

-Je viens depuis pas mal d’années, je connais bien la Doña.

Nous avons marchés plus de trois heures dans la forêt avant d’arriver au camp de réfugiés.

C’était un oasis de misère dans une forêt tropicale. Quelques plaques ondulées en fer accrochées avec des cordes pour faire des toits ; des sacs poubelle déchirés pour faire des murs. La Doña endimanchée traversait le camp au bras du chef de village, un instituteur.

Les enfants se pressaient autour de nous, ils étaient sales,le ventre gonflé de parasites, habillés de guenilles, leurs yeux m’observaient en suppliant.

Le chef du village était le seul à parler le Mexicain, il m’expliqua leur exode depuis le Guatemala.

Les blancs avaient saisis leur terre, puis ils envoyèrent l’armée pour faire la sale besogne, déposséder les Indiens de leurs biens et menacer leurs vies.

Les vieux, les malades, étaient mort en chemin ; ils avaient mis des semaines pour traverser la forêt et chercher asile au Mexique, poursuivis par les militaires.

J’avais 23 ans, je me sentais parfaitement inutile, voyeur, à cet endroit. J’ai donné tout ce que je pouvais tee-shirt, cigarettes, etc.

Au retour, je n’ai pas dit un mot jusqu’à notre arrivée au ranch.

Après le repas, nous sommes restés pour discuter dans la cuisine autour du feu.

Le blanc que Chela (diminutif de Graciela) appelait El Monsieur était avec nous.

J’ai promis à la Doña de revenir, de collecter de l’argent, des médicaments, des vêtements, et de l’aider personnellement dans sa noble mission.

-tu es pris ! me dit El Monsieur d’un air méprisant.

-Ecoutes tes yeux, ouvres tes oreilles, qui es-tu ?

Je ne comprenais rien à son discours, perdu dans mes émotions.

Je ne songeais qu’aux regards suppliants croisés ce jour et à jamais dans mon coeur.

L’endroit

Au Mexique, c’est en autobus que l’on se déplace et on mesure les distances en nombre d’heures de bus.

-Tu vas où ?

-A la frontière, tout prés de Guatemala.

-ça fait loin ?

-6 heures de bus, plus ou moins (le temps n’est jamais exact dans ce pays).

Je me suis donc rendu dans cet endroit, non pas pour y voir quelque-chose en particulier mais pour m’éloigner de la civilisation, retrouver la nature au plus près.

Le basculement à commencé dans le bus de troisième classe, au milieu des paysans du coin qui transportaient avec eux leurs animaux de ferme, des poules, des dindons, des porcelets, etc.

Ce basculement, je le connaissait bien, il me prenait depuis ma plus tendre enfance, la nuit, le jour, à n’importe quel moment…Toujours imprévisible.

Rien, ne change vraiment, c’est juste une sensation, une perception différente du temps et de l’espace. Tout semble plus proche, à portée de lèvres…

Je ne laissais rien paraître, j’ai juste baissé mon chapeau sur mes yeux en me laissant bercé dans cet envahissement de sensations étranges.

Nous sommes arrivés à destination vers 19h, le vieux bus c’est arrêté dans un bruit assourdissant, le chauffeur c’est tourné vers moi en criant :

-Tu es arrivé muchacho !

-Gracias, muchas gracias, que les vaya bonito.

Le bus c’est éloigné dans la nuit obscure, le silence, un vrai silence…

Puis des milliers de sons différents, insectes, animaux qui peuplent la forêt Lacandona.

Toujours en état second je restais au bord de la route, un frémissement venu de la forêt traversa tout mon corps avec une évidence qui me vint à l’esprit.

C’est ici que je vais mourir.

J’ai traversé la route pour me rendre dans la seule pension du coin, un Ranch tenu par une vieille dame.

Il était déjà très tard dans cette partie du monde, 19h. Pas d’électricité, juste quelques mots échangés dans la cuisine du Rancho en buvant le café local, la vieille dame était gentille et s’occupait de venir en aide aux Indiens persécutés du Guatemala, une sainte disait Graciela sa « criada » (employée de maison).

J’écoutais mais ne disais rien, trop absorbé dans cette ambiance qui m’envahissait.

Un homme est entré, un blanc avec un beau chapeau, il parlait parfaitement le Mexicain mais ne paraissait pas l’être.

-Tu viens d’où? me demanda t’il en Mexicain.

-De Puerto-Vallarta, Jalisco.

-Hijos ! Putain d’endroit sans coeur !

-C’est vrai, tu as raison.

-Bon, c’est l’heure pour fermer les yeux , laissons la place libre aux sorcières et autres fantômes !

Tout le monde se mit en rire,

-oui allons dormir !

Je regagnais ma chambre en bois, le matelas trempé d’humidité. Allongé, je songeais à sortir mon journal de mon sac à dos pour écrire quelques mots. Le sommeil me prit trop vite, j’étais arrivé, j’en avais la certitude, où? peu importe !


 

Claude Sarfati