La synchronicité (3) quelques exemples…

syncronicité

 Voici deux exemples de Synchronicité :

le 25 novembre 1911, Sir Edmond Berry Godfrey était assassiné dans son cottage des faubourgs de Londres, à Greenberry-Hill. Les trois assassins s’appelaient respectivement Green, Berry, et Hill…

Mais l’une des plus extraordinaires séries de coïncidences est celle relative aux assassinats de deux présidents des USA Lincoln et Kennedy à un siècle d’écart et ses prolongements à notre époque, comme vous pourrez en juger par cet enchaînement de coïncidences étranges.

— Abraham Lincoln fut élu président des USA en 1860, J. F. Kennedy en 1960

— tous les deux furent assassinés un vendredi, tous deux tués près de leur épouse, tous deux tués par derrière et d’une balle dans la tête.

— le garde du corps de Lincoln s’appelait Kennedy et celui de Kennedy s’appeler Lincoln

— la secrétaire de Lincoln s’appelait Kennedy et lui déconseilla fortement d’aller au théâtre Ford où il fut abattu dans la loge  Kennedy  la secrétaire de Kennedy s’appeler Lincoln et lui déconseilla de se rendre à Dallas. La voiture dans laquelle pris place Kennedy était une Lincoln fabriquée par Ford

— Booth abattit Lincoln dans un théâtre puis se réfugia dans un entrepôt. Oswald tira depuis un entrepôt puis se réfugia dans un théâtre

— Booth assassin présumé de Lincoln naquit en 1839 et Oswald assassin présumé de Kennedy naquit en 1939. Ces deux assassins présumés furent tués tous deux par des  vengeurs  sans avoir été jugés.

Andrew Johnson successeur de Lincoln naquit en 1808 et décéda exactement dix ans après Lincoln

Lyndon Johnson successeur de Kennedy naquit en 1908 et décéda exactement dix ans après Kennedy. Ces successeurs de Lincoln et Kennedy portaient tous les deux le patronyme Johnson et tous deux étaient des démocrates du sud.

— enfin les deux victimes, leurs deux successeurs et leurs deux assassins présumés ont, respectivement le même nombre de lettres dans leur nom.

Proprement stupéfiant cette liste de similitudes, cette symétrie. On peut encore y ajouter pour déterminer l’axe de cette extraordinaire symétrie, qu’il s’est écoulé un laps de temps de 36 151 jours entre les deux assassinats; le milieu tombe le 28 juin 1914. Et que se passe-t-il ce jour-là ? C’est le jour où fut assassiné l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche à Sarajevo, attentat qui préluda à la première guerre mondiale.

Et là, on repart encore dans les similitudes toujours aussi stupéfiantes :l’archiduc François-Ferdinand est lui aussi tué d’une balle à la tête et par derrière. Cette balle est tirée par Gavrilo Princip bizarrement surnommé Rudy comme l’assassin du présumé assassin Lee Harvey Oswald. Et l’archiduc était lui aussi accompagné de son épouse Sophie de Hohenberg qui décédera aussi d’une balle dans la poitrine. Le couple avait pris place lui aussi dans une Lincoln conduite par un chauffeur irlandais nommé Kennedy.

La bombe dont se débarrassa l’archiduc en la jetant dans la rue fit dix-huit morts.

En ce qui concerne le trajet de la voiture, c’est troublant mais elle partit elle aussi d’un entrepôt (celui de la gare) et abouti devant les marchés du théâtre. En raison de son jeune âge, Gavrilo Princip ne fut jamais jugé mais, emprisonné, il fut retrouvé mort dans sa cellule en 1918, lui aussi tué par un  vengeur.

La photo célèbre de l’arrestation de Gavrilo Princip a été prise par le photographe américain Lee Johnson.

Bizarre, vous avez dit bizarre…

Si vous voulez en savoir plus sur la Synchronicité :

la Synchronicité, l’âme et la science d’ H. Reeves (Ed. A Michel)

énigmatiques coïncidences de J. Moisset (Ed. Présence)

Synchronicité et Paracelsica de C. G. Jung (Ed. A Michel)

Synchronicité de David Peat (Ed. Le Mail)

la loi des séries de J. Moisset (Ed. JMG)

la Synchronicité de Michel Granger et J. Moisset (Ed. Arche)

ABC des coïncidences mystérieuses J. Moisset (Ed. Grancher)

les mécanismes de l’étrange de F.Bleuze et M. Maillard (Ed. Du Rocher)

Bonne lecture: Claude Sarfati

La synchronicité (2) Les Archétypes Jungiens

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Selon la théorie de l’inconscient collectif de Jung, les mêmes Archétypes, avec leurs caractères repérables, se manifestent dans diverses civilisations. Ainsi, en étudiant des mythes très éloignés dans le temps et dans l’espace, le spécialiste identifiera des similitudes frappantes, des figures récurrentes. Retrouve-t-on les mêmes récits fondamentaux dans des civilisations qui n’ont pas eu de contacts ? C’est en tout cas une voie de recherche. Mais en admettant de telles similitudes, prouveraient-elles l’existence de ces Archétypes au-delà du monde physique, dans un plan spirituel ? On pourrait attribuer ces mythèmes à des traumatismes semblables chez tous les humains (théorie freudienne), ou à des événements très anciens ; par exemple le récit attesté partout d’un Déluge primordial serait le souvenir d’une catastrophe préhistorique (une au moins, peut-être plusieurs).

 

Pourtant, Jung a montré que les grands mythes faisaient irruption dans l’inconscient sans qu’on puisse expliquer leur présence par transmission culturelle. Il décrit à plusieurs reprises ses patients qui voient en rêves ou en vision des images et des mythes primordiaux qu’ils n’avaient jamais appris. Citons un cas important. Jung rencontre un malade souffrant d’hallucinations, qui prétend détenir le secret de l’origine du vent : le soleil a un phallus sur le côté, et les mouvements de ce membre créent le vent ! raconte le malade. Quelques temps après, Jung reçoit une publication historique très pointue, ouvrage d’un savant qui traite la mythologie mithriaque. Et là, que découvre-t-il ? Sur un papyrus grec très ancien, ignoré du public, il est dit que le vent sort d’un tube suspendu au soleil ! Bien sûr, aucune relation entre le malade et les historiens. Le livre en question n’était pas non plus dans la bibliothèque de l’hôpital. Alors ? Comment expliquer la présence d’une séquence mythique entière dans le délire de ce patient ? L’hypothèse de la cryptomnésie (on lit un document puis on l’oublie et il « resurgit » dans nos rêves etc.) serait insuffisante pour rendre compte de plusieurs cas étudiés par Jung.

 

Une autre explication consiste à affirmer l’existence d’une mémoire ancestrale de l’humanité, chacun d’entre-nous ayant engrammé de façon innée certaines images. Dans quelles circonvolutions cérébrales situera-t-on des séquences mythiques entières ? Serait-ce une mémoire génétique, héritée de l’espèce et due à des millions d’expériences accumulées ? L’hypothèse d’une telle mémoire de l’espèce pourrait rendre compte de peurs essentielles, ou d’images simples – cauchemars avec des monstres titanesques par exemple (explicables par le contact entre les premiers hommes et divers animaux effrayants) . Mais il n’est pas crédible d’expliquer ainsi des séquences complexes, des récits comportant de nombreux éléments ou encore la vision de personnages archétypaux.

 

Le monde intérieur, lorsqu’il reflète de tels mythes, peut difficilement être réduit à une collection de fantaisies privées. Alors ? Il reste l’hypothèse de la télépathie généralisée : mais dans quel espace les informations télépathiques s’échangent-elles ? On sait que ce n’est pas l’espace physique puisque aucune onde classique ne suffit pour expliquer la télépathie . En considérant le riche matériel rapporté par l’école jungienne, les NDE, les entités communiquant en vision des informations exactes, les rêves partagés, nous devons supposer un « plan » avec son espace, ses lois et sa consistance, différent du monde physique ordinaire.

 

Par une autre voie – l’étude des mystiques en terre d’Islam -, Henri Corbin, aujourd’hui de mieux en mieux reconnu par le monde universitaire, en arrive à des conclusions semblables et il nomme ce plan du beau nom d’Imaginal : « …il faut bien comprendre que l’univers dans lequel ont pénétré (ces visionnaires) est parfaitement réel. Sa réalité est plus irréfutable que celle de l’univers empirique où la réalité est perçue par les sens. Ceux qui ont contemplé cet univers sont parfaitement conscients, à leur retour, d’être allés « autre part » : et il ne s’agit pas de simples schizophrènes. Cet univers est occulté par l’action même de la perception sensorielle (…) » Par le faisceau des faits de sources différentes, nous sommes conduits à la conception kabbalistique. Etant donné l’extrême diversité des expériences non-physiques, leurs qualités différentes (quoi de commun entre l’apparition d’un père défunt, une présence angélique invisible et impalpable, et la vision d’un Mandala en rêve ?), on en arrive à supposer plusieurs mondes non-physiques. Ils auraient en commun de ne pas être composés par notre matière, ce qui ne permet pas pour autant de dire en quoi ils consistent. Dans beaucoup de témoignages, ces plans semblent avoir une texture concrète (densité, sons, couleurs, etc.). Doit-on prendre au sérieux l’idée de « matière subtile » et de passage

Par EJD, philosophe.

« On croit souvent que le terme « archétype » désigne des images ou des motifs mythologiques définis. Mais ceux-ci ne sont rien autre que des représentations conscientes : il serait absurde de supposer que des représentations aussi variables puissent être transmises en héritage.

L’archétype réside dans la tendance à nous représenter de tels motifs, représentation qui peut varier considérablement dans les détails, sans perdre son schème fondamental. »

C.G. Jung  » L’homme et ses symboles « , Robert Laffont, 1964 p 67.

A bientôt: Claude Sarfati

La synchronicité (1)

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Nous avons tous eu l’occasion d’entendre, ou même de vivre des « synchronicités ». Sous ce terme quelque peu technique, on retrouve de nombreuses expériences où les coïncidences jouent une part prépondérante. Coïncidences, certes, mais pas n’importe quel type de coïncidences.

Vous vous posez une question tout en entrant dans une librairie, vous prenez un livre au  » hasard  » et en le feuilletant vous avez un début de réponse à votre question.

Qui n’a pas un jour pensé à un ami perdu de vue et, au même instant, recevoir son appel téléphonique? La synchronicité peut se définir comme « une occurrence simultanée de deux événements liés par le sens et non par la cause ». Deux événements que rien ne semblent reliés mais qui, associés, prennent une signification dans la conscience du témoin.

Carl Gustav Jung, célèbre psychologue, et Wolfang Pauli, prix Nobel de physique mirent en évidence ce concept de synchronicité. Jung, après sa rupture avec Freud, concentra ses recherches sur l’esprit et l’inconscient dans lesquels, au plus profond apparaît un fondement universel à l’origine de la matière et de l’esprit. Cette intuition sera étayée par la lecture de textes anciens, l’alchimie, et par les rêves de ses patients. Pauli quant à lui démontra l’existence d’un modèle abstrait, qui se trouve caché sous la surface de l’atome et détermine son comportement d’une manière non causale.

Jamais la « réalité » ne semble aussi bien se jouer de nos probabilités, de notre logique, de nos certitudes. Les « pieds de nez » à la raison frappent par l’agencement des coïncidences, par la manipulation qui semble s’exercer (par quoi ? par qui ?) sur les événements. La probabilité que de telles expériences puissent se produire est très faible. Et cependant, elles sont innombrables.

De nombreux témoins, et parmi eux des témoins de NDE (Near Death Experience ou expérience de mort imminente), affirment que les synchronicités se sont multipliées depuis leur expérience.

Les synchronicités sont partout. Déroutantes, elles le sont très souvent.

Alors ? Simple jeu de l’esprit ? Anecdotes sans conséquences ? Les synchronicités capturent notre sempiternel « hasard » que nous collons à toutes les coïncidences pour nous inviter à revisiter quelques définitions peut-être dépassées que nous donnons au temps, à l’espace, à la « réalité ». Et s’il devait exister une énigme contemporaine quasiment ignorée, c’est bien la synchronicité.

Vivre dans la Synchronicité c’est constater que l’on peut avoir des réponses à nos questions par l’intermédiaire par exemple du monde extérieur (les rencontres par exemple), d’un Oracle comme le Yi King ou le Tarot.

Source: Science et conscience

Voici le premier d’une série d’articles sur la synchronicité ou « coïncidences significatives », observer les choses qui nous arrivent par ce prisme là, nous permet d’éviter de nous perdre…

Amitiés: Claude Sarfati

Le sage qui parle à travers le Yi King

Plusieurs hexagrammes définissent le guide avec lequel nous communiquons quand nous consultons le Yi King. Le quatrième hexagramme, la folie juvénile, appelle cette entité « le Sage« , celui qui est capable de nous enseigner les fonctionnements du monde caché. Il y est spécifié que c’est à nous de chercher le Sage et non pas au Sage de nous chercher. Ce guide est aussi évoqué dans le puits (Hex.48), en tant que puits dont l’eau claire et rafraîchissante est disponible à tous ceux qui y viennent et qui sont disposés à en boire l’eau (mettre les conseils en pratique).

L’eau du puits symbolise la vérité intérieure qui réside dans les couches les plus profondes de notre conscience et dans notre esprit inconscient. Cela signifie qu’en accédant à notre vérité intérieure, nous attirons la sagesse du Sage. Aller au puits symbolise le fait « d’entrer à l’intérieur de soi », comme lors de la contemplation et de la méditation. Les profondeurs du puits symbolisent un « lieu » à partir duquel nous pouvons percevoir le « monde caché » où réside le Sage (Plusieurs contes célèbres de la collection des frères Grimm montrent le puits comme un endroit à partir duquel nous pouvons accéder au monde caché). L’image du puits comme lieu où l’on peut accéder à la sagesse et à la perception intérieure est ainsi une référence figurative au monde caché, qui est là, autour de nous, et qu’on ne voit que lorsqu’on est en harmonie et présent intérieurement.

Il est écrit que pour tirer l’eau du puits, nous devons faire descendre la corde suffisamment bas. Ceci signifie que nous devons être totalement sincères lorsque nous approchons le Sage. Avec une attitude indifférente, sceptique ou examinatrice, « notre corde ne descend pas assez bas », il est également important que la cruche destinée à remonter l’eau ne soit pas « brisée« , auquel cas toute l’eau fuirait. Cela signifie que si nous doutons de la valeur de la sagesse, celle-ci nous est inaccessible et ne peut nous nourrir. Si, en approchant le Sage, nous cherchons seulement à confirmer notre vision étroite du monde, à entretenir des concepts que le Yi King considère comme incorrects ou décadents, ou bien encore si nous nous préoccupons de la futilité des formes extérieures, nous avalons « la vase du puits« . Si nous cherchons de l’aide pour nourrir des desseins égoïstes, nous attrapons des « poissons« . Quand il n’est pas temps de connaitre les réponses ou de réaliser nos desseins, on nous informe que « le puits (notre puits) est maçonné ». Tant que le puits est « maçonné« , il ne peut être utilisé, mais les travaux pour le remettre à neuf le rendront d’autant plus précieux à l’avenir.

L’eau du puits symbolise aussi notre connaissance intuitive. D’une manière ou d’une autre, le Sage et la vérité intérieure sont une seule et même chose. Le trésor de vérité intérieure qui nous est donné à la naissance est le grand cadeau divin que nous apportons avec nous dans ce monde. Au début, nous y sommes consciemment connectés, mais avec le conditionnement, cette connexion consciente se perd. Quand nous choisissons de travailler à notre développement spirituel- le plus souvent vers les quarante ans-, il est nécessaire de rétablir cette connexion et de la développer. Une personne qui entreprend ce travail n’a plus besoin de chercher le Sage en dehors, car elle restitue le Sage en dedans.

Le puits symbolise enfin l’universalité de la vérité qui gît, telle une nappe d’eau, sous tous les puits d’une communauté. De même que nous pouvons accéder à la bonne eau du puits si nous l’approchons de manière appropriée, nous pouvons avoir confiance que les autres reconnaîtront et suivront ce qui est universellement vrai et juste si nous les approchons correctement. Nous réalisons très rapidement que la vérité est toujours réconfortante et légère. Si, par exemple, un principe concernant le comportement humain n’est pas applicable universellement, il ne peut s’agir de la vérité. Inversement, si en entendant quelque chose de sinistre ou de sombre, nous pensons que cela ne peut appartenir à la vérité, cela n’est pas correct, car notre perspective est encore incomplète. Une perspective complète lève toujours les doutes et les peurs. Les grandes perceptions, comme les petites, possèdent cette qualité. Le Sage qui parle à travers le Yi King se décrit lui-même comme étant « un homme influent et compétent« , « un homme qui comprend le secret grâce auquel on fait prospérer un royaume« , « un souverain« , « un prince à la recherche d’assistants de valeur » et « un ami d’une grande aide« . Dans d’autres traits d’hexagrammes, le Sage est désigné au pluriel: « des hommes de valeur et expert à diriger » et des « assistants » qui « doivent être recherchés humblement, dans le secret où ils sont retirés« . Cette dernière expression peut également faire référence à la vérité intérieure réprimée et oubliée qui sommeille chez les autres, des personnes dont ont peut toutefois solliciter l’aide par le biais de la modestie, de la confiance et de la patience.

La philosophie du Yi King (2004)

Carol K Anthony

Editions Camélines