Joyeuses Pâques

 

La fête de Pâques change de date chaque année.  Pourquoi ?

Ce serait tellement plus simple si c’était toujours à la même date comme la fête de Noël, par exemple, ou le deuxième dimanche du mois de mars ou avril, comme la fête des mères ou celle des pères.

Au moyen age, le calcul de la date de Pâques était très difficile à cause du conflit entre les calendriers.

En effet, d’une part, le siège de l’Église étant à Rome, le calendrier solaire romain de 365 jours était utilisé.

D’autre part, Jésus était juif et vivait selon le calendrier lunaire de 354 jours.

Les grands événements de la vie de Jésus étaient fixés par rapport à la lune alors que la vie quotidienne était réglée par le soleil.

Ainsi, la date de Pâques était une date mouvante et, environ tous les cents ans, un moine était chargé de calculer les dates de Pâques pour le siècle suivant.

En 325, le concile de Nicée fixa la date de Pâques selon la règle suivante :

« Pâques est le dimanche qui suit le quatorzième jour de la lune qui atteint cet âge au 21 mars ou immédiatement après. »

Le 21 mars était le début de la nouvelle année chez les Romains

Le 14° jour de la lune est le jour de la pleine lune

le 21 mars correspond à la date de l’équinoxe de printemps.

Cette méthode de calcul rappelle un peu la date de la Pâque juive, tout en étant adaptée au calendrier romain et au dimanche.

Ainsi, la date de Pâques change chaque année.

Pâques n’est jamais célébré plus tôt que le 22 mars ni plus tard que le 25 avril.

Exemple : Si la pleine lune est le samedi 21 mars, alors Pâques sera le dimanche 22 mars ; si elle est le 20 mars, il faudra attendre la pleine lune de la lunaison suivante, le 18 avril (si cela tombe un dimanche, alors Pâques sera le 25 avril).

Il a fallu pas mal de temps pour que les églises adoptent ce système. Mais, même aujourd’hui, les orthodoxes suivent un autre calendrier. Les juifs ayant un calendrier encore plus compliqué et la Pâque juive est elle aussi mobile.

La Pentecôte est fixée, selon l’usage de la fête « des semaines » (Shavouot) 50 jours après Pâques (7 fois 7 jours après).

Michel C. (Extrait du Bulletin Paroissial n° 25)

Amitiès: Claude Sarfati

La synchronicité (4) pour résumer…

394px-Vajravarahi_Mandala

L’histoire de la Synchronicité est aussi vieille que l’humanité. L’Antiquité regorge déjà de méthodes divinatoires qui ont pour base principale la Synchronicité, c’est le cas de toutes les  » mancies « , des tarots, de la numérologie, du yi-king ; toutes ces méthodes interprétatives procèdent de la Synchronicité en ce sens qu’elles prétendent établir une relation entre des signes  (astraux, cartes, numéro,…) et le destin des gens qui consultent. Même l’univers magique du chaman utilise le phénomène de Synchronicité.

De la loi des Séries ou Sérialité à la Synchronicité en passant par les coïncidences et probabilités,  » le Hasard et la Nécessité « , les différences sont minces.

Certains événements se reproduisent parfois d’étrange façon comme il se produit des coïncidences bizarres. Hasard, chance et malchance, loi des séries, sont tellement fréquents dans la vie quotidienne qu’ils ont même donné naissance à des dictons comme « un malheur n’arrive jamais seul », « jamais deux sans trois » etc.

Un des premiers chercheurs à s’être intéressé aux problèmes des coïncidences est l’Autrichien Kammerer auquel Arthur Koestler consacra un ouvrage « les racines du hasard ». Kammerer, de 20 à 45 ans tient un journal de coïncidences. Donnons un exemple cité par Koestler : « le 23 juillet 1915 j’ai l’expérience de la série progressive suivante : ma femme lit les aventures de Mme de Rohan… dans le tramway, elle voit un homme qui ressemble à son ami, le prince de Rohan et le soir le prince de Rohan vient nous voir à l’improviste, etc. » Kammerer appelait ce genre de phénomène Sérialité ou loi des séries, c’est-à-dire la répétition dans le temps d’événements identiques et qui s’observe en particulier lorsque chance ou malchance paraissent se manifester avec une certaine fréquence (séries d’incendies, accidents d’avions, de train etc. ) ou des événements semblables se répètent avec une cadence bizarre dans un certain laps de temps assez court ou encore lorsque plusieurs jours de suite on retrouve le même numéro, le même objet, on rencontre la même personne, dans les jeux de hasard, la sortie plusieurs fois de suite d’un même numéro. Kammerer considérait que les phénomènes de coïncidences isolées ou en série sont la manifestation d’un principe universel de la nature opérant indépendamment de la causalité physique.

Le célèbre psychologue C. G. Jung fut très influencé par Kammerer et reprit partiellement ses travaux sur les lois de Synchronicité et de Sérialité ; en collaboration avec le célèbre physicien W. Pauly (Prix Nobel de Physique) il tentera d’approfondir ses théories sur la Synchronicité qu’il va définir comme un phénomène qui semble principalement lié à des conditions psychiques c’est-à-dire des processus de l’inconscient  ou comme étant  l’occurrence simultanée de deux événements liés par le sens et non par la cause. D’ailleurs il est possible que ces lois de Sérialité de Synchronicité abordés par Kammerer et Jung obéissent à des processus psychiques semblables à ceux de la télépathie, qui, elle aussi révèle la réalité des coïncidences dont la fréquence dépasse de beaucoup les normes du hasard admises dans le calcul des probabilités. Or ces coïncidences ne relèvent d’aucune des lois de causes à effets.

Toujours est-il que dans le courant des années 50 et après la prise de position de Jung le monde des psychanalystes, psychiatres et scientifiques s’intéresse à ce problème. Différentes hypothèses furent émises pour expliquer ces étranges Synchronicités et ce phénomène de Sérialité.
Psychologues et psychiatres dans un premier temps reconnaîtront les Synchronicités comme des aides apportées pour soigner les patients. Puis le concept fut appliqué en biologie, en physique, dans les arts, etc. la meilleure explication de la Sérialité fut celle des fractales temporelles qui se manifestent de façon cyclique et similaire comme des battements de cœur.
Mais après tout, y a-t-il une réalité objective derrière ces phénomènes ? Qu’elle est la place du hasard ? Car après tout, ces coïncidences sont l’antithèse du principe de causalité selon lequel tout phénomène à une cause. Et comme tout ce qui n’est pas causal n’est pas scientifique…

Et pourtant le mieux ne serait-il pas de partir de l’épisode célèbre du scarabée doré qui vient frapper aux carreaux du cabinet de C. G. Jung, au moment précis où sa patiente lui raconte que la nuit précédente elle avait rêvé d’un scarabée doré. Il y a là coïncidences de faits sans aucune participation du patient ou de quiconque. La patiente parle d’un scarabée alors que celui-ci tape juste aux carreaux. Elle ne l’a pas appelé et lui ne lui a pas adressé de message pour qu’elle parle de lui au psy. L’animal était là au moment précis où elle en parlait.

De même, vous parlez de quelqu’un et au même moment et vous téléphone alors, télépathie ? Clairvoyance ? Synchronicité ? Ou bien est-ce vous qui créez l’événement par une manipulation télépathique inconsciente ? Nous n’avons pas la réponse, ni les réponses car il y en a peut-être plusieurs, comme il y a plusieurs types de Synchronicité. Mais les liens avec la parapsychologie sont fort probables. Et puis, souvenons-nous de cette maxime relevée par C. G. Jung sur le fronton d’un temple indien:

 Si l’on remonte à l’origine de la coïncidence, elle devient inévitable.

Amitiés: Claude Sarfati

La synchronicité (3) quelques exemples…

syncronicité

 Voici deux exemples de Synchronicité :

le 25 novembre 1911, Sir Edmond Berry Godfrey était assassiné dans son cottage des faubourgs de Londres, à Greenberry-Hill. Les trois assassins s’appelaient respectivement Green, Berry, et Hill…

Mais l’une des plus extraordinaires séries de coïncidences est celle relative aux assassinats de deux présidents des USA Lincoln et Kennedy à un siècle d’écart et ses prolongements à notre époque, comme vous pourrez en juger par cet enchaînement de coïncidences étranges.

— Abraham Lincoln fut élu président des USA en 1860, J. F. Kennedy en 1960

— tous les deux furent assassinés un vendredi, tous deux tués près de leur épouse, tous deux tués par derrière et d’une balle dans la tête.

— le garde du corps de Lincoln s’appelait Kennedy et celui de Kennedy s’appeler Lincoln

— la secrétaire de Lincoln s’appelait Kennedy et lui déconseilla fortement d’aller au théâtre Ford où il fut abattu dans la loge  Kennedy  la secrétaire de Kennedy s’appeler Lincoln et lui déconseilla de se rendre à Dallas. La voiture dans laquelle pris place Kennedy était une Lincoln fabriquée par Ford

— Booth abattit Lincoln dans un théâtre puis se réfugia dans un entrepôt. Oswald tira depuis un entrepôt puis se réfugia dans un théâtre

— Booth assassin présumé de Lincoln naquit en 1839 et Oswald assassin présumé de Kennedy naquit en 1939. Ces deux assassins présumés furent tués tous deux par des  vengeurs  sans avoir été jugés.

Andrew Johnson successeur de Lincoln naquit en 1808 et décéda exactement dix ans après Lincoln

Lyndon Johnson successeur de Kennedy naquit en 1908 et décéda exactement dix ans après Kennedy. Ces successeurs de Lincoln et Kennedy portaient tous les deux le patronyme Johnson et tous deux étaient des démocrates du sud.

— enfin les deux victimes, leurs deux successeurs et leurs deux assassins présumés ont, respectivement le même nombre de lettres dans leur nom.

Proprement stupéfiant cette liste de similitudes, cette symétrie. On peut encore y ajouter pour déterminer l’axe de cette extraordinaire symétrie, qu’il s’est écoulé un laps de temps de 36 151 jours entre les deux assassinats; le milieu tombe le 28 juin 1914. Et que se passe-t-il ce jour-là ? C’est le jour où fut assassiné l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche à Sarajevo, attentat qui préluda à la première guerre mondiale.

Et là, on repart encore dans les similitudes toujours aussi stupéfiantes :l’archiduc François-Ferdinand est lui aussi tué d’une balle à la tête et par derrière. Cette balle est tirée par Gavrilo Princip bizarrement surnommé Rudy comme l’assassin du présumé assassin Lee Harvey Oswald. Et l’archiduc était lui aussi accompagné de son épouse Sophie de Hohenberg qui décédera aussi d’une balle dans la poitrine. Le couple avait pris place lui aussi dans une Lincoln conduite par un chauffeur irlandais nommé Kennedy.

La bombe dont se débarrassa l’archiduc en la jetant dans la rue fit dix-huit morts.

En ce qui concerne le trajet de la voiture, c’est troublant mais elle partit elle aussi d’un entrepôt (celui de la gare) et abouti devant les marchés du théâtre. En raison de son jeune âge, Gavrilo Princip ne fut jamais jugé mais, emprisonné, il fut retrouvé mort dans sa cellule en 1918, lui aussi tué par un  vengeur.

La photo célèbre de l’arrestation de Gavrilo Princip a été prise par le photographe américain Lee Johnson.

Bizarre, vous avez dit bizarre…

Si vous voulez en savoir plus sur la Synchronicité :

la Synchronicité, l’âme et la science d’ H. Reeves (Ed. A Michel)

énigmatiques coïncidences de J. Moisset (Ed. Présence)

Synchronicité et Paracelsica de C. G. Jung (Ed. A Michel)

Synchronicité de David Peat (Ed. Le Mail)

la loi des séries de J. Moisset (Ed. JMG)

la Synchronicité de Michel Granger et J. Moisset (Ed. Arche)

ABC des coïncidences mystérieuses J. Moisset (Ed. Grancher)

les mécanismes de l’étrange de F.Bleuze et M. Maillard (Ed. Du Rocher)

Bonne lecture: Claude Sarfati

Découverte du Yi King

Dés le réveil, en allant chercher mon premier café, je croise l’énigmatique étranger appelé le monsieur par Graciela.

Il était assis sous le petit patio du ranch et buvait un café sur une table encombrée d’un gros livre, de papiers, de crayons, d’une jolie bourse en cuir.

-Salut, ça va ?

-Très bien me répondit-il, le café est bien chaud !!

Après avoir salué et bu mon premier café avec toute la maisonnée, je venais rejoindre le monsieur qui m’accueillait en souriant.

-ça y est, tu as donné du grain aux poules !

De quelles poules voulait-il parler, je ne m’occupais certes pas du poulailler du ranch.

-Tu trouves pas que la « Graciela » ressemble à une poule ?

C’est vrai que cette jeune fille, avait tendance à hocher de la tête en marchant. Je me suis mis à rire en lançant :

-Alors t’es Monsieur Qui ?

-Non pas Monsieur mais El Monsieur en prenant la voix rauque, profonde, de La Dona.

-Je m’appelle Pratos !

-Pratos ça n’existe pas !

-Ah si je te promet et je suis français comme toi, d’origine, mais c’est mieux de continuer à parler en mexicain.

Pratos venait régulièrement au Mexique depuis onze ans, il avait fait de longues études en France, Psychologie, Philosophie avant de tout quitter. Préférant faire des petits boulots et voyager pour vivre sa passion de l’anthropologie.

-Tu comprends à part Freud et Marx, on ne nous apprend rien.

– C’est quoi ce gros bouquin ?

-Le Yi King me répondit Pratos, c’est un Holy Book , c’est très vieux et on s’en sert comme d’une boussole, ça te dit si tu dois avancer, reculer et dans quelle direction et à quelle vitesse.

-Me voyant intéressé, il se mit à lire de longs passages du Livre des transformations.

Ainsi Pratos et moi devenions amis, il me recommanda d’être très prudent avec Maria, en me disant qu’il comprenait ma vision des choses mais que lui préférait ne pas faire plutôt que mal faire. Nous avons passés la journée à discuter en nous promenant l’après-midi et méditer ensemble sur la pyramide au coucher du soleil.

Le lendemain, je devais quitter l’endroit pour revenir à Puerto-Vallarta et m’occuper de mon école de français.

3 jours plus tôt, j’étais très satisfait de mon sort de professeur sous les tropiques, à présent, je savais que je ne pourrai plus y rester.

Nous nous reverrons me dit Pratos, étudies le Yi King, car la prochaine fois nous en aurons besoin et nous irons vers ces chemins que tu as vu lorsque nous avons médités ensemble.

Assis dans le bus de retour, je réfléchissais à ce nouvel avenir qui se profilait et me donnait une nouvelle force.

Je décidais de fermer l’école, de partir aux Etas-Unis gagner de vrai sous, puis revenir dans le Chiapas pour y vivre.

Je pensais qu’une bonne année s’écoulerait avant de pouvoir réaliser mon projet, mais en réalité il s’écoula plus deux ans avant de retrouver mon endroit ; j’avais eu le temps de bien avancer dans mon étude du Yi King.

Claude Sarfati (1982)

Le sage qui parle à travers le Yi King

Plusieurs hexagrammes définissent le guide avec lequel nous communiquons quand nous consultons le Yi King. Le quatrième hexagramme, la folie juvénile, appelle cette entité « le Sage« , celui qui est capable de nous enseigner les fonctionnements du monde caché. Il y est spécifié que c’est à nous de chercher le Sage et non pas au Sage de nous chercher. Ce guide est aussi évoqué dans le puits (Hex.48), en tant que puits dont l’eau claire et rafraîchissante est disponible à tous ceux qui y viennent et qui sont disposés à en boire l’eau (mettre les conseils en pratique).

L’eau du puits symbolise la vérité intérieure qui réside dans les couches les plus profondes de notre conscience et dans notre esprit inconscient. Cela signifie qu’en accédant à notre vérité intérieure, nous attirons la sagesse du Sage. Aller au puits symbolise le fait « d’entrer à l’intérieur de soi », comme lors de la contemplation et de la méditation. Les profondeurs du puits symbolisent un « lieu » à partir duquel nous pouvons percevoir le « monde caché » où réside le Sage (Plusieurs contes célèbres de la collection des frères Grimm montrent le puits comme un endroit à partir duquel nous pouvons accéder au monde caché). L’image du puits comme lieu où l’on peut accéder à la sagesse et à la perception intérieure est ainsi une référence figurative au monde caché, qui est là, autour de nous, et qu’on ne voit que lorsqu’on est en harmonie et présent intérieurement.

Il est écrit que pour tirer l’eau du puits, nous devons faire descendre la corde suffisamment bas. Ceci signifie que nous devons être totalement sincères lorsque nous approchons le Sage. Avec une attitude indifférente, sceptique ou examinatrice, « notre corde ne descend pas assez bas », il est également important que la cruche destinée à remonter l’eau ne soit pas « brisée« , auquel cas toute l’eau fuirait. Cela signifie que si nous doutons de la valeur de la sagesse, celle-ci nous est inaccessible et ne peut nous nourrir. Si, en approchant le Sage, nous cherchons seulement à confirmer notre vision étroite du monde, à entretenir des concepts que le Yi King considère comme incorrects ou décadents, ou bien encore si nous nous préoccupons de la futilité des formes extérieures, nous avalons « la vase du puits« . Si nous cherchons de l’aide pour nourrir des desseins égoïstes, nous attrapons des « poissons« . Quand il n’est pas temps de connaitre les réponses ou de réaliser nos desseins, on nous informe que « le puits (notre puits) est maçonné ». Tant que le puits est « maçonné« , il ne peut être utilisé, mais les travaux pour le remettre à neuf le rendront d’autant plus précieux à l’avenir.

L’eau du puits symbolise aussi notre connaissance intuitive. D’une manière ou d’une autre, le Sage et la vérité intérieure sont une seule et même chose. Le trésor de vérité intérieure qui nous est donné à la naissance est le grand cadeau divin que nous apportons avec nous dans ce monde. Au début, nous y sommes consciemment connectés, mais avec le conditionnement, cette connexion consciente se perd. Quand nous choisissons de travailler à notre développement spirituel- le plus souvent vers les quarante ans-, il est nécessaire de rétablir cette connexion et de la développer. Une personne qui entreprend ce travail n’a plus besoin de chercher le Sage en dehors, car elle restitue le Sage en dedans.

Le puits symbolise enfin l’universalité de la vérité qui gît, telle une nappe d’eau, sous tous les puits d’une communauté. De même que nous pouvons accéder à la bonne eau du puits si nous l’approchons de manière appropriée, nous pouvons avoir confiance que les autres reconnaîtront et suivront ce qui est universellement vrai et juste si nous les approchons correctement. Nous réalisons très rapidement que la vérité est toujours réconfortante et légère. Si, par exemple, un principe concernant le comportement humain n’est pas applicable universellement, il ne peut s’agir de la vérité. Inversement, si en entendant quelque chose de sinistre ou de sombre, nous pensons que cela ne peut appartenir à la vérité, cela n’est pas correct, car notre perspective est encore incomplète. Une perspective complète lève toujours les doutes et les peurs. Les grandes perceptions, comme les petites, possèdent cette qualité. Le Sage qui parle à travers le Yi King se décrit lui-même comme étant « un homme influent et compétent« , « un homme qui comprend le secret grâce auquel on fait prospérer un royaume« , « un souverain« , « un prince à la recherche d’assistants de valeur » et « un ami d’une grande aide« . Dans d’autres traits d’hexagrammes, le Sage est désigné au pluriel: « des hommes de valeur et expert à diriger » et des « assistants » qui « doivent être recherchés humblement, dans le secret où ils sont retirés« . Cette dernière expression peut également faire référence à la vérité intérieure réprimée et oubliée qui sommeille chez les autres, des personnes dont ont peut toutefois solliciter l’aide par le biais de la modestie, de la confiance et de la patience.

La philosophie du Yi King (2004)

Carol K Anthony

Editions Camélines