Le Père François Brune (Hommage)

Père Brune :
Le prêtre qui enquête sur l’au-delà

 

Mondialement connu pour ses ouvrages sur la communication avec les morts, le père François Brune est aussi un théologien, défenseur d’un réenchantement du monde par l’expérience de notre lien intime au divin. Entre mystère et lumière, portrait d’un homme de cœur, qui nous a quitté en Janvier 2019. Hommage.
« Réaliser la volonté de Dieu… Et le paradis, le plus vite possible ! » Tel est le souhait du père Brune, sa dernière volonté peut-être. Car à 81 ans, avec une quinzaine d’ouvrages et des centaines de conférences à son actif, François Brune estime avoir fait son temps. La perspective n’effraie pas l’auteur du best-seller Les Morts nous parlent, qui défraya la chronique lors de sa parution en 1988. « Je sais que la mort n’est qu’un passage ; ce sera le plus beau jour de ma vie », dit-il. Et tant pis pour le livre qu’il aurait aimé dédier à Saint Jean, dans la lignée de celui qu’il a consacré à Saint Paul. Sur son bureau, patiente déjà une grosse enveloppe, « à expédier après ma mort pour informer quelques amis de mon changement d’adresse… »
En attendant, François Brune vit perché au sixième étage dans son petit appartement parisien, entouré de ses chères icônes, dont il est un spécialiste, de quelques dessins du Christ esquissés au fusain par un ancien élève, de ses 170 bandes dessinées, « seuls ouvrages de ma bibliothèque dont le taux de lecture dépasse largement les 100 % ! », et des centaines de livres qui couvrent ses murs, soigneusement classés : mystique occidentale, mystique orientale, et religions non chrétiennes… « Et encore, j’ai donné tout ce qui concernait les Pères grecs à un monastère orthodoxe ! »
Oiseau de nuit, il se couche aux aurores, se lève dans l’après-midi, oublie de manger – « À croire que la spiritualité suffit à le nourrir ! », sourit son ami le médium Henry Vignaud –, descend siroter un café, remonte vaillamment à pied car l’ascenseur est en grève prolongée. Quand il ne travaille pas sur la réédition de Christ et Karma, « un ouvrage important » à paraître à l’automne 2012, le prêtre, qui n’a plus la force de lire de longues heures, contemple le ciel depuis sa fenêtre et regarde la télévision : « Pas mal d’émissions de politique et d’économie », ainsi que « d’épatantes petites séries policières. L’histoire je m’en fous, ce qui m’intéresse ce sont les expressions des visages, les rapports entre les personnages ».

Prêtre et enquêteur

Car ce prêtre « entre ciel et terre, là où il faut être », selon l’animateur radio Jean-Claude Carton, est aussi un chercheur, un scrutateur, quitte à bousculer l’ordre établi. « Je suis venu à l’écriture parce que j’avais des choses à dire, explique-t-il. D’abord contre la théologie de saint Thomas d’Aquin qu’on a essayé de me faire avaler dès mon entrée au séminaire, puis contre la théorie, acceptée un temps par l’Église, que lorsque le bonhomme est mort, sa conscience est détruite. Il n’existerait donc plus rien de lui, sauf dans la pensée de Dieu. Pas très consistant ! » Et pas très en accord avec ce qu’il a pu lire des premiers mystiques chrétiens, « des gens pas du tout allumés, capables de créer des ordres religieux et de négocier avec les puissants, qui témoignent avoir été conseillés, parfois matériellement aidés, par les saints qui leur sont apparus ».
Ordonné en 1960 puis affecté à la Compagnie de Saint- Sulpice, dont la mission est de former les futurs prêtres, François Brune est « foutu à la porte » des différents séminaires où il enseigne : trop subversif ! Subsistant grâce à la générosité de ses proches et à divers boulots (cours de français en Allemagne, expertise d’icônes pour des galeries parisiennes…), il découvre au milieu des années 70 les expériences aux frontières de la mort, via notamment le livre du Dr Raymond Moody La Vie après la vie. Le religieux s’enthousiasme : voilà qui corrobore les récits des mystiques ! Il s’informe, va aux États-Unis, est parmi les premiers à rejoindre l’IANDS (International Association for Near Death Studies).
Peu après, il apprend l’existence de techniques de communication avec les morts – de la captation de voix sur magnétophone ou autre appareil électronique aux phénomènes d’écriture automatique. « Comme la plupart des gens, j’ai d’abord pensé que c’était de la foutaise, convient le père Brune. Dans ce genre de messages, on trouve tout et n’importe quoi ! » Mais l’œuvre de Jean Prieur, ainsi que les lettres de Pierre Monnier et de Roland de Jouvenel, dictées à leurs mères après leur mort, ébranlent ses certitudes. « Avec autant de récits magnifiques sur la rémanence d’une conscience et l’existence d’un au-delà, je ne pouvais laisser ratatiner ces expériences ! » Pour lui, plusieurs éléments y témoignent de l’existence de Dieu, tels que l’évocation récurrente de « cette lumière extraordinaire, dont les catholiques ne savent pas trop quoi faire, alors que les orthodoxes lui consacrent toute une théologie », et du ressenti unanime « d’un amour absolu, inconditionnel et personnel ».

Un succès inattendu

C’est en 1988, au terme de dix ans de recherches, que le père Brune franchit le pas. Dans son livre Les Morts nous parlent, il affirme qu’on peut dialoguer avec l’au-delà. Son exposé s’appuie sur des travaux inédits en France (notamment ceux du suédois Friedrich Jürgenson et du letton Constantin Raudive), ainsi que sur les premiers témoignages d’expériences de mort imminente.
Publié par une petite maison d’édition, porté par un dispositif commercial modeste, le livre n’est pas destiné à être un succès ; jusqu’au jour où un journaliste de Paris Match décide de consacrer un long article au père Brune. « Ravi de cet intérêt pour mon travail, je me suis prêté au jeu, se souvient celui-ci. Il m’a même emmené au cimetière Montparnasse pour me photographier devant des tombeaux, entouré de fumigènes. Heureusement, sa rédaction a trouvé ça un peu gros ! »
L’article fait sensation, les médias s’emparent du sujet, les ventes s’emballent, le livre est retiré en urgence. François Brune : imposteur, homme naïf ou témoin privilégié ? s’interroge la presse. « Le livre allait à rebrousse-poil d’un certain nombre de convictions, rappelle Jean Henriet, son premier éditeur, aujourd’hui directeur éditorial sciences humaines chez Dunot/InterEditions, mais je me suis toujours méfié des œillères, et j’ai toujours été convaincu de l’honnêteté intellectuelle de François. » Un homme « d’une érudition exceptionnelle », auteur dès 1983 de Pour que l’homme devienne Dieu, « une superbe analyse des retours aux fondamentaux de l’église du Christ, qui fait de lui un extraordinaire théologien », selon Jean Henriet.

D’édition en édition, la version française de Les Morts nous parlent a été tirée à plus de 300 000 exemplaires. Le livre est traduit en une dizaine de langues, ce qui a amené le prêtre à faire plusieurs fois le tour de la planète. « Son aura à l’étranger est sans commune mesure avec sa discrétion en France », confirme Jean Henriet.
L’Église, elle, se garde de se prononcer. Mal à l’aise avec le « cas Brune » et la possibilité d’un dialogue avec l’au-delà, elle préfère laisser au prêtre « une paix pontificale » dont il se réjouit. « Pas très bien vu », de l’aveu de l’un de ses pairs, au sein de la communauté catholique classique, François Brune convient toutefois que celle-ci a raison, dans une certaine mesure, de se montrer vigilante : « Tous les esprits ne sont pas bienveillants ; essayer de communiquer avec les morts, c’est risquer d’ouvrir la boîte de Pandore. Mais c’est aussi établir une communication directe avec l’au-delà, qui ôte au clergé le rôle d’intermédiaire sur lequel il a établi son autorité ! » Pour autant, il tient à son statut de prêtre catholique, pour continuer à bousculer de l’intérieur, et parce qu’il donne à ses prises de position un poids et une aura.
Le père Brune poursuit donc son chemin, fidèle à la ligne qu’il s’est fixée. Conteur délicieux, curieux impénitent, érudit passionné et pétillant qui se régale à transmettre le fruit de ses recherches, il est aujourd’hui reconnu pour son rôle de pionnier.

« Avant lui, les médiums étaient vus comme des charlatans ou des Mme Irma. Son travail a œuvré à donner une crédibilité à notre don et à changer notre image », explique Henry Vignaud qui ajoute : « On peut ne pas être d’accord avec ses bondieuseries, mais incontestablement, il a ouvert des portes. » Pour le public, d’abord. « C’est en écoutant une de mes émissions sur le thème de la vie après la vie, où j’avais invité François, qu’un couple dont le fils était mort d’un cancer a décidé de ne pas se faire sauter le caisson et de reprendre espoir », raconte ainsi Jean-Claude Carton.
Pour certains scientifiques, ensuite. « François n’est pas du genre à affirmer n’importe quoi », souligne l’anesthésiste réanimateur Jean-Jacques Charbonier, auteur du livre Sept bonnes raisons de croire à l’au-delà. Estimant qu’il faut être sûr de ce qu’on avance, notamment dans le domaine du paranormal décrédibilisé par bon nombre de discours fantaisistes, le père Brune se documente minutieusement, force l’intérêt et l’admiration par la richesse de ses références bibliographiques, répète les protocoles expérimentaux pour les valider.

« C’est d’ailleurs grâce à lui que j’ai vécu ma première transcommunication ! » poursuit le Dr Charbonier. Chez sa sœur, à Caen, avec son frère décédé. « Au départ, je n’étais pas très motivé ; j’ai décliné son invitation. Deux jours plus tard, en pleine nuit, la lumière de ma chambre s’allume trois fois, je sens une pression sur mes pieds et une voix me dire : « Va à Caen ! » Une telle invitation de l’au-delà ne se refuse pas… » Le médecin en sort bluffé. « On posait des questions, le défunt répondait distinctement. J’en avais la chair de poule ! À partir de là, j’ai découvert que des expériences scientifiques, menées notamment au laboratoire électro-acoustique de Bologne, tendent à valider l’existence de ces voix. J’étais déjà convaincu que la conscience survit à la mort physique ; dialoguer avec les défunts pourrait fournir des informations sur ce qu’elle devient. »

Un dieu d’amour

De quoi nourrir la réflexion du père Brune sur ce qu’il considère aujourd’hui comme le plus important : son travail de théologien. « Dans le domaine de l’après-vie, je ne suis plus indispensable ; il y a désormais quantité de gens très qualifiés pour faire avancer le sujet. Alors que pour défendre la vision de Dieu qui m’est chère, je suis encore bien seul. »
Exit une religion qui ne serait que règles doctrinaires, idées péremptoires et grand tralala : « Ce n’est pas en restant arc-boutés sur des principes éculés ou en ressortant les dorures qu’on va redonner aux foules le sens du sacré ! » estime François Brune.
Exit aussi l’idée d’un dieu dominateur et culpabilisant, sorte de juge suprême « un peu sadique » qui déciderait de notre sort en se délectant de nous voir expier nos offenses et tenter d’apaiser sa colère par la souffrance, ou la répétition mécanique de certains rites. « Cette théologie de la prédestination et de la vengeance me fait horreur ! Qui voudrait d’un tel dieu ? Pour moi, son unique moteur, c’est l’amour. » Et l’unique voie pour le rencontrer, une « conversion profonde, intérieure, qu’aucune formule magique ou obéissance à une institution ne peuvent provoquer ».
Ce que souhaite le prêtre, c’est un retour à l’essentiel. Mieux, à l’essence. Celle des Pères fondateurs, basée non pas sur une construction intellectuelle de notre relation à Dieu, mais sur l’expérience personnelle, concrète, physique même, de cette force d’amour pressentie par François Brune, lorsqu’il ressort marqué, comme toute une génération, par la seconde guerre mondiale et l’existence des camps de concentration. « Outre l’anéantissement physique, c’est la destruction spirituelle de l’âme par l’humiliation qui y était programmée. J’ai alors compris la puissance du mal… Et aussi que si le monde parvenait à survivre à tant de haine, c’est qu’il devait y avoir une force d’amour encore plus forte », avec laquelle il est urgent de renouer.

Ici et maintenant. En laissant tomber les recettes toutes prêtes pour chercher en soi. Évacuer croyances et postures, suspendre un moment le cours des désirs et des pensées, se laisser gagner par un état de paix, sentir son cœur s’ouvrir, sa conscience s’étendre, les limites de son être s’estomper… Jusqu’à ressentir une unité avec le monde et une connexion intime, « au-delà de l’espace et du temps », à un divin qui ne nous est pas extérieur, mais palpite « au fond de nos cœurs ». Qui nous fait comprendre que c’est en nous que réside le pouvoir de changer notre réalité, de cheminer vers plus de plénitude, de clairvoyance, de sérénité.
Et qu’il nous appartient, « en faisant du mieux qu’on peut avec ce que l’on est », de cultiver cette étincelle et de la faire rayonner. Pour nous, pour les autres.
Parce qu’au-delà de notre réalisation personnelle, l’important, c’est notre lien au monde et notre participation à cet extraordinaire grand tout dont nous faisons partie. Comme si par on ne sait quelle transcendance, force invisible ou champ d’énergie subtile, il existait « une osmose d’âme à âme, une communion des consciences » où tout ce qui se passe en l’une, « nos actions, nos pensées, nos désirs, nos peurs, nos haines, nos mouvements d’amour… »impacte toutes les autres, voire l’ensemble de l’univers.

« La révélation de ce mystère fantastique n’empêchera sans doute pas les brigands de dévaliser et les meurtriers d’égorger, reconnaît François Brune, mais si elle peut aider des gens à revoir leur échelle de valeurs, s’extirper de l’avoir pour redonner sa place à l’être, trouver un sens à leur vie et mener une existence meilleure, plus attentive à leur entourage, ce sera déjà pas mal. »

 

Source: INREES

Père Brune: Le prêtre qui enquête sur l’au delà par: Réjane Ereau

 

Bon dimanche

Amitiés, Claude Sarfati

 

Henri Michaux

Extrait de L’espace du dedans, collection NRF, Gallimard.

Henri Michaux, né à Namur (Belgique) le 24.05.1899, mort à Paris le 19.10.1984.

Poéte, écrivain, peintre.

Vers la sérénité

Celui qui n’accepte pas ce monde n’y bâtit pas de maison.

S’il a froid, c’est sans avoir froid. Il a chaud sans chaleur.

S’il abat des bouleaux, c’est comme s’il n’abattait rien ;

mais les bouleaux sont là, par terre et il reçoit l’argent convenu,

ou bien il ne reçoit que des coups.

Il reçoit les coups comme un don sans signification,

et il repart sans s’étonner.

Il boit de l’eau sans avoir soif,

il s’enfonce dans le roc sans se trouver mal.

La jambe cassée, sous un camion, il garde son air habituel et songe à la paix,

à la paix si difficile à obtenir, si difficile à garder, à la paix.

Sans être jamais sorti, le monde lui est familier.

Il connaît bien la mer. La mer est constamment sous lui,

une mer sans eau, mais non pas sans vagues, mais non pas sans étendue.

Il connaît bien les rivières. Elles le traversent constamment,

sans eau mais non pas sans largeur, mais non pas sans torrents soudains.

Des ouragans sans air font rage en lui.

L’immobilité de la terre est aussi la sienne.

Des routes, des véhicules, des troupeaux sans fin le parcourent,

et un grand arbre sans cellulose mais bien ferme mûrit en lui amer, amer souvent, doux rarement.

Ainsi à l’écart, toujours seul au rendez-vous, sans jamais retenir une main dans ses mains,

il songe, le hameçon au coeur, à la paix, à la damnée paix lancinante,

la sienne, et à la paix qu’on dit être par-dessus cette paix.

La nuit remue (1934) L’espace du dedans

Dessin de l’auteur.

Les spécialistes

 

Je suis allé voir un spécialiste, un pneumologue…

Il était plus de 20h et le monsieur qui m’a reçu semblait harassé.

Il me questionna sur ma santé en général…

Puis il me demanda quel était mon métier :

-Conseil, je donne des conseils !

-Très bien nota l’homme un peu embêté par la maigreur de ma réponse, il dériva un instant la conversation puis revint à la charge :

-des conseils à qui ?

-à tout le monde !

-sur quoi ?

-avec du Yi King

-Du Yi quoi ?

Il tapota ce mot sur son clavier…

Plus tôt, dans la salle d’attente, j’avais déchiré sur un hebdo gratuit une page qui concernait les prédictions que j’avais donné à ce journal.

Triste article, je l’avoue, ce monsieur journaliste ne faisait pas la différence entre l’astrologie, le Yi King, le Tarot (et lequel ?), etc.

Dés la vision de ce bout de papier, mon spécialiste comprit tout, j’étais un voyant et il retrouva sa sécurité, sa rationalité…

Son regard devint froid et vide.

Que savait-il de moi cet homme: une photo de mes poumons et pas bien prise, en plus…

J’ai eu envie de plaisanter et de lui dire :

-Non en fait mon vrai métier, c’est Pute , ou Voleur, ou Chômeur, ou Pauvre, enfin un de ces métiers que l’on peut mépriser confortablement.

Mais, je ne sentais pas ce monsieur ouvert à la plaisanterie, je n’ai donc rien dit.

Je l’observais dans son travail, je le sentais si épuisé que j’ai pensé lui conseiller de consulter Solidarité Voyance et de se faire un don à lui-même : des bonnes vacances !

J’ai mieux compris en lisant l’intitulé en haut à droite de la page qui sortait de l’imprimante.

Expert, vous m’en direz tant ; pour les grands on dit un particule, pour d’autres on dit un matricule, mais tout ça c’est pareil, c’est des numéros, rien d’autre.

Chez moi, je reçois tout le monde de la même manière; les parépatéticiennes et les experts:-)

Je ne m’intéresse pas à l’apparence de l’être, juge d’instruction ou femme de ménage, quelle importance ?

C’est avec l’être humain que l’échange va se faire…

Les experts, les Spécialistes sont toujours des techniciens de haut vol mais il semble parfois que le plus éminent des cardiologues n’entend plus son coeur battre et n’écoute plus L’amour.

Pas vrai, Léo ?

Amitiés

Claude Sarfati

Vivre en unité

Un changement total de paradigme

A l’heure de cette grande transition que traversent la terre et l’humanité, deux grands courants prédominent : certains vivent dans la crainte de catastrophes, renforçant les structures rigides de leur ego ou de leur corps d’émotions, d’autres s’ouvrent au courant d’éveil immense qui submerge le collectif…
L’invitation de ce courant d’éveil se situe à un autre diapason du mode de fonctionnement normal. Il ne s’agit plus de donner le poids de son attention aux limites de la personne, mais de l’offrir à la plénitude d’Être. Que signifie cela dans le concret du quotidien ?

Le point de référence de beaucoup d’êtres est leur personnalité, leur structure égotique, émotionnelle, mentale ou physique. Et parce que nous nourrissons ce sur quoi nous mettons notre attention, ces structures apparaissent toujours plus prédominantes, plus opaques, semblant voiler la transparence de l’Être que nous sommes. Pourtant l’Être reste, éternel éveillé, Être d’Eternité, Être de Lumière. En lui offrant le poids de notre attention, c’est Lui que nous nourrissons, et l’existence se place dans un autre contexte, comme si nous jouions la mélodie de notre vie sur un autre diapason. Chaque plan d’existence individuelle a un plan correspondant à un niveau plus vaste. Le plan de l’Être est relié, dans sa nature même, à ce plan connu comme le Cœur.

Dans notre structure physiologique, le Cœur a sa porte, pourrait-on dire, dans le chakra du Cœur. Cela signifie que lorsque le centre de notre équilibre énergétique est replacé au niveau du chakra du Cœur, au lieu d’être au niveau de la tête ou des centres émotionnels de la gorge ou du plexus solaire, la porte est ouverte pour que la vie soit vécue depuis la dimension du Cœur, et soit pur reflet de cette dimension. Or le Cœur est l’expression de la dimension de Lumière. Alors que les plans du mental, des émotions ou de l’ego nous relient à la dimension de l’astral, le plan du Cœur nous relie à cette dimension qui ne connaît que l’Unité, l’Harmonie, et l’évidence que seule est la Lumière.

Il ne s’agit plus là de mentaliser un concept, mais de changer radicalement les paradigmes gouvernant notre existence.

La base de ce changement est l’ancrage dans son corps. En effet, lorsque notre énergie flotte au-dessus du corps, ou reste emmagasinée dans un mental hyperactif ou des émotions perturbées, l’énergie n’est pas ancrée dans la structure corporelle. L’ancrage implique que la structure corporelle est nourrie et traversée par un courant homogène d’énergie circulant verticalement dans tout le corps, le nourrissant, unifiant tous les centres d’énergie. Lorsque cet ancrage est suffisamment intense, le centre de la circulation d’énergie redevient naturellement le chakra du Cœur. Il agit alors comme un centre d’unification, et le fonctionnement de tous les autres centres d’énergie s’en trouve harmonisé, unifié. Et ce point d’équilibre dans le chakra du Cœur est comme une porte ouverte vers l’Unité.

Ce que beaucoup nomment la dimension de la Lumière a été bien galvaudé, et souvent perçu sous la coloration du monde mental ou égotique. Des histoires sont alors brodées qui semblent pourtant dépourvues de la limpidité de la dimension de Lumière.
Le Cœur est la dimension de l’unité. L’unité ne connaît que l’harmonie, la simplicité.

Le temps linéaire et la notion de l’espace sont alors ramenés à leur source, l’éternel et l’infini. Le déterminisme est ramené dans l’infinie liberté d’Être l’Être éternel, créateur de sa création.

En effet, même notre physique quantique nous montre ce qu’avancent les courants spirituels : la création n’est pas figée, mais elle est la création de l’observateur. Chaque Être est le créateur de sa propre création. Il suffit donc de retrouver les lois à la base de l’art de la création pour retrouver la liberté d’Être l’Être de lumière que nous aspirons à devenir. C’est cet art que les Êtres Ascensionnés, quels que soient les courants ou les traditions auxquels l’humanité les relie, nous invitent à retrouver.
Retrouver d’autres paradigmes, d’autres valeurs à la base de l’existence.

Par exemple, si le temps linéaire et l’espace ne sont que des illusions tridimensionnelles, et que la dimension de Lumière ne connaît que l’éternité et l’infini, alors la course du devenir à laquelle les personnalités s’adonnent avec intense passion n’a aucun sens ; ces dimensions d’elles-mêmes que la personnalité, l’ego, le mental, essaient d’atteindre, sont en fait déjà réalisées, car l’éternité ne connaît que la simultanéité. Il suffit de changer son regard.

C’est bien ce changement de regard qui est l’invitation. Ne plus essayer de gouverner son existence par la volonté de l’ego, mais laisser la détermination qui est la nature de l’Être exprimer la plénitude de l’autodépassement qui par nature est la caractéristique de la Vie.

Ne plus mettre son regard et le poids de son attention sur des limites à dépasser, des impossibles à résoudre, mais sur l’éternelle perfection de cet Être d’infinie simplicité et d’infinie splendeur qui est le Tout, la Vie, ce que JE SUIS.

Et parce que, comme je l’ai dit plus haut, l’attention est créatrice, le niveau de perfection de cet Être que JE SUIS commence à se matérialiser dans tous les domaines de notre quotidien.

La vision alors bascule de la fragmentation des limites et de la séparation vers l’unité de l’Être, exprimé pour se glorifier par l’unicité de chaque parcelle de création. Car l’Être, de par sa nature d’autodépassement, pour se glorifier, s’exprime à travers la multiplicité de la création. Chaque parcelle de cette multiplicité exprime la perfection de la totalité.

Le Cœur est la dimension de l’harmonie, de l’infinie créativité, de l’infinie spontanéité, de la joie créatrice. Et ces valeurs d’harmonie, de créativité, de spontanéité, de simplicité s’expriment alors naturellement à travers les différents domaines de notre quotidien. Il ne s’agit plus de contrôler, mais d’accompagner en conscience la nature de la Vie.

Ainsi la vigilance garde son rôle prépondérant dans notre existence. La Vigilance est cet accompagnement en conscience permanent de chaque moment d’éternité. Car puisque le libre arbitre est inhérent à la Vie, chaque Être est invité à accompagner de sa vigilance consciente chaque phase de la création de sa propre réalité. On est bien loin du pilotage automatique qui semble la caractéristique de l’existence dirigée par l’ego, le monde mental ou émotionnel.

Chaque Être est créateur de sa réalité, et la vigilance permet de choisir en conscience, éternellement, à partir d’où l’Être se place pour créer sa réalité.

Ceci rend l’existence exaltante. Cette vigilance et le fait de retrouver les lois de la création, les lois de la matérialisation des désirs, celles de la précipitation de l’intention, redonnent à l’existence la magie d’Être le Créateur, le Maître de sa propre destinée.

Les Êtres Ascensionnés nous rappellent que la matérialisation de la création est régie par l’union de trois principes fondamentaux : l’intention, l’attention et l’amour. L’Amour, disent-ils, est la clef maîtresse, la base et la source de TOUT. De l’océan d’amour émerge l’intention ; l’attention soutenue sur l’intention, sans admettre de décalage entre l’intention et sa réalisation, permet la réalisation instantanée de l’intention.

Et encore et toujours, l’invitation est de bien voir sur quoi nous mettons notre attention : sur la réalisation de l’intention, ou sur des événements indésirables, des catastrophes à éviter, qu’en fait nous nourrissons en leur donnant le poids de notre attention. Donnons-nous notre attention à cet Être d’infinie liberté que JE SUIS, ou aux limites de la personnalité et toutes les chaînes qui semblent la relier à la souffrance et aux limites ?

Et parce que la terre dans son ensemble retrouve cette dimension de Liberté qu’est la dimension de Lumière, l’importance de bien comprendre ce rôle prépondérant de l’union de l’Amour, de l’intention et de l’attention n’est que plus grande. Nous nourrissons ce sur quoi nous mettons notre attention.

Le collectif de l’humanité acceptera-t-il de déplacer le poids de son attention de problèmes à résoudre, de peurs de catastrophes à venir, vers la plénitude d’Être, Être de simplicité, de Puissance et de Lumière ?

Et même cette question est une fausse question, puisque chaque Être est la Totalité, donc la totalité du collectif.

Chaque Être acceptera-t-il de dire Oui à cette invitation grandiose qui reste un défi pour les limites de nos personnalités?

Que choisissons-nous de nourrir du poids de notre attention ?

Acceptons-nous de ne tourner notre attention que vers cette plénitude d’Être Être d’Amour, et sur l’actualisation de cette évidence d’Être Être d’Amour dans le concret de nos quotidiens?

L’invitation est faite à chacun, inconditionnellement. Et il est merveilleux de voir tous ces courants d’accompagnements offerts dans leur totale simplicité par les Êtres de Lumière. Pour nous rappeler que nous-mêmes sommes ces Êtres de totale transparence, de puissance et d’amour, créateurs de toutes nos apparences de vie. Et qu’ainsi le collectif de l’humanité quitte son rôle de victime et les jeux de pouvoir pour entrer dans le sens profond de l’incarnation…

Réapprendre l’art de la Création. Et sortir des habitudes des ego et des personnalités qui se croient victimes de circonstances ou de situations.

Il est exaltant d’Être vivant, et exaltant d’Être la Vie.

Source: Méditationfrance

par Agnès Bos

 site: Anandamath

Amitiés: Claude Sarfati.

La voyance, à quoi ça sert?

La voyance peut-elle avoir un rôle thérapeutique?

Je le crois en tous cas…

Consulter un médium peut être comparé à consulter un psychologue !

Cela est vrai, en partie et jusqu’à un certain point.

La personne se décrit au psy, alors que le médium décrit ce qu’il perçoit de la personne.

Dans le fameux magasine de télévision : L’objet du scandale consacré à la voyance,

J’ai bien aimé la réaction de la personne qui a lancé à un psy anti-voyance :

-Ce qui vous dérange vraiment c’est bien l’argent dépensé par les gens qui consultent les médiums et qui vous échappe.

Mis à part les interventions très courageuses de Claude Alexis, c’est tout ce qui m’a semblé intéressant dans cette émission bidon qui répétait encore une fois les mêmes poncifs.

Peu importe le discours convenus et hypocrites que véhiculent généralement les médias sur cet Art (comme l’a très bien souligné Nathalie Rheims) qui intéresse tout le monde.

Le plus important me semble d’essayer de définir : à quoi ça sert ?

Même si les motivations des personnes qui consultent des médiums sont forcement souvent les mêmes, il n’existe pas deux consultations identiques.

Chaque personne est un monde à déchiffrer, à décrire, à comprendre, à aider, à éclairer, à soulager, soigner et même guérir quand on le peut.

A l’époque de ma grand-mère, beaucoup de gens s’adressaient à leur curé lorsqu’ils en ressentaient le besoin ; aujourd’hui cela c’est beaucoup perdu.

Je le dis toujours aux personnes qui ont le sentiment d’être envoûtées,

-Allez donc en parler à votre curé ou imam ou rabbin ou guide spirituel.

Voici un rôle clairement identifié, celui d’écouter l’âme de l’autre.

C’est vrai que la fonction : écouter l’âme de l’autre peut être présente dans bien des métiers :

Psy, poète, artiste, médecins, guide spirituel, etc.

Dans un prochain article, nous verrons d’autres rôles du médium.

Amitiés : Claude Sarfati