Journée mondiale du refus de la misère

Amnesty

Depuis 1987, cette journée crée à l’initiative du mouvement ATD Quart-Monde (Aide à Toute Détresse Quart-Monde), permet au grand public d’entendre la parole des plus démunis et de s’engager avec eux pour combattre la misère.

Le message proclamé tous les 17 octobre et qui est gravé sur la dalle du parvis du Trocadéro est le suivant : « Là où des hommes sont condamnés à vivre dans la misère, les Droits de l’Homme sont violés. S’unir…

pour les faire respecter est un devoir sacré »
En 1992, cette journée a été reconnue par les Nations unies.
Elle est célébrée dans le monde entier, au-delà du Mouvement ATD Quart Monde.
Cette année encore, Amnesty International France, ATD Quart-Monde et le Secours Catholique Caritas France s’associent pour faire avancer les droits de tous au travers de différentes initiatives et surtout d’un projet commun autour des COMITES SOLIDAIRES POUR LES DROITS.
Dans toute la France, des évènements sont organisés à l’occasion de cette journée.

A Paris, le 17 octobre 2010 se déroulera sur le Parvis des droits de l’homme, le Trocadéro, de 11h du matin à 20h ; un atelier « oui au logement social ! Monsieur le Maire je vous soutiens » sera proposé place du Trocadéro, à côté de l’exposition Dignité (version mobile), animée par des militants d’AIF.

 

Musique et paroles: Georges Chelon, Crève misère

Images

Bien amicalement: Claude Sarfati

Un artiste, c’est quelqu’un qui à mal aux autres (Jacques Brel)

Jacques brel 1

 

Le 9 octobre 1978 à 4h10 Jacques Brel s’en est allé.

J’avais déjà publié un article en 2008, il y avait déjà trente ans qu’il était mort.

Aujourd’hui, il aurait plus de 80 ans, quel regard aurait-il sur les hommes contemporains?

Ce samedi, ayons une pensée d’amour pour cet artiste Belge  jamais égalé.

 

Et puis cet inédit qu’il n’a pas eu le temps de dire…

 

Bonne écoute, bon week end: Claude Sarfati

 

Mélancolie

melancolie

Il y a des jours où, quand le jour se lève,
On voudrait rentrer tout au fond d’un rêve
Et puis, soudain, lorsque le clocher sonne,
Il y a des jours où l’on n’est plus personne.

Alors, on ferme les yeux un instant.
Quand on les rouvre, tout est comme avant.
Les gens vous voient et leur regard s’étonne.
Il y a des jours où l’on n’est plus personne.

Comme au milieu d’un cinéma désert,
On rembobine et tout passe à l’envers
Et quand on pense aux gens qu’on abandonne,
Il y a des jours où l’on n’est plus personne.

La la la la la la
La la la
La la la…

Ouvrir son cœur à tous les vents qui passent,
Et, qu’un matin, tous les chagrins s’effacent
Pour oublier, dans le bonheur qu’on donne,
Qu’il y a des jours où l’on n’est plus personne,

Qu’il y a des jours où, quand le jour se lève,
Ou voudrait rentrer tout au fond des rêves
Et s’endormir lorsque le clocher sonne.
Il y a des jours où l’on n’est plus personne.

 

Yves Duteil, J’ai la guitare qui me démange (1999)

à bientôt: Claude Sarfati.

La solitude

la solitude7

 

Je suis d’un autre pays que le vôtre, d’un autre quartier, d’une autre solitude.
Je m’invente aujourd’hui des chemins de traverse. Je ne suis plus de chez vous. J’attends des mutants.

Biologiquement, je m’arrange avec l’idée que je me fais de la biologie : je pisse, j’éjacule, je pleure.
Il est de toute première instance que nous façonnions nos idées comme s’il s’agissait d’objets manufacturés.
Je suis prêt à vous procurer les moules. Mais…
La solitude…
La solitude…

Les moules sont d’une texture nouvelle, je vous avertis. Ils ont été coulés demain matin.
Si vous n’avez pas, dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée, il est inutile de vous transmettre, il est inutile de regarder devant vous car devant c’est derrière, la nuit c’est le jour. Et…
La solitude…
La solitude…
La solitude…

Il est de toute première instance que les laveries automatiques, au coin des rues, soient aussi imperturbables que les feux d’arrêt ou de voie libre.
Les flics du détersif vous indiqueront la case où il vous sera loisible de laver ce que vous croyez être votre conscience et qui n’est qu’une dépendance de l’ordinateur neurophile qui vous sert de cerveau. Et pourtant…
La solitude…
La solitude !

Le désespoir est une forme supérieure de la critique. Pour le moment, nous l’appellerons « bonheur », les mots que vous employez n’étant plus « les mots » mais une sorte de conduit à travers lequel les analphabètes se font bonne conscience. Mais…
La solitude…
La solitude…
La solitude, la solitude, la solitude…
La solitude !

Le Code Civil, nous en parlerons plus tard. Pour le moment, je voudrais codifier l’incodifiable. Je voudrais mesurer vos danaïdes démocraties. Je voudrais m’insérer dans le vide absolu et devenir le non-dit, le non-avenu, le non-vierge par manque de lucidité.
La lucidité se tient dans mon froc !
Dans mon froc !

Paroles et Musique: Léo Ferré   1971  « La solitude« 
© Barclay

 

Bonne écoute, bon dimanche: Claude Sarfati