La mémoire est abolie

L’écrivain colombien Gabriel Garcia Marquez est mort

Affectueusement surnommé « Gabo » dans toute l’Amérique latine, le Colombien Gabriel Garcia Marquez, Prix Nobel de littérature 1982, l’un des plus grands écrivains du XXe siècle, est mort à son domicile de Mexico jeudi 17 avril. Il était âgé de 87 ans. Son œuvre a été traduite dans toutes les langues ou presque, et vendue à quelque 50 millions d’exemplaires.

En 1999, la nouvelle s’était répandue qu’un cancer lymphatique serait sur le point de l’abattre, plongeant déjà ses lecteurs et admirateurs dans l’inquiétude. Tous les journaux de la planète rédigèrent alors sa nécrologie à la hâte, bientôt remballée dans les tiroirs. Double chance, pour lui et pour tous, car cela permit à Gerald Martin, britannique et professeur de littérature, de publier une biographie exhaustive, Gabriel Garcia Marquez, une vie (Grasset, 2009, édition originale en anglais chez Bloomsbury, 2008). Rétabli, mais victime d’une mémoire quelque peu chancelante, l’auteur de Cent ans de solitude avait disparu de toute vie publique ces dernières années.

Aîné de onze enfants, Gabriel José de la Concordia Garcia Marquez est né le 6 mars 1927, à Aracataca, un village perdu entre les marigots et les plaines poussiéreuses de la côte caraïbe colombienne. Son père y est télégraphiste. Dans l’œuvre de Gabo, Aracataca deviendra Macondo, un endroit mythique mais réel, à la différence du Yoknapatawpha County de William Faulkner ou de la ville fictive de Santa Maria de Juan Carlos Onetti. L’espagnol sud-américain a fait de « macondiano » un adjectif pour décrire l’irrationnel du quotidien sous ces latitudes. Gerald Martin explique l’importance qu’eut pour le futur écrivain son village et en particulier sa maison : « pleine de monde – grands-parents, hôtes de passage, serviteurs, indiens -, mais également pleine de fantômes » (celui de sa mère absente en particulier).

INFLUENCE LIBÉRALE

Juste après la naissance de Gabriel, son père décide de devenir pharmacien, en autodidacte. En 1929, il quitte Aracataca en compagnie de sa femme. Le garçon sera élevé par ses grands-parents, dans une maison transformée aujourd’hui en musée. Sa formation intellectuelle ainsi qu’un certain sens de la démesure lui viennent du colonel Marquez, son grand-père libre-penseur qui, pour meubler l’ennui d’un temps immobile, lui ressassait inlassablement ses souvenirs de la guerre des Mille Jours : une dévastatrice guerre civile qui, entre 1899 et 1902 opposa le camp « libéral » (dont il faisait partie) et celui des « conservateurs », et se solda par la victoire de ces derniers.

A ce « Papalelo », comme il le surnomme, le futur écrivain doit aussi les fondements de sa conscience politique et sociale. Le colonel faisait en effet partie des personnalités colombiennes qui s’étaient élevées contre le « massacre des bananeraies » : en décembre 1928, des centaines d’ouvriers agricoles en grève (1 500 selon certaines sources) avaient été tués par l’armée colombienne, sous la pression des Etats-Unis qui menaçaient d’envahir le pays avec leur marines si le gouvernement n’agissait pas pour protéger les intérêts de la compagnie américaine United Fruit. Dans Cent ans de solitude, son œuvre majeure, l’écrivain retrace sous forme de fiction cet épisode sanglant. 

A huit ans, il part rejoindre ses parents qui l’enverront en pension chez les jésuites dans la ville de Barranquilla, puis à Bogota. Il publie ses premiers écrits dans la revue du collège. Baccalauréat en 1946, études de droit- vite abandonnées – et premières collaborations dans la presse : c’est en tant que journaliste que Garcia Marquez entre dans la vie publique. Lectures classiques : Kafka, Joyce, Virginia Woolf, Faulkner, Hemingway… Mais les influences ne jouent que sur la forme. Le fond, ce sera l’impalpable, le culte du surnaturel, des fantômes et des prémonitions transmis par sa grand- mère galicienne quand elle se levait la nuit pour lui raconter les histoires les plus extraordinaires de revenants, sorcières et nécromanciennes. Ainsi Marquez s’insère-t-il naturellement dans un courant littéraire hispanique et latino-américain incarné par Alvaro Cunqueiro, Miguel Angel Asturias et Alejo Carpentier: le réalisme magique ou le réel merveilleux.

En 1955, le jeune journaliste découvre la vérité sur la catastrophe du Caldas : ce destroyer de la marine colombienne, le pont surchargé de marchandises de contrebande, avait perdu huit hommes d’équipage dans la mer des Caraïbes lorsque les câbles de cette cargaison illicite avaient lâché. Les officiers avaient prétendu avoir affronté une terrible tempête. Après cent-vingt heures d’entretiens avec le seul rescapé, Garcia Marquez publie une série de quatorze articles, rédigés à la première personne et signés par le marin, qui seront repris en 1970 dans un livre sous le titre Journal d’un naufragé. Les lecteurs de EL Espectador s’arrachent le récit. Craignant les représailles du régime militaire alors au pouvoir, la direction du quotidien envoie Garcia Marquez en Europe.

FLN ET RIDEAU DE FER

Il arrive à Paris en pleine guerre d’Algérie, fréquente les milieux du FLN et, pour délit de faciès, s’expose ainsi aux « ratonnades » alors pratiquées par la police française. Jeune homme de gauche, proche des communistes, il effectue des voyages dans les pays de l’Est. Malgré ses préférences politiques, ses visites lui laissent une impression plutôt sinistre, consignée dans 90 jours derrière le rideau de fer (1959). Lorsque le dictateur Rojas Pinilla interdit El Espectador, le journaliste Garcia Marquez se retrouve sans travail. Il écrit et survit, en attendant la gloire et l’argent.

Sa compagne d’alors fait des ménages, lui ramasse papiers, journaux et bouteilles vides pour les vendre. Ces années impécunieuses trouveront leur écho, en 1961, dans Pas de lettre pour le colonel. L’année suivante paraîtront le roman La Mauvaise heure et Les Funérailles de la grande Mémé, un recueil de huit nouvelles : sortes de « moyens métrages » et, en quelque sorte, d’esquisses préfigurant ce que sera, cinq ans plus tard, Cent ans de solitude.

Entretemps, Garcia Marquez est revenu en Amérique Latine. Il y a épousé, en 1958, son amour d’adolescence Mercedes Barcha. Jamais ils ne se quitteront.

Deux fils sont nés de cette union : Rodrigo qui, après des études d’histoire médiévale à Harvard, deviendra réalisateur de cinéma et Gonzalo, qui sera enseignant à Paris. En 1961, Garcia Marquez, qui travaille pour l’agence de presse cubaine Prensa Latina, effectue en journaliste et en ami du nouveau régime castriste une première visite à Cuba. Puis il se rend à New York en attente d’un visa pour le Canada, où l’agence l’a chargé d’ouvrir un bureau. Mais l’affaire tarde, ne se réalise pas et le journaliste écrivain, qui s’ennuie, embarque en bus sa petite famille pour le Mexique, le pays où il passera la plus grande partie de sa vie.

LE CHOC DE « CENT ANS DE SOLITUDE »

C’est quelques années plus tard qu’il va, d’un seul coup, accéder définitivement à la célébrité mondiale. Dès sa publication en 1967, à Buenos Aires, l’engouement rencontré par Cent ans de solitude (publié en français par Le Seuil en 1968) est extraordinaire. Tous les lecteurs d’Amérique Latine connaissent de mémoire sa première phrase : « Bien des années plus tard, face au peloton d’exécution, le colonel Aureliano Buendia devait se rappeler ce lointain après-midi au cours duquel son père l’emmena faire connaissance avec la glace. « A la fois épopée familiale, roman politique et récit merveilleux, c’est « le plus grand roman écrit en langue espagnole depuis Don Quichotte », selon le poète chilien Pablo Neruda. L’écrivain y déploie, sans une seconde d’enlisement ni de distraction, son langage puissant, à la fois exubérant et parfaitement maîtrisé.

Depuis la fondation du village fictif de Macondo, se déploie, sur six générations, l’histoire de la famille Buendia, une sorte de dynastie dont le destin est lié à la chronique mythologique du continent. Toute l’Amérique latine se reconnaîtra bientôt dans cette saga héroïque et baroque. Cinq ans après sa sortie, Cent ans de solitude aura déjà été publié dans vingt-trois pays et se sera vendu à plus d’un million d’exemplaires rien qu’en langue espagnole. On sait que Garcia Marquez fut sincèrement abasourdi par le succès de ce livre. Il l’attribua au fait qu’il était d’une lecture facile, avec son enchaînement de péripéties fantastiques. Toujours est-il que son impact contribua à la notoriété internationale des autres écrivains du « boom latino-américain », de Juan Rulfo à Mario Vargas Llosa, en passant par Jorge Luis Borges, Julio Cortazar et Carlos Fuentes.

LA « GUERRE DE L’INFORMATION »

Garcia Marquez, meurtri et révolté par la dictature installée au Chili depuis le coup d’Etat du général Pinochet en septembre 1973, se refuse, pour un temps, à écrire de nouveaux romans et préfère s’engager  dans ce qu’il appelle « la guerre de l’information ». Il contribue dans son pays à la création d’une revue indépendante, Alternativas, fustige le capitalisme et l’impérialisme, prend la défense du tiers-monde et soutient publiquement, sans états d’âme apparents, le régime de Fidel Castro.

En 1982, les jurés de Stockholm lui décernent le prix Nobel. Les rues de son village se couvrent de banderoles: « Aracataca, capitale mondiale de la littérature ». Il assistera à la cérémonie vêtu du « liqui-liqui », le costume blanc traditionnel de la côte caraïbe, au lieu du smoking protocolaire. Son discours de réception est un fougueux plaidoyer pour l’Amérique latine dont il décrit la « solitude » face « à l’oppression, au pillage et à l’abandon », alors même que les dictatures s’y multiplient.

Son évocation de « cette patrie immense d’hommes hallucinés et de femmes historiques, dont l’entêtement sans fin se confond avec la légende » – résonne dans tout le continent. Après le Nobel, Garcia Marquez tourne le dos à Macondo et à l’univers prodigieux de son enfance. Désormais, sa production se situera, pour l’essentiel, à mi chemin entre le journalisme, l’histoire et le roman populaire.

« LES ROMANCIERS NE SONT PAS DES INTELLECTUELS »

Plus tard, ni L’Amour au temps du choléra (1985), ni Le Général dans son labyrinthe (1989), ni sa dernière fiction Mémoires de mes putains tristes (2004), ne remporteront le succès des œuvres précédentes. Qu’importe. Gabo est devenu une référence. On le sollicite – notamment à plusieurs reprises comme médiateur lors des pourparlers de paix engagés avec la guérilla colombienne -, on le consulte sur tous les sujets. Garcia Marquez n’est pas dupe. « Je suis un romancier, disait-il, et nous, les romanciers, ne sommes pas des intellectuels, mais des sentimentaux, des émotionnels. Il nous arrive à nous, Latins, un grand malheur. Dans nos pays, nous sommes devenus en quelque sorte la conscience de notre société. Et voyez les désastres que nous provoquons. Ceci n’arrive pas aux Etats-Unis, et c’est une chance. Je n’imagine pas une rencontre au cours de laquelle Dante parlerait d’économie de marché. »

Au delà de la politique et de la mythologie, Garcia Marquez n’aura jamais cessé d’élaborer un immense discours sur la mort et sur la solitude, que ce soit dans Les Funérailles de la Grande Mémé, L’Automne du patriarche, Chronique d’une mort annoncée et, bien entendu, Cent ans de solitude qui porte sur la fin d’une dynastie et d’une civilisation. « Je pense évidemment à la mort », avait-il déclaré. « Mais peu, aussi peu que possible. Pour en avoir moins peur, j’ai appris à vivre avec une idée très simple, très peu philosophique : brusquement tout s’arrête et c’est le noir absolu. La mémoire est abolie. Ce qui me soulage et m’attriste, car il s’agira là de la première expérience que je ne pourrai pas raconter»

Source: Le Monde.fr

Ramon Chao, avec Florence Noiville et Marie Delcas

Amitiés

Claude Sarfati

UN LIVRE-DEVENIR

Transformer le monde entier en espace intérieur. (Rilke)

D’abord la nuit du monde – insondable, « le flux de l’obscur qui monte en houles » (José Angel Valente). Chaos, confusion, aveuglement. Puis, lentement, les yeux s’accoutument aux étoiles peuplant l’obscurité. Les choses semblent s’ajuster, sortir de leur torpeur, obéir à des rythmes. Apogée – déclin, vie- mort, actif – passif, plein – vide, aller – retour. Ce qui s’en va revient, ce qui revient s’en va. Cycle sans fin, changement perpétuel. Il n’est d’immuable que la transformation, socle mouvant du monde. Danse des atomes, succession des métamorphoses: le passage est la seule règle.

En vérité, les anciens Chinois ne s’intéressent guère à l’être, figure arrêtée, concept pétrifiant la vie. A l’écoute des qualités du réel, ils y découvrent, à l’instar de Nietzsche, « le changement, le devenir, la pluralité, l’opposition, la contradiction, le combat », à ceci près qu’ils perçoivent de tels mouvements sous le signe fluide de l’interdépendance. Le devenir dont ils s’efforcent de prendre la mesure n’est pas simplement une ligne horizontale glissant vers l’infini, mais une spirale s’éloignant – revenant dans la verticalité de l’espace – temps. Sur cette spirale, rien n’existe isolément. Tout fait écho, tout communique; les notions de centre et de confins s’évanouissent. Sort commun de l’univers, la transformation apparaît réglée par des lois. Au sein de ce flux, « écoulement sans doute absolu » (Nietzsche), certains éléments reparaissent en même nombre dans les mêmes circonstances. Éternel retour du même. Comme si l’entropie empruntait toujours un nombre délimité de figures.

Figures repérées, dénombrées et classifiées dans un livre singulier, deux fois millénaire, à la fois dispositif stratégique et opus in progress: le yi king ou « Classique des changements ». A l’origine, deux signes épurés, radicalisant la représentation du réel: un trait plein, ——–, un trait brisé —  —, soit l’alternance rythmique du yang  et du yin. Noire ou croche, la vie est affaire de musique –  » le yin et le yang, dit Tchouan-Tseu, concertent et s’harmonisent ». Le doux s’affermit, le dur s’attendrit; toute chose appelle d’elle-même autre chose qu’elle-même. Parvenue au sommet de sa tension  énergétique, le cube est si cubique qu’il en devient sphère – et quand la sphère trouve sa perfection, elle rebascule dans son devenir-cube. Au fond, chaque état de l’univers peut être saisi comme une symbiose particulière de données yin et yang.

Par alternance et dédoublement de deux traits fondateurs, naissent les soixante-quatre hexagrammes sur lesquels s’établit le yi king. Ces signes d’avant l’écriture, d’avant même la confusion des langues, modélisent les lois du changement. Théâtres en miniature des potentialités humaines, « briques » de l’espace-temps, ils offrent une géométrie universelle en prise directe avec la palette des phénomènes. Derrière la discontinuité visible, formant une sorte de double précis et éprouvé de la vie. En exact miroir du monde qu’il décrit, rythme et pénètre, le yi king est un livre-devenir, un système ouvert condensant la diversité du vivant, où le linéaire cède la place au circulaire, au « germinatif » (Abellio). Par le jeu incessant et rigoureux des mutations, chaque hexagramme porte en germe l’ensemble des autres. Énergétique généralisée, connaissance par les traits. Livre d’un présent continu, qui met au jour l’ossature du temps.

Le yi king n’est « voyant » que dans la mesure où il donne à voir. Boussole du temps, il sonde uniquement le nord du possible. Il ne prédit rien, mais oriente le consultant vers le « juste milieu » (le « centre », diraient les taoïstes) d’une situation. Il ne prévoit pas, mais tempère l’imprévisible. A la pensée généalogique, régie par la fiction opérante du moi et de la causalité, il oppose l’émerveillement analogique. A la succession, la simultanéité. A la séparation, la ressemblance, où abolit la distinction de l’être et du faire. La réponse du yi king vient le plus souvent comme re-connaissance d’une question autre, bien plus vaste que celle posée. Question qui n’appelle aucune réponse, sinon le feu insoupçonné de sa propre consumation. A cet instant, entre l’hexagramme – amas de savoirs successifs, dépôt d’une exceptionnelle densité – et la personne – feu d’artifice de particules chaotiques -, s’opère une coïncidence silencieuse. Celui qui s’ouvre au livre fait retour sur lui-même, interroge son centre de gravité, explore sa cosmologie interne. Attentif aux harmoniques de l’instant, il avance « vers le fond des choses où une loi originelle entretient leur croissance » (Klee).

Préface et traduction par Zéno Bianu

LIEOU YI-MING

THOMAS CLEARY

Yi King

Édition du Seuil

Tableau d’Isabel Schiffmacker

Amitiés

Claude Sarfati

Le Yin et le Yang

La philosophie Chinoise (du moins dans toute la partie connue de son histoire) est dominée par les notions de Yin et de Yang. Rappelons qu’il ne nous est parvenu aucun fragment ( où se retrouve une préoccupation philosophique) qui puisse être estimé sensiblement antérieur au cinquième siècle. Tous les interprètes le reconnaissent. Tous aussi considèrent ces emblèmes avec la nuance de respect qui s’attache aux termes philosophiques et qui impose de voir en eux l’expression d’une pensée savante. Enclins à interpréter le Yin et le Yang en leur prêtant la valeur stricte qui semble convenir aux créations doctrinales, ils s’empressent de qualifier ces symboles chinois en empruntant des termes au langage défini des philosophes d’Occident. Aussi déclarent-ils tout uniment tantôt que le Yin et le Yang sont des forces, tantôt que ce sont des substances. Ceux qui les traitent de forces – telle est, en général, l’opinion des critiques chinois contemporains – y trouvent l’avantage de rapprocher ces antiques emblèmes des symboles dont use la physique moderne. HU SHIH, The development of logic al method in anscient China, et (à sa suite) TUCCI, storia della filosofia cinese antica, p 15, et SUZUKI, A brief history of early chinese philosophy, p 15. Les autres – ce sont des Occidentaux – entendent réagir contre cette interprétation anachronique. Maspero, la Chine antique pp. 482-483. Des idées assez différentes et qui semblent s’inspirer d’une autre interprétation sont exprimées aux pages 273 et suivantes du même ouvrage. COMP. WIEGER, Histoire des croyances religieuses et des opinions philosophiques en Chine, depuis l’origine jusqu’à nos jours, p. 127. Ils affirment donc (tout à l’opposé) que le Yin et le Yang sont des substances, – sans songer à se demander si, dans la philosophie de la Chine ancienne, s’offre la moindre apparence d’une distinction entre substances et forces. Tirant argument de leur définition, ils prêtent à la pensée chinoise une tendance vers un dualisme substantialiste et se préparent à découvrir dans le Tao la conception d’une réalité suprême analogue à un principe divin. Maspero, op. cit., p.483, note 1, et pp. 499 sqq. Pour échapper à tout parti pris, il convient de passer en revue les emplois anciens des termes yin et yang, – ceci en évitant tout pédantisme chronologique et en songeant aux dangers de la preuve par l’absence. – C’est aux premiers astronomes que la tradition chinoise fait remonter la conception du Yin et du Yang. Ts’ien Han Chou, 30, p 15 b. De fait, on trouve mention de ces symboles dans un calendrier dont l’histoire peut être suivie à partir du troisième siècle avant notre ère. Ce traité, le Yue ling (cf. Li ki, c., pp. 330 sqq.), nous est parvenu dans trois éditions conservées par le Lu che tch’ouen ts’eiou, Houai-nan tseu, et le Li ki. Il est à la mode, de nos jours, d’attribuer aux théoriciens de la divination la première idée d’une conception métaphysique du Yin et du Yang; ces termes apparaissent en effet assez fréquemment dans un opuscule se rapportant à l’art divinatoire. Ce traité a longtemps passé pour être l’œuvre de Confucius (début du cinquième siècle). On préfère aujourd’hui le dater des quatrième et troisième siècle. Ce traité, le Hi ts’eu est un appendice du manuel divinatoire nommé Yi King (cf. Yi King, L., 348 sqq). Comp. Les prolégomènes de Legge (ibid. , pp. 26 sqq.; pp. 36 sqq.), et Maspero, op. cit., p480. Les théoriciens de la musique n’ont jamais cessé de fonder leurs spéculations sur le thème d’une action concertante (tiao) prêtée au Yin et au Yang. Ce thème est l’un de ceux qu’aime tout particulièrement à évoquer Tchouang tseu, auteur du quatrième siècle, dont la pensée se rattache au courant taoïste. SMT, III, pp. 301 sqq. et le P. Wieger, Les pères du système taoïste, p. 321. Une allusion, courte et précise, à cette action concertante, se retrouve dans un passage de Mö tseu. Mö tseu, 7. cf. Forke: Mo Ti, des Socialethikers und seiner Schüler philosophische Werke, p. 324. Maspero professe que les auteurs du Hi ts’eu sont les inventeurs de la théorie du Yin et du Yang; aussi admet-il (le Hi ts’eu étant jugé postérieur à l’œuvre de Mö tseu) que ce passage est interpolé, tout en reconnaissant qu’il fait partie dun chapitre de cette œuvre estimé authentique. Comme la doctrine de Confucius, celle de Mö tseu se rattache à une tradition de pensée humaniste. Son œuvre date de la fin du cinquième siècle av. J.-C. Ajoutons que les termes yin et yang figurent dans la nomenclature géographique: celle-ci, au moins pour ce qui est des lieux saints et des capitales, s’inspirait certainement de principes religieux. – Dès la période qui s’étend du cinquième au troisième siècle, les symboles Yin et Yang se trouvent employés par des théoriciens d’orientation très diverses. Cet emploi très large donne l’impression que ces deux symboles signalent des notions inspirant un vaste ensemble de techniques et de doctrines.

Cette impression se trouve confirmée dés que l’on songe à vérifier dans le Che king l’usage des mots yin et yang. On néglige d’ordinaire d’en tenir compte. On suppose qu’il ne peut s’agir que d’emplois vulgaires auxquels on dénie tout intérêt philosophique. Le Che king, cependant, quand il s’agit d’une étude de termes et de notions, fournit le fond le plus solide: ce recueil poétique, dont la compilation ne peut être postérieure au début du cinquième siècle, est, de tous les documents anciens, celui qui a le mieux résisté aux interpolations. Dans la langue du Che king, le mot yin évoque l’idée de temps froid et couvert, de ciel pluvieux; il s’applique à ce qui est intérieur (nei) et, par exemple, qualifie la retraite sombre et froide où, pendant l’été, on conserve la glace. Le mot Yang éveille l’idée d’ensoleillement et de chaleur; il peut encore servir à peindre le mâle aspect d’un danseur en pleine action; il s’applique aux jours printaniers où la chaleur solaire commence à faire sentir sa force et aussi au dixième mois de l’année où débute la retraite hivernale. Les mots yin et yang signalent des aspects antithétiques et concrets du Temps. Ils signalent, de même, des aspects antithétiques et concrets de l’Espace. Yin se dit versants ombreux, de l’ubac (nord de la montagne, sud de la rivière); Yang, des versants ensoleillés (nord de la rivière, sud de la montagne), de l’adret, bonne exposition pour une capitale. Or, quand il s’agissait de déterminer l’emplacement de la ville, le Fondateur, revêtant ses ornements sacrés, commençait par procéder à une inspection des sites à laquelle succédaient des opérations divinatoires: cette inspection est qualifiée d’examen du Yin et du Yang (ou, si l’on veut traduire, d’examen des versants sombres ou ensoleillés). Il est sans doute utile de rappeler ici que le dixième mois de l’année, qualifié de mois yang par le Che king, est celui où les rites ordonnaient de commencer les constructions: on doit penser qu’on en choisissait alors le site. Les premiers jours du printemps sont ceux où les constructions doivent être terminées et, sans doute, inaugurées; à ces jours convient aussi l’épithète yang. Ces témoignages, les plus anciens et les plus certains de tous ceux qu’on possède, ne peuvent être négligés. Ils signalent la richesse concrète des termes yin et yang. Ces symboles paraissent avoir été utilisés par des techniques variées: mais ce sont toutes des techniques rituelles et elles se rattachent à un savoir total. Ce savoir est celui dont l’analyse des représentations de Temps et d’Espace a pu faire pressentir l’importance et l’antiquité. Il a pour objet l’utilisation religieuse des sites et des occasions. Il commande la liturgie et le cérémonial: l’art topographique comme l’art chronologique. De ce savoir dépend l’ensemble des techniques dites divinatoires.

 Marcel Granet

La pensée chinoise

Editions Albin Michel

 

Amitiés

Claude Sarfati

Bonne année du Cheval de bois!

 
 
Le 31 janvier 2014 débute en Chine l’année du Cheval de Bois ou l’année 4711 selon le calendrier chinois. Il est possible de retracer des références au calendrier chinois à partir du 14ème siècle avant Jésus-Christ. Selon la légende le calendrier chinois aurait été mis en place par le l’Empereur Jaune « Huangdi » en l’année 2637 avant Jésus-Christ. Le calendrier chinois ne compte pas les années à partir de 1 jusqu’à l’infini. Il utilise des séquences, chacune se voyant attribuer un nom qui lui est propre. Ces séquences se répètent tous les 60 ans. Donc en fixant comme point de départ l’année 2637, l’année 2014 du calendrier occidental devrait correspondre à l’année 4651 selon le calendrier chinois et non 4711. Mais il y a une explication.Comme le calendrier chinois ne compte pas les années les unes à la suite des autres, il comporte des cycles de soixante ans et des années dites régionales débutant avec le règne de chaque empereur. Avant la révolution de 1911 Sun Yatsen a voulu mettre en place une vision républicaine des cycles pour remplacer la vison impériale des cycles débutant avec le règne des empereurs. Selon la tradition chinoise, la première année du règne de l’Empereur Jaune « Huangdi » serait 2698 avant Jésus-Christ. Il établit donc une procédure de calcul sur cette base. Selon cette façon de calculer, l’année 2014 correspond à l’année 4712. Par contre de nombreuses autres sources fixent la première année du règne de l’Empereur Jaune en 2697, elles en arrivent donc à calculer l’année 2014 comme étant l’année 4711. Une autre procédure veut que l’on commence à calculer à partir du premier relevé historique d’un cycle de 60 jours, soit le 8 mars 2637 avant Jésus-Christ. Sur cette base l’année 2014 devient l’année 4641. Encore là, certains ne compte pas les 8 premiers jours du mois de mars du calendrier occidental ce qui fait que l’année 2014 devient alors 4711. Mais finalement de nos jours tout est beaucoup plus simple puisque la Chine a adopté le calendrier grégorien en 1912. Mais ce calendrier grégorien qui est celui que nous utilisons en occident, n’a été appliqué à l’ensemble du pays qu’à partir de la révolution communiste de 1949.
 
Michel Parent, 26 août 2013
 
Le Cheval
 
Actif, alerte, sociable, aventureux, éloquent, libre penseur, indépendant et soupe au lait.Le Cheval libre penseur est le vagabond du zodiaque chinois. Le Cheval a besoin de son indépendance et de sa liberté. C’est une boule d’énergie constamment en mouvement d’une activité à l’autre. Le Cheval est à l’aise avec l’argent et naturellement passionné des voyages. Paradoxalement, le cheval désire être aimé, ce qui l’amène à se sentir piégé. Son naturel sexy agit comme un aimant et il lui est facile de trouver l’amour. Le Cheval est très habile dans l’art de la séduction. Cependant, ses relations sont imprévisibles dû à ses comportements erratiques et il peut s’envoler sans prévenir. Doté d’un esprit vif et son charisme, le Cheval aime se mettre en valeur parmi la foule. Malgré la force de sa personnalité, le Cheval se sent inférieur face à son entourage.Le Cheval n’est pas très patient. Il peut être très impulsif et plutôt insensible aux sentiments des autres. Cet être autonome suit ses caprices dans la vie, ce qui explique que son cheminement est souvent parsemé de relations, d’emplois et d’entreprises sans suite. Inversement, le Cheval arrive à motiver les autres facilement et atteint souvent ses buts.
 
Source: Le Chinois.com
 
 
Votre année 2014 selon vote signe chinois
 
RATChangement radical d’orientation, développement de nouveaux créneaux ou diversification des sources de revenus : tout est permis au Rat, dans l’ordre ou le désordre. Gageons qu’il se projettera là où ce sera payant et où il ne perdra pas de temps. Détail : la chance soutiendra fortement ses initiatives en février, en mars et en décembre. Côté cœur, célibataire ou pas, ce sera une année bonheur, du moins s’il évite de se prendre pour le centre du monde et ne confond pas amour avec jouissance.
BUFFLE
A son opiniâtreté légendaire, le Buffle ajoutera une réactivité et une vitesse de réalisation qui lui permettront de s’ajuster à n’importe quelle situation. Il saura ainsi maîtriser les événements, mais ce sera souvent aussi angoissant que grisant. Pour l’aider à naviguer, précisons que février et mars seront des mois chanceux, de même que les dernières semaines de 2014 et les premières de 2015. Côté cœur, les tentations seront nombreuses et il risque d’avoir envie de jouer avec le feu. Gare au retour de flamme !
TIGRE
Pas de grands mouvements avant la fin de l’été. Le Tigre s’attachera donc à valoriser ses acquis afin de se constituer une base solide lui permettant de prendre son envol dès septembre. Pour le reste, on l’incite à suivre ses intuitions et à croire en sa bonne étoile. Côté cœur, s’il résiste à cette attirance pour les fruits défendus qu’engendre l’influence du Cheval, son année sera sentimentalement harmonieuse. A lui d’éviter toute dérive, ce qui ne devrait d’ailleurs pas l’empêcher de fantasmer.
CHAT
En 2014, le Chat va pourvoir vagabonder à son gré, prendre son plaisir où il le souhaite, lancer de multiples projets et même, parfois, voir ses rêves les plus secrets se réaliser. En mars et au printemps, la chance sera au rendez-vous, mais tout au long de l’année, s’il a de la suite dans les idées, rien ne pourra lui résister. Et il réalisera peut être des gains substantiels lui permettant d’accéder à une véritable autonomie. Côté cœur, complicité renforcée et accomplissement de multiples projets.
DRAGON
Cheval et Dragon ne vivent absolument pas sur la même planète. Autrement dit, son année ne sera pas un long fleuve tranquille. Il vivra de sombres périodes suivies de belles éclaircies, le tout réparti d’une façon hétérogène. Sauf entre mai et juillet, où son ciel astral ira du rose au bleu intense. Côté cœur, s’il donne priorité à ses activités, sa vie sentimentale pourrait en pâtir. La recherche d’équilibre et d’harmonie s’impose. Avec son sens aigu de l’organisation, il devrait y arriver.
SERPENT
Avalanche de défis et d’obstacles aptes à compliquer la vie du Serpent. Lui qui aime construire durablement, il devra, en matérialiste avisé, être attentif à la sauvegarde de ses réalisations car cette année privilégie le paraître et les succès sans lendemain. La période allant d’avril à juillet sera la plus féconde pour ses affaires. Côté cœur, une amitié ancienne pourrait ressurgir et le troubler ! Tout va dépendre de son attitude et, surtout, de sa volonté à oublier ou se souvenir d’un certain passé.
CHEVAL
2014 est son année ! Bonne fortune, enthousiasme, créativité et rapidité de décision seront au rendez-vous. Mais cela ne signifie pas que le Cheval puisse tout se permettre. Assurément, ses idées, sa fougue et ses intuitions seront payantes mais parfois dangereusement grisantes. Aussi lui suggère-t-on d’être modeste : c’est le genre d’orgueil qui déplaît le moins. Côté cœur, la vie à deux sera harmonieuse et le tempo Cheval de Bois lui donnera un tempérament de feu qu’il s’appliquera à faire partager.
CHEVRE
L’influence du Cheval de Bois lui donnera une bonne dose d’assurance. Ce qui n’est pas rien pour la Chèvre, souvent inquiète de ses choix et pas toujours convaincue de sa valeur. Elle devrait donc traverser 2014 avec confiance, multiplier les initiatives comme ses activités. Bon à savoir : juin/juillet et octobre/novembre seront ses périodes les plus chanceuses. Côté cœur, complicité excitante ou amitiés tonitruantes : cette année n’engendrera pas la mélancolie et ne risque pas de flirter avec la morosité !

SINGE
Plein de possibilités, de changement heureux et de rencontres fascinantes. Mais le Singe devra sortir des sentiers battus. S’il reste englué dans ses habitudes, il ne bénéficiera guère de toutes les belles occasions que la protection du Cheval entend lui offrir. Son maître-mot en 2014 sera donc bouger ! Côté cœur, l’harmonie dépendra de sa constance et de sa capacité à mieux afficher ses sentiments. Célibataire, rencontres assurées, mais ses aventures peuvent être aussi torrides que sans lendemain.
COQ
N’agir qu’avec les moyens du bord, forger lui-même son destin plutôt que compter sur la chance et, par-dessus tout, éviter d’improviser : telles sont les règles que le Coq a intérêt à suivre. Dans ce contexte, dès les premiers jours de l’automne, l’excellence de ses choix éclatera. Côté cœur, réveil des émotions et intérêt renouvelé. En clair, l’entente se renforce. Célibataire, les plus timides seront séduits, les plus sérieux seront conquis. Un climat chatoyant qui démarre dès le printemps !
CHIEN
Pour suivre le Cheval dans tous ses ébats, le Chien possède le tonus adéquat. S’il décide de sortir de sa niche, il fera d’excellentes affaires. Plus facile à dire qu’à réaliser, surtout avec un tempérament inquiet. Toutefois, s’il enregistre au cours du premier trimestre de 2014 un premier et même modeste succès, cela lui donnera le punch nécessaire pour réussir dans d’autres entreprises plus vastes et plus enrichissantes. Côté cœur, l’amour est très présent, se renforce et n’est jamais décevant.

COCHON
Les six premiers mois seront émaillés de difficultés et parfois même de déceptions. Qu’importe : le Cochon devrait en prendre son parti, éviter les affrontements et s’en tenir aux affaires courantes. Dès juillet, grande sera sa motivation pour améliorer sa situation, envisager des changements, s’expatrier ou… prendre le pouvoir ! Côté cœur, une routine qui s’incruste et des sentiments qui se délitent marquent un début d’année assez gris. Embellie promise dès mai, puis épanouissement assuré.
Par André H. Lemoine
Source: Week end
Amitiés
Claude Sarfati

« Père Noël:origines »: le cauchemar sous le sapin

Ce petit film finlandais ne rentrera sans doute pas dans la grande histoire du cinéma et il est douteux que son auteur, Jalmari Helander, également responsable du scénario, en ait jamais eu l’intention. Père Noël : origines est une sorte de conte de fée déviant, une fable dont on ne sait pas vraiment si elle peut s’adresser aux enfants, un récit de Noël pervers. Père Noël : origines déclenche parfois un rire sans complexe provoqué par la certitude de se trouver face à quelque chose qui n’a jamais été vu, un amusant objet filmique non identifié.

Au cours de fouilles archéologiques, une équipe de chercheurs américains découvre une cavité glacée sous une montagne. Le commanditaire de l’expédition est persuadé d’avoir trouvé la tombe d’une créature légendaire, le Père Noël lui-même. Pietari, un petit garçon, est témoin de cette découverte et, très vite, redoute les conséquences de cette trouvaille, d’autant plus que des évènements étranges surviennent alors, comme la découverte de centaines de rennes massacrés par un prédateur inconnu. Or, la chasse et l’élevage des rennes constituent le gagne-pain des familles qui vivent dans la région.

Le garçon tente en vain de mettre son père en garde, veille tous les soirs, à la fenêtre de sa chambre, un fusil de chasse à la main. Une nuit, un être étrange est capturé dans un piège à loup installé dans la cour de la ferme de son père, un vieux barbu mutique. Au même moment, on découvre que tous les enfants de la bourgade ont été enlevés.

Les « kidnappeurs » sont de vieux hommes armés de pelles et de pioches qui tentent, si l’on comprend bien, de ressusciter leur « maître » et qui ont emmené les gamins dans des sacs. Une lutte s’engage entre ces créatures et un petit groupe composé de Pietari, de son père et de quelques-uns de ses amis. C’est évidemment dans le dernier tiers du film que les surprises vont s’accumuler.

Les monstres sont ici des vieillards maigres et barbus courant entièrement nus dans la forêt derrière leur « proie », le jeune garçon, qui tente de les prendre au piège en utilisant le système D. Père-Noël: origines invente sous nos yeux un univers immédiatement bizarre, et ce bien avant le surgissement des elfes malfaisants.

C’est un monde d’hommes (les femmes sont totalement absentes dans le film) et de petits garçons, à la beauté parfois androgyne. Et ce récit improbable sombre dans une imagerie burlesque et inquiétante, grotesque et comique, une imagerie qui fait planer l’ombre d’une sexualité trouble, tout en rappelant l’origine cruelle d’une légende (le Père Noël est aussi celui qui punit les enfants désobéissants) qui a été aseptisée par la modernité marchande. Et c’est d’ailleurs, après des péripéties spectaculaires et inattendues, ce qui sera rappelé à la fin de ce drôle de film.


Film finlandais de Jalmari Helander avec Onni Tommila, Jorma Tomila, Per Christian Ellefsen. (1 h 20.)

Source:  Jean-François Rauger Le Monde

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Je vous souhaite  une joyeux noël,

Du dimanche 22 décembre au dimanche 29 décembre inclus,

je serai absent, les consultations reprendront le lundi 30 décembre 2013.

Amitiés

Claude Sarfati

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