La haine ne nourrit pas la vie (Hommage à Simone Veil)

Simone Veil est partie le 30 juin 2017  à 89 ans.

Femme politique française de premier plan, première présidente du Parlement européen.

Alors ministre de la santé, elle avait combattu dans l’hémicycle en 1974 pour sa loi dite  » Veil » sur l’IVG, loi adoptée en 1975.

Née Jacob d’une famille issue d’un petit village lorrain, Bioville -sur-Neid, elle sera prise dans les tourments de la seconde guerre mondiale et de la Shoah, raflée à Nice l’année de son bac. Déportée à 16 ans

Elle en a tiré une immense force de vie.

Mais aucune croyance « après ce que j’ai vécu, je ne peux croire en Dieu » affirmait-elle.

En 1945, de  retour du camp d’extermination d’Auschwitz-Birkenau puis de Bergen-Belsen -avec son matricule tatoué 78651 sur l’avant-bras – un retour sans ses parents ni son frère exterminés, elle soutient avec force dès cette année-là  devant ses proches qu’il faut faire la paix avec les allemands.

Unique voie selon elle que cette réconciliation.

Cela passera par l’Europe. Simone Veil s’engagera en politique.

Elle sera proche de Jacques Chirac et d’une droite humaniste.

Immortelle, elle siégeait à l’Académie Française en la place de Racine, au 13ème fauteuil.

Nombreux sont ceux qui souhaitent qu’elle soit inhumée au Panthéon.

Voici l’hommage écrit de Robert Badinter 

« La haine ne nourrit pas la vie »

L’ancien garde des Sceaux se souvient d’une femme, survivante des camps d’extermination d’Auschwitz, « qui a réussi, par une maîtrise profonde d’elle-même, à dominer la haine ». « Simone Veil a été (…) un des artisans les plus passionnés de la réconciliation franco-allemande », explique Robert Badinter.

Pour l’ancien président du Conseil constitutionnel, la jeune génération devrait s’inspirer du credo de Simone Veil : « La haine ne nourrit pas la vie ». Au contraire, « la vie est une sorte de joie permanente dans laquelle il faut surmonter les angoisses du passé et les souffrances du passé ».

 

 

Musique: Nuit et brouillard, paroles et musique de Jean Ferrat

Amitiés

Claude Sarfati