Pour lire ce schéma, vous lirez en gras le nom donné par Ramana Maharchi.
1 La lampe Le soi
2 La porte Sommeil
3 Le seuil Mahat-tattva (part cosmique de l’intellect)
4 Le mur intérieur Ignorance ou le corps causal
5 Le miroir L’égo
6 Les fenêtres Les cinq organes des sens cognitifs
7 La chambre intérieure Le sommeil profond dans lequel, le corps causal se manifeste
8 La chambre moyenne Le rêve dans lequel, le corps subtil se manifeste
9 La cour extérieure Veille dans lequel le corps grossier se manifeste
Le Soi qui est la lampe (1) brille de son propre éclat dans la chambre intérieure, c’est-à-dire, le corps causal (7) qui est doté de l’ignorance comme mur intérieur (4) et du sommeil comme porte (2); quand par le principe vital,conditionné par le temps, le karma, etc, la porte du sommeil s’ouvre, se produit là une réflexion du Soi dans le miroir-ego (5) qui est placé à côté du seuil – Mahat-tattva; le miroir-ego éclaire ainsi la chambre moyenne, c’est-à-dire, l’état de rêve (8) et, par les fenêtres, qui sont les cinq organes des sens cognitifs (6), la cour extérieure, c’est-à-dire, l’état de veille. Quand, de nouveau, par le principe vital conditionné par le temps, le karma, etc, la porte du sommeil se ferme, l’ego cesse, ainsi que l’état de veille et l’état de rêve, et le Soi seul brille à jamais . L’exemple donné explique comment le Soi est toujours présent, et comment il y a la différence entre le Soi et l’ego et comment les trois états d’expérience, les trois corps, etc, apparaissent.
Cependant, quand nous disons que la vigilance est la condition de l’être jeté dans le monde, la condition ek-statique de la conscience, cela ne veut pas dire qu’elle nous rende en tant qu’être humain aussi étourdi que l’animal peut l’être sur le plan de la pensée immédiate. Chez l’homme, c’est la réflexion qui structure de part en part la vigilance et certainement pas la pensée immédiate. La réflexion m’engage dans le monde à travers mes projets, mes désirs, mes attentes, mes craintes, mes préjugés etc. Quand nous disons de quelqu’un qu’il est irréfléchi, cela veut dire qu’il ne met pas intelligemment en œuvre la capacité de réflexion qui est la sienne. Cela ne veut pas dire qu’il ne pense pas, qu’il ne se représente pas le monde d’une certaine manière. Le monde de ma vigilance est celui que je me représente, c’est mon monde. La pensée vigilante est-elle vraiment « immédiate » ? Non. Elle est traversée par une médiation constante, celle de l’attitude naturelle. En entrant dans la vigilance, je pose la relation sujet/objet, je pose un monde réel en face de moi, je pense dans une très forte dualité sujet/objet, celle entre moi et les choses et entre moi et les autres. Cette manière typique de penser dans la dualité une réalité extérieure à soi est le thème qui traverse tout naturellement de l’intérieur la pensée à l’état de veille.
J’aime beaucoup vos articles.
Ramana Maharshi était à mon sens le plus extraordinaire être éveillé de sa génération.
Un article de haute volée…
Un billet qui donne de la lumière.
un vrai sage
Quelle grande sagesse!
Excellente lecture, merci !!!
Excellent article.