Les vies que nous menons comportent, en général très peu de solitude. Même lorsque nous sommes seuls, elles sont encombrées par tant d’influences, de connaissances, de souvenirs, d’expériences, de soucis, de chagrins, de conflits, que nos esprits s’alourdissent de plus en plus, deviennent de plus en plus insensibles dans leurs routines monotones. Ne sommes-nous jamais seuls ? Sommes-nous toujours surchargés des fardeaux d’hier ?
Il y a une assez jolie histoire de deux moines qui marchaient de village en village. Ils rencontrèrent une jeune fille assise au bord d’une rivière, et qui pleurait. L’un des moines s’approcha d’elle et lui dit : « Pourquoi pleurez-vous, ma sœur ? » Elle répondit : « Vous voyez cette maison sur l’autre rive ? Ce matin j’ai traversé facilement la rivière à pied, maintenant elle a enflé, je ne peux pas rentrer chez moi, il n’y a pas de barque. – Qu’à cela ne tienne », répondit le moine. Il la prit sur ses épaules et la déposa sur l’autre rive. Or, deux heures après qu’ils eurent repris leur chemin, l’autre moine lui dit : « Frère, nous avons fait le vœu de ne pas toucher une femme. Tu as commis un péché terrible. N’as-tu pas éprouvé un plaisir, une intense sensation en touchant cette femme ? – Eh quoi ! repartit le premier, je l’ai laissée il y a deux heures ; tu la portes encore, n’est-ce pas ? »
Et c’est ce que nous faisons. Nous portons toujours nos fardeaux, nous ne mourons jamais au passé, nous ne le laissons jamais derrière nous. Ce n’est que lorsqu’on accorde une attention totale à un problème, et qu’on le résout immédiatement, sans le prolonger jusqu’au lendemain, ni même jusqu’à la minute qui suit, que l’on se trouve dans un état de solitude. Alors, même si l’on vit dans une maison encombrée, même lorsqu’on est dans un autobus, on peut être dans cette solitude, qui indique que l’on a l’esprit frais et innocent.
J. Krishnamurti Se libérer du connu Chapitre 14 (p. 106-107)
Bonne lecture, bonne écoute: Claude Sarfati
a sa que oui super ce que tu dit là merci beaucoup
C’est à chacun de nous, s’il le désire, ou s’il en ressent le besoin, de chercher sa ou ses “Lampes”. Les “bonnes” lumières.
Bonjour Claude,
Notre corps, à mon sens , comporte plusieurs mémoires,
mémoire commune:
Celle de notre activité au quotidien
celle de l’apprentissage, de la formation
La plus propice au lacher prise, il suffit de dire , de penser au week End, aux congés là, tout est oublié
mémoire émotive:
celle du bonheur
celle du fardeau, tracas, malheur ….
la plus difficile , par ricochets, l’émotion active le mental
de plus, elle est très sélective
il est plus difficile d’oublier celle du fardeau que celle du bonheur
car elle est souvent liée avec des problêmes matériels ou de santé
mémoire physique:
celle qui généralement à la base est liée à l’émotion (bonne ou mauvaise)à un accident de la vie avec un retentissement sur notre enveloppe physique .
Au fil du temps, si nous apprenons à débrancher cet ordinateur, ce cerveau qui régit le mental,
Faire le vide en ayant en point de mire cette lampe, nous aborderons nos difficultés d’un regard différent.
Que l’on soit seul(e) ou au sein d’un groupe
Petit à petit cette progression se fera tout en douceur, naturellement,
la lumière reprendra cette place qui manque tant de nos jours
elle rejaillera , émanera dans notre quotidien
Puisons cette énergie insufflée , en notre solitude intérieure, nous aurons le bonheur de connaître la Source
Adélaïde