On voit se produire tous les jours dans le monde des choses qu’on ne peut expliquer d’après ce que nous connaissons de leurs lois. Tous les jours : on en parle sur le moment pour les oublier aussitôt, et le mystère qui les a apportées les remporte avec lui, transformant l’énigme en oubli. Telle est la loi de ce que l’on doit oublier, parce qu’on ne peut l’expliquer. Le monde visible continue à tourner sous les rayons du soleil. Mais le tout-autre nous guette dans l’ombre.
Le livre de l’intranquillité (page 405, paragraphe 424)
Musique : Ana Moura, Fado el Pessoa
Association Française des amis de Fernando Pessoa
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Amitiés
Claude Sarfati