Je suis d’un autre pays que le vôtre, d’un autre quartier, d’une autre solitude.
Je m’invente aujourd’hui des chemins de traverse. Je ne suis plus de chez vous. J’attends des mutants.
Biologiquement, je m’arrange avec l’idée que je me fais de la biologie : je pisse, j’éjacule, je pleure.
Il est de toute première instance que nous façonnions nos idées comme s’il s’agissait d’objets manufacturés.
Je suis prêt à vous procurer les moules. Mais…
La solitude…
La solitude…
Les moules sont d’une texture nouvelle, je vous avertis. Ils ont été coulés demain matin.
Si vous n’avez pas, dès ce jour, le sentiment relatif de votre durée, il est inutile de vous transmettre, il est inutile de regarder devant vous car devant c’est derrière, la nuit c’est le jour. Et…
La solitude…
La solitude…
La solitude…
Il est de toute première instance que les laveries automatiques, au coin des rues, soient aussi imperturbables que les feux d’arrêt ou de voie libre.
Les flics du détersif vous indiqueront la case où il vous sera loisible de laver ce que vous croyez être votre conscience et qui n’est qu’une dépendance de l’ordinateur neurophile qui vous sert de cerveau. Et pourtant…
La solitude…
La solitude !
Le désespoir est une forme supérieure de la critique. Pour le moment, nous l’appellerons « bonheur », les mots que vous employez n’étant plus « les mots » mais une sorte de conduit à travers lequel les analphabètes se font bonne conscience. Mais…
La solitude…
La solitude…
La solitude, la solitude, la solitude…
La solitude !
Le Code Civil, nous en parlerons plus tard. Pour le moment, je voudrais codifier l’incodifiable. Je voudrais mesurer vos danaïdes démocraties. Je voudrais m’insérer dans le vide absolu et devenir le non-dit, le non-avenu, le non-vierge par manque de lucidité.
La lucidité se tient dans mon froc !
Dans mon froc !
Paroles et Musique: Léo Ferré 1971 « La solitude«
© Barclay
Bonne écoute, bon dimanche: Claude Sarfati
Dans cette chanson à texte, Léo ferré est d’actualité
Pourtant, elle date de 1971
Elle résume très bien le monde global dans lequel nous vivons.
Ce monde ou tout est uniforme
Tel des moutons de panurge nous devons suivre.
Mais en décidant de ne pas suivre , de vivre en adéquation avec nos propres idées, notre propre fonctionnement ,
Automatiquement , nous sommes en marge et seul dans cette société ou le dictat de l’argent ( sous toutes ses formes ) est roi
Mais combien d’autres va t’elle conduire dans le fossé , la solitude est subie
Dans le monde du travail , ou l’individualité est montée en exergue , toujours au profit de la rentabilité , de nouveau la solitude est subie
Chaque fois que nous avons une décision à prendre qui inflencera notre futur, notre devenir , nous sommes seuls en face à face à cette décision .
A moins que notre réflexion , nous mène à l’écoute de notre Moi intérieur, il s’exprimera dans une solitude voulue
Ce ciel gris nous rappelle les temps ou nous vivons
ouvrons fenêtres et volets et regardons au travers de ces nuées
Changeons(et ceci par la réflexion) la lumière se fera
Très joli blog, très poètique…
Bravo!!!
Belle video!!!
Joli blog…